Une phase de digestion s'imposerait
Après l’euphorie de la veille qui a permis de franchir en Gap haussier des seuils techniques majeurs, les marchés reprennent un peu leur souffle en amont d'un certain nombre de catalyseurs susceptibles d'étayer le dernier signal haussier. Pour l'instant, le CAC40 conserve un biais très positif en terminant la séance en hausse de 0.17 % à 5277.88 dans un volume de 4.213 MDE.
Depuis juillet 2016, point de départ du cycle de reprise actuel, on ne parle plus désormais de complaisance ni de résilience mais avant tout d'une forte tendance haussière durable fondée sur un contexte motivant l'investissement. En effet, en Europe, la macroéconomie retrouve des perspectives plus enthousiasmantes, la microéconomie tire toujours son épingle du jeu et l'émergence de politiques expansionnistes renforcent ce contexte favorable même si, de ce côté, les réformes espérées sont encore loin d'être validées par les Parlements respectifs. Paradoxalement, c'est donc la forte probabilité de poursuivre les modèles actuels tant critiqués conjuguée à l'abondance de liquidités entretenue par le maintien de taux très bas qui favorisent le maintien et la progression des indices boursiers.
A ce stade, on peut dire que la situation est totalement idéale mais sauf exceptionnel et au regard d'une certaine forme d'excès, la configuration à court terme impose une phase de digestion voire de consolidation dans le pire des cas.
Tactiquement et sauf imprévu, tout sera fait pour éviter de casser la dynamique du dernier signal haussier. De plus, la marge de sécurité est on ne peut plus confortable avec les premiers niveaux d'inflexion. Dans ce sens, on surveillera un éventuel un retour sur la zone 5185/5165. La perte en clôture de ce seuil d'inflexion de très court terme induirait un retour sur 5120/5110. En deçà et pour remettre en cause la dernière impulsion haussière, 5068 puis la moyenne mobile à 20 jours passant à 5031 doivent redevenir résistances en séance ou au fixing.
A la hausse, la zone 5250/5280 doit être acquise sur plusieurs séances pour envisager une poursuite du mouvement en direction de la zone 5350/5380 (seuil majeur mensuel). Pour rappel, le premier palier était notre objectif annuel raisonnable déduction faite des dividendes de l’exercice 2017. Il semble que le consensus très optimiste a des vues supérieures. Cette éventualité gardera du sens au-dessus de 5115 (plus bas de la séance du 24 avril) et surtout au-dessus de 5035.
A la baisse, le potentiel limité à court terme (voir graphique) pourrait bloquer la progression et motiver un reflux à l’intérieur de la zone du Gap haussier laissé ouvert le 24 avril entre 5030.50 et 5115 sur le future mai et entre 5081.61 et 5228.54 sur le cash. Néanmoins, il faudrait une très mauvaise surprise pour envisager son comblement, c’est pourquoi un retour sur le précédent top annuel du 12 avril à 5142.81 sur le cash est plus envisageable.
En intraday, la tendance conservera un biais très positif > 5115 et surtout > 5175.
Les points sur le future mai sont, à la hausse, 5250/5280 (très fort), 5335 (fort sur le cash), 5350/5380 (très fort) puis 5455/5475 (sensible) voire 5500 (résistance trimestrielle sur le cash) et à la baisse, 5165/5185 (fort), 5115 (sensible), 5068 (niveau d’alerte à court terme) puis 5035 (très important) voire 4937 (très fort).
En stratégie et le temps que le courant acheteur puisse éventuellement s’épuiser, il sera difficile de payer le prix du marché et encore plus de revenir à l’achat à bon compte. C’est pourquoi il nous semble préférable d’abriter la zone 5250/5280-5165/5185, sachant que la zone 5115/5075 serait idéale pour réinvestir. En revanche et pour ceux qui sont dans une logique d’investissement au long court, on peut conserver tant que 5035 reste un support fiable dans le but de remonter la partie cash à partir de 5420 sur le future mai.
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