A tort ou à raison, l'indice parisien a creusé un écart à la baisse avec le pivot sensible de moyen terme enfoncé en début de semaine. Du coup, la nervosité a atteint son paroxysme ce matin à l'image de l'indice de volatilité qui flirte avec un seuil de résistance important (voir plus bas). Pour l'instant, les réactions atypiques ont poussé le CAC40 en-deçà du range de ces derniers mois. Comme exprimé ci-dessus, cette évolution plus marquée à la baisse est surtout liée à des anticipations trop négatives et surtout peu fiable à ce stade alors que le ratio de couverture exprime un pic de pessimisme. Pour l'instant, le constat reste très négatif sur l'indice parisien et il faudra donc de sérieuses garanties pour espérer une issue favorable et c'est bien là le vrai problème de fond. Au plus près, la bascule qui s'est opérée du mauvais côté de la barrière à moyen terme est surtout due au fort niveau d'incohérence de ces dernières semaines. Structurellement, il y a une nouvelle dégradation ce mardi mais pas de grand changement. Au fixing du jour, le biais est très négatif à court et moyen terme et négatif à long terme. A très court terme, on soulignera un niveau de survente excessif (voir partie technique). Le CAC40 a clôturé la séance en baisse de 2.29 % à 4130.33 dans un volume plus étoffé de 4.073 MDE.

Les points sur le future juin sont, à la hausse, 4170, 4270 (important), 4287, 4340, 4380 (très fort) puis 4475 et à la baisse, 4133 (pivot LT), 4080, 4040/4020 (fort) puis 3960/3950 (très fort) voire 3922/3872 (Gap).

Vendredi, aura lieu la clôture trimestrielle des contrats dérivés. Pensez à solder vos positions sur juin ou à les rouler sur juillet !

En stratégie, comme indiqué ces derniers jours et compte tenu du niveau élevé de stress en amont des échéances, il faut rester raisonnable en termes de pondération des positions dans un sens comme dans l'autre au moins jusqu'au 23 juin. Avant tout, il faut donc privilégier l'alternance dans le but de réaliser des écarts en évitant de construire des scénarios hypothétiques à ce stade. Au plus près, on travaillera la zone 4170/4085 (stop < 4040 ou > 4211) en fonction des indications techniques de très court terme.

En intraday, la tendance conservera un biais très négatif < 4270 et surtout < 4170. 

Graphiquement, les amplitudes restent importantes même si l'on commence à constater un semblant de divergence, synonyme au moins d'un arrêt ponctuel de la baisse. Il en faudra certainement plus pour inverser la vapeur et, à l'occasion de la réunion avec la FED, on peut raisonnablement espérer un rebond technique motivé par l'allégement des positions vendeuses. Pour l'instant, le constat reste très négatif en base clôture hebdomadaire après les pertes des moyennes mobiles à 200 semaines (4289 sur le cash) et 100 jours (4260 sur le future juin). Pour envisager une amélioration, ces dernières devront redevenir des supports. Néanmoins, pour écarter tout risque de rechute, les moyennes mobiles à 100 semaines (4385) et 200 jours (4379) doivent être reconquises en raison d'éléments fondamentaux fiables. A l'inverse, la perte durable du pivot de long terme (4133) annoncerait une déconvenue plus importante dont la zone 3920/3820 pourrait être la cible légitime post Brexit. Comme évoqué ci-dessus, l'indice de volatilité (VCAC) à 36.35 au fixing (+ haut de la séance) a atteint puis dépassé la partie haute d'un range dans lequel il évolue historiquement à l'exception des pointes réalisées en février 2016, août 2015, avril 2013 et septembre 2011. Autant dire que l'indice de la peur qui a repris plus de 100 % par rapport au 26 mai est à un sommet en amont des prochaines échéances ! Pour autant, les prix ne sont pas à des niveaux équivalents, signe de l'importance du référendum en Grande Bretagne. 

Techniquement, les indicateurs montrent une situation de survente excessive à très court terme depuis le 10 juin mais aucune divergence flagrante n'apparaît encore. En base 14 heures, le RSI9 est tombé à 12 alors que le RSI4 à 2.40 a réalisé un plus bas annuel. Il faut remonter à août 2015 (syndrome chinois) pour trouver un niveau inférieur  (0.81). En base daily, les indicateurs continuent leur déclin en zone de survente avec un RSI9 à 22 contre 27.50 ainsi que le RSI4 à 6.70 contre 10.50. Ce niveau est identique à celui du 8 janvier 2016. Là aussi, on ne constate aucune forme de divergence. En revanche et à moyen terme, le potentiel à la baisse reste supérieur. Sur cet horizon de temps, il faudrait une très mauvaise nouvelle pour tomber sur la moyenne mobile à 200 semaines placée à 3965 sur le future juin.