La soupe réchauffée de Mario Draghi ne passe plus
Les marchés vont donc rester sous pression durant tout l’été sans réellement savoir sur quel pied danser, ce qui risque de créer des mouvements atypiques augmentés par la faiblesse des volumes. Pour l’instant, le CAC40 a terminé la semaine de la pire des façons en clôturant en baisse de 1.57 % à 5117.66 dans un volume de 4.500 MDE. Sur la semaine, l’indice parisien aura cédé 2.25 %, le mois passant négatif de 0.06 %.
A ce stade, la seule cohérence qui apparaisse concerne l’évolution des indicateurs techniques autour de leur médiane la plupart du temps, ce qui illustre bien l’incertitude. De plus, cet aspect se vérifie à court, moyen et long terme. Jusqu’ici, les derniers plus hauts hebdomadaires sont inférieurs aux précédents, ce qui souligne toujours la volonté d’en découdre plus bas à moins que les marchés arrêtent d’être obnubilés par les banques centrales en se reconcentrant notamment sur la macro et microéconomie plutôt encourageante.
On soulignera aussi la hausse conséquente de l’euro face à toutes les devises qui rajoute du stress à la morosité du moment. La devise européenne à 1.1677 contre dollar s’adjuge désormais près de 13 % de hausse par rapport au plus bas de l’année 2017 (1.0340). A notre avis, 1.1810 puis 1.1980 pourraient être les cibles maximales à court et moyen terme, sachant que nous avions plutôt repoussé ces objectifs au premier semestre de 2018. Il est évident que les spéculateurs vont vite en besogne, attention au retour de bâton, des divergences sont apparues en base journalière. A titre de comparaison, il faut remonter à la période juillet 2012/ mai 2014, pour trouver un mouvement similaire (+ 16.20 % de 1.2042 à 1.3990). Passé cette euphorie, la perspective puis la mise en place du premier QE de la BCE avait eu raison du cycle haussier alors qu’aujourd’hui, les intervenants jouent à fond la carte d’un resserrement monétaire
Structurellement, les pertes des MM20 semaines et 100 jours et la rupture ponctuelle de la partie basse du nuage dans lequel était enfermé l’indice parisien ces dernières semaines n’est pas de bon augure pour la suite. A noter qu’il faudra affirmer cette sortie dans le temps ! Pour l’instant et dans le sillage du retournement de la veille, la clôture mensuelle des contrats dérivés aura créé un mouvement à la baisse important, la compensation s’est donc réalisée à des plus bas hebdomadaires. Jusqu’au 3 août, il faudra surveiller et travailler à l’intérieur de la zone 5252/5114 voire plutôt entre 5195/5060. Le débordement net ou la cassure sèche sera à prendre en considération pour peu que les mouvements soient appuyés d’éléments fondamentaux importants. A la hausse, 5327 (seuil d’invalidation du cycle baissier en place depuis début mai) puis 5395 seraient les meilleures cibles de l’été. A la baisse, 5030 puis 4980 voire 4897 pourraient être de très bons niveaux pour revenir à l’achat en espérant un mois de septembre plus glorieux.
En base 14 heures, la tendance restera négatif < 5195 et surtout < 5137.
Les points sur le future août sont, à la hausse, 5195/5206, 5245-5252 (fort), 5273-5288 (sensible), 5312 (résistance mensuelle), 5327 (cible daily), 5385.50 (double top), 5395 (réplique nuage) puis 5435 voire 5460 (très fort) et à la baisse, 5137 (MM20 semaines), 5122 (MM100 jours), 5114 (important), 5087, 5056 (+ bas du 24 avril), 5030 (niveau de retracement idéal à moyen terme sur le cash), 4989 (très fort) puis 4971.50 (pied du Gap du 24 avril) voire 4897 (cible de MT sur le future).
En stratégie, le moins que l’on puisse dire, c’est que la pression vendeuse a retrouvé de la vigueur post BCE. Comme indiqué plus haut, les niveaux de soutien de juillet ont craqués successivement au cours de cette séance très marquée à la baisse. Pour autant, les ruptures du jour doivent être confirmées dans le temps. En cas de retour solide > 5114, on travaillera la zone 5252/5114. Dans un autre cas de figure, on essaiera d’exploiter au mieux la zone 5205/5060 voire 5137/5030 plus agressif. A noter qu’une situation de survente a été constatée sur 5100 (en base1, 4 et 7 heures).
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