Wall Street : tout va se jouer à 14h30 !
Le marché du travail est au centre du calendrier économique américain cette semaine...
Le marché du travail est au centre du calendrier économique américain cette semaine. Le rapport sur l'emploi de mai sera publié ce vendredi à 14h30. Les économistes de la place anticipent en moyenne des créations d'emplois non-agricoles au nombre de 188.000 (données FactSet), après un gain de 253.000 en avril. Le taux de chômage devrait grimper à 3,5% contre 3,4%, tandis que le salaire horaire moyen devrait augmenter de 0,3% d'un mois sur l'autre (+4,4% sur un an) après l'expansion de 0,5% d'avril. Les créations d'emplois dans le privé en mai sont attendues au nombre de 177.500 selon FactSet, contre 230.000 en avril.
Selon le dernier rapport d'ADP publié hier, les créations d'emplois privés aux États-Unis pour le mois de mai 2023 sont ressorties au nombre de 278.000, contre 163.000 de consensus FactSet et 291.000 pour la lecture révisée (en baisse) du mois antérieur. "C'est le deuxième mois que nous constatons une baisse complète d'un point de pourcentage de la croissance des salaires des personnes qui changent d'emploi. La croissance des salaires ralentit considérablement et l'inflation induite par les salaires pourrait être moins préoccupante pour l'économie malgré la vigueur des embauches", a relevé tout de même Nela Richardson, cheffe économiste d'ADP.
Pour le mois de mai, les entreprises de 1 à 19 employés ont créé 116.000 postes, les firmes de 20 à 49 salariés ont généré 119.000 emplois, et les entreprises de 50 à 249 employés ont créé 112.000 postes. Les entreprises de 500 employés et plus, en revanche, ont détruit 106.000 postes.
Le rapport Challenger, dévoilé lui aussi hier, a fait ressortir les annonces de 80.089 suppressions de postes au mois de mai contre 66.995 un mois avant.
Du côté de la Fed, le ton semble un peu plus hésitant, alors que les opérateurs anticipent maintenant un maintien des taux le 14 juin à l'issue de la prochaine réunion monétaire, dans une fourchette de 5-5,25% (probabilité de 71,5% selon FedWatch contre 28,5% pour une hausse d'un quart de point).
Dans un discours hier, le gouverneur de la Fed Philip Jefferson a déclaré qu'une pause lors de la prochaine réunion ne signifiait pas que les taux soient au plus haut, même si cela donnerait plus de temps à la Fed pour évaluer les données. Jefferson a également déclaré qu'un an n'est pas assez long pour ressentir le plein effet des hausses de taux. Patrick Harker (membre votant), patron de la Fed de Philadelphie, a également déclaré qu'il était favorable à 'sauter' une réunion, mais que cela ne signifiait pas une pause... Jefferson et Harker, conformément aux récents commentaires du président Jerome Powell - lorsqu'il a noté le nombre de hausses déjà mises en oeuvre et le fait que la politique fonctionnait avec un décalage -, affichent donc une posture désormais très souple.
Loretta Mester, qui dirige la Fed de Cleveland (non-votante), a indiqué pour sa part au Financial Times qu'elle ne voyait pas de raison impérieuse de faire une pause, préférant plutôt augmenter les taux, puis les maintenir jusqu'à ce qu'il y ait moins d'incertitude quant à l'évolution de l'économie. Mester a déclaré qu'elle pourrait être influencée par les données à venir sur l'emploi et l'inflation, tout en notant qu'elle était déçue des progrès réalisés jusqu'à présent pour contenir l'inflation.
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