Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      
7 817.03 PTS
+0.37 %
7 822.5
+0.55 %
SBF 120 PTS
5 950.25
+0.55 %
DAX PTS
24 069.14
+0.13 %
Dow Jones PTS
42 098.70
-0.58 %
21 318.17
-0.45 %
1.132
+0.2 %

"Syndrome aérotoxique": une juge parisienne saisie d'une plainte contre Air France

| AFP | 212 | Aucun vote sur cette news
Un steward a porté plainte contre Air France pour des blessures involontaires qui résulteraient du
Un steward a porté plainte contre Air France pour des blessures involontaires qui résulteraient du "syndrome aérotoxique" ( ADEK BERRY / AFP/Archives )

L'air des avions peut-il affecter la santé ? Une juge d'instruction du pôle parisien environnement et santé publique a récemment entendu un steward qui a porté plainte contre Air France, notamment pour des blessures involontaires qui résulteraient du "syndrome aérotoxique".

Sollicité par l'AFP, Air France a répondu n'avoir "pas connaissance d'une telle procédure" qui constitue la deuxième information judiciaire à Paris concernant cet ensemble de symptômes dénoncé par des personnels navigants aériens. Ces symptômes proviendraient de la contamination par des substances toxiques de l'air pressurisé des avions venant des réacteurs, notamment lors de dégagements de fumée.

Marc (prénom modifié), âgé d'une cinquantaine d'années, est steward pour le transporteur tricolore depuis une vingtaine d'années. Il a déposé en avril 2024 une plainte avec constitution de partie civile, suite à trois malaises qu'il impute à ce syndrome.

Le parquet de Paris avait classé sa première plainte en septembre 2023, jugeant "impossible d’établir un lien de causalité entre un état de santé allégué et un syndrome aérotoxique (...) dont la démonstration scientifique n’est pas établie".

Mais Marc estime auprès de l'AFP qu'il "monte au créneau pour toute la profession" qui est dans "l'omerta", voulant "simplement que l’entreprise protège ses salariés, qu’on change le filtrage de l’air".

Il a été entendu le 22 mai par la juge d'instruction.

L'Association des victimes du syndrome aérotoxique (Avsa) dénonce en effet de longue date le fait que "sur la quasi-totalité des avions de ligne, l'air respiré à bord (...) est contaminé, entre autres, par l'huile utilisée pour la lubrification" des moteurs qui contient des "additifs toxiques".

Entre autres symptômes: maux de tête, vertiges, problèmes digestifs et respiratoires...

Solution technique "onéreuse"

Scientifiquement et judiciairement, le débat fait rage.

En 2017, trois chercheurs prônaient dans une étude publiée par l'Organisation mondiale de la santé une "reconnaissance de cette maladie professionnelle" et ce "urgemment".

Trois ans plus tard, la Direction générale de l'aviation civile soulignait dans une note que "ces émanations, parfois incommodantes, peuvent dans des cas extrêmes être incapacitantes."

Mais saisie par l'Avsa et plusieurs syndicats de personnels, l'Agence de sécurité sanitaire a temporisé fin 2023, estimant que des recherches plus approfondies étaient nécessaires.

De son côté, l'Association du transport aérien international (IATA) expliquait en 2018 que "la recherche à ce jour n'a établi aucun lien de causalité" avec les "symptômes" ressentis par des équipages.

"Le risque à long terme pour la santé des équipages (...) est une question controversée et si la recherche sur le sujet doit continuer, il y a beaucoup de désinformation", "pas scientifiquement fondée", critiquait cette organisation des transporteurs.

C'est sur ce débat en cours que la justice française doit aussi se positionner.

Autre plainte

Dans le cadre d'une autre information judiciaire à Paris, la même juge d'instruction est saisie d'une autre plainte déposée en 2016, cette fois par un pilote d'Easyjet, se disant lui aussi victime du syndrome.

Une expertise judiciaire de juin 2022 conclut, d'après la source proche du dossier, que de "nombreuses preuves confirment que des expositions se produisent (mais avec une caractérisation insuffisante) et que les personnels de bord présentent certaines altérations de santé plus fréquemment que dans d'autres populations".

Par ailleurs, la cour d'appel de Toulouse a elle estimé dans deux arrêts différents rendus en avril qu'on pouvait exciper de la littérature scientifique un lien entre ces dégagements de fumée dans les cabines de pilotage et le syndrome aérotoxique évoqué.

A ce jour, Easyjet n'est que témoin assisté depuis septembre 2023 dans la procédure parisienne et a été confronté en septembre au pilote plaignant.

Sollicitée, la compagnie britannique a indiqué que ses avions "sont parfaitement conformes aux normes les plus récentes en matière de qualité de l'air et de climatisation", et assuré que "les autorités de régulation de l'aviation et les constructeurs du monde entier (...) n'ont trouvé aucune preuve de problèmes de santé à long terme liés à la qualité de l'air dans les cabines".

Pour Me Béryl Brown, avocate de l'Avsa, "il y a des méthodes de prévention et des solutions techniques, même si elles sont onéreuses, qui ne sont pas mises en œuvre".

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote

Jusqu'à
170€ de prime offerte*

Pour toute 1ère adhésion avant le 30 juin 2025 inclus, avec un versement initial investi à 30 % minimum sur un (ou des) support(s) d'investissement en unités de compte, non garanties en capital.
*SOUS CONDITIONS

Ces contrats présentent un risque de perte en capital.
Information publicitaire à caractère non contractuel.

Actions les plus vues

Classement des actions les plus vues, pour la période du jeudi 22 mai 2025 au mercredi 28 mai 2025, des marchés Euronext Paris, Bruxelles, Amsterdam, Growth Paris, NASDAQ et NYSE sur le site et l'application Bourse Direct.

CONTENUS SPONSORISÉS
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 29/05/2025

Saisie du projet de loi de "simplification", l'Assemblée nationale a approuvé mercredi coup sur coup un recul du principe de "zéro artificialisation nette", et surtout la suppression des zones…

Publié le 24/05/2025

Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des taxis (FNDT), répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre François Bayrou, à Paris le 24…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 29/05/2025

Après séance, Nvidia a communiqué des résultats supérieurs aux attentes au 1er trimestre mais a dit prévoir un chiffre d'affaires pour le trimestre actuel inférieur aux attentes du marché,…

Publié le 29/05/2025

Adossement ?

Publié le 29/05/2025

La Bourse de New York a terminé en baisse mesurée, à l'issue d'une séance sans grands mouvements, alors que les investisseurs ont pris connaissance du compte-rendu de la dernière réunion de la…

Publié le 29/05/2025

Best Buy a revu à la baisse ses prévisions de ventes annuelles comparables. Le distributeur spécialisé dans les produits électroniques grand public a déclaré pour le premier trimestre fiscal…

L'ouverture de votre compte Bourse Direct est gratuite et s'effectue en ligne en quelques minutes.

Dans le cas d'un transfert de compte, Bourse Direct prend en charge 100% de vos frais, à hauteur de 200 € par compte.