Worldline : tente un sursaut
Toujours sous pression...

Worldline regagne 6% à 2,29 euros ce lundi à Paris, après une longue vague de dégagements, alors que les avis de brokers se succèdent, la Deutsche Bank restant à 'conserver' avec un objectif ajusté de 3,60 à 2,60 euros, tandis que Morgan Stanley avait déjà dégradé le titre de services de paiement à 'sous-pondérer' tout en coupant son objectif de 3,8 à seulement 1,8 euro. Le repli de l'action pourrait se poursuivre, les fondamentaux de la société restant fortement remis en question, a estimé la banque. Worldline est "à la croisée des chemins" et, bien que les prochaines étapes soient susceptibles d'être présentées lors de la réunion investisseurs du mois prochain, Morgan Stanley ne voit "aucune voie menant à un rebond immédiat de la confiance des investisseurs". Worldline pourrait potentiellement investir massivement pour moderniser et consolider ses plateformes, mais avec une pression sur les flux de trésorerie disponibles à court terme, ou prioriser les flux de trésorerie et accepter une nouvelle érosion de la compétitivité, ou viser une position intermédiaire, ce qui ne sera probablement pas suffisant pour combler l'écart produit/technologie avec ses concurrents, selon le broker.
Le spécialiste des services de paiement a annoncé dernièrement la nomination de Srikanth Seshandri en tant que directeur financier, un nouveau remaniement au sein de la direction, un an après le renvoi de son directeur général Gilles Grapinet... La nomination de Srikanth Seshandri, qui prend également un siège de membre du comité exécutif, est effective depuis le 8 septembre. Srikanth Seshandri a commencé sa carrière chez Arthur Andersen, où il a travaillé pendant cinq ans dans l'audit et dans le conseil en gestion des risques technologiques en Inde. Depuis 2002, il était employé chez Alstom et a exercé ses fonctions en France, en Suisse, à Singapour et au Royaume-Uni. Il succède à Grégory Lambertie, "qui a choisi de poursuivre de nouvelles opportunités professionnelles".
Sous-performance
Rappelons que le groupe a accusé une lourde perte nette au premier semestre en lien avec des dépréciations d'actifs de 4,1 milliards d'euros : Sur les six premiers mois de l'exercice, le spécialiste des paiements a accusé un déficit net de 4,218 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 2,205 MdsE, en repli de 3,4% sur un an (+0,8% excluant les arrêts de commerçants et la base de comparaison des terminaux). L'EBE ajusté atteint 401 millions d'euros (18,2% du chiffre d'affaires), en baisse de 21,9%. "Compte tenu de la sous-performance récente et des défis rencontrés, ainsi que de l'évolution pérenne de l'environnement européen et du marché des paiements, le groupe a comptabilisé des dépréciations d'écarts d'acquisitions d'un montant de 4,1 milliards d'euros, affectées exclusivement à l'activité Services aux Commerçants", a précisé le groupe.
À la fin du semestre, la dette nette s'élevait à 2,125 MdsE, y compris les contrats de location selon IFRS 16, soit 2,2 fois l'EBE des douze derniers mois. Au 30 juin, Worldline disposait d'une trésorerie de 1,57 MdE. Après le remboursement de l'obligation convertible de juillet 2025, la trésorerie de Worldline s'élève à 1,17 MdE.
Un contrôle strict des investissements
Pour 2025, Worldline anticipe une baisse organique des ventes à un chiffre en bas de fourchette (low single digit percentage), avec une amélioration au S2 par rapport au S1, tirée par la réduction progressive des éléments non récurrents. L'EBE devrait se situer entre 825 et 875 ME, impacté par une baisse du chiffre d'affaires et un mix client et secteur encore négatif, tout en étant soutenu par notre programme d'économies de coûts. En conséquence, en milieu de fourchette de la guidance d'EBE, le flux de trésorerie disponible devrait être neutre, avec un contrôle strict des investissements. Les coûts cash de restructuration, hors Power24, devraient s'élever à environ 150 ME, incluant les coûts liés à la simplification du portefeuille d'activités et à l'optimisation des effectifs...
Par ailleurs, après avoir mandaté au début du mois le cabinet de conseil financier Accuracy pour auditer son portefeuille de clients à haut risque, l'entreprise indique que les conclusions préliminaires d'Accuracy montraient qu'il semblait qu'aucune résiliation significative de clients ne soit à prévoir au sein des entités réglementées et Worldline s'est dit "convaincu qu'aucune résiliation supplémentaire significative de ce type ne sera nécessaire".
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