Thermador : et cette reprise ?

Thermador Groupe campe sur les 78 euros, alors qu'au terme du 1er semestre 2023, le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 271,53 millions d'euros (323,66 ME à même date en 2023). Il ressort en repli de 16,1% d'une année sur l'autre... "Nous avons fait face depuis 6 mois au contexte sans doute le plus rude que nous ayons connu depuis 25 ans", commente Guillaume Robin, Président du groupe. "L'amélioration attendue dès le 2e trimestre n'est pas intervenue". Le résultat opérationnel a ainsi subi une baisse de -27,8% à 34,08 ME (47,18 ME en 2023). Le résultat net part du groupe est ressorti à 25,32 ME (34,51 ME en 2023). Il recule de -26,6%.

Le stock a baissé de -6,2% en valeur et est resté stable en nombre de jours d'achats consommés comparativement à juin 2023 (196 jours). Le besoin en fonds de roulement d'exploitation consolidé représente 40,1% du chiffre d'affaires sur 12 mois glissants.

Au 30 juin 2024, la trésorerie nette des découverts bancaires s'élève à 47,7 ME. Elle est désormais supérieure à la dette bancaire (33 ME). La structure financière, extrêmement robuste, s'appuie sur 365 ME de capitaux propres.

Perspectives affichées

Les aménagements proposés en mai dernier par les pouvoirs publics pour relancer la dynamique de la rénovation énergétique ne produiront pas les effets escomptés en 2024, même si les acteurs de cette filière prévoient une légère embellie à partir du mois de septembre. Les délais de traitement des dossiers et de déblocage des subventions ont fortement entamé la confiance des professionnels. Les particuliers, de leur côté, semblent manifestement perdus face à des règles qui changent trop souvent pour générer un flux régulier de chantiers.

"Nous pensons que les autorités ont pris conscience de ces freins et comptons sur une stabilisation des dispositifs dès janvier 2025 pour pouvoir travailler sereinement et raisonnablement à la rénovation énergétique des bâtiments en France", estime Guillaume Robin.

Thermador maintient sa prévision d'un effet prix négatif de 3% pour l'ensemble de l'année 2024, tandis que la tendance des 20 premiers jours de juillet est "légèrement moins mauvaise" (-13%) : "Le retour à l'équilibre puis à la croissance est plus long que ce que nous avions imaginé à la fin du mois de mars" commente la direction. Portzamparc note de son côté que la reprise se fait toujours attendre sans inflexion en juillet. L'effet de base sera plus aidé à partir de septembre, de quoi ajuster l'Ebit de 68 à 70,1 ME avec une génération de cash record. Verdict de l'analyste : "Renforcer en visant un cours de 89 euros".