Pernod Ricard : -25% depuis le 1er janvier.
La prudence reste de mise

Pernod Ricard cède 2,5% à 81,65 euros ce mardi, alors que le broker HSBC conserve le dossier avec un objectif ajusté de 90 à 87 euros, tandis que Jefferies reste lui à l'achat, mais avec un cours cible qui revient de 125 à 120 euros. AlphaValue Baader Europe accumule de son côté toujours le titre, mais avec un cours cible ajusté en baisse à 108 euros. Morgan Stanley avait auparavant dégradé le groupe de spiritueux de 'pondération de marché' à 'sous-pondérer' avec un objectif abaissé à 85 euros. La banque estime que la société "présente un risque évident de baisse de ses bénéfices". L'exercice 2026 devrait débuter par un trimestre "très faible" et, malgré les nouveaux plans d'économies de l'entreprise, l'EBIT devrait reculer de 3,3% cette année... L'estimation de BPA de MS pour l'exercice 2026 est inférieure de 9% au consensus, et des cessions pourraient avoir un impact supplémentaire compte tenu de la nécessité de rembourser la dette. Pernod Ricard se négocie à environ 15,8 fois ses bénéfices 2026, contre 16,4 fois pour les produits de base et environ 13 à 14 fois pour les brasseurs, malgré un endettement plus élevé et une croissance organique des ventes plus faible...
Depuis sa publication annuelle fin août, les avis de brokers se sont succédés sur le dossier : Baptista Research est repassé à 'conserver' et Jefferies est resté à l'achat, mais ne vise plus que 125 euros. Oddo BHF avait lui rehaussé sa cible à 100 euros, tout en maintenant son avis 'neutre'. "Il est probable que certains voient la valorisation actuelle à 15x de PE NTM comme une opportunité d'entrée mais les incertitudes sur la trajectoire de la top-line et de marge opérationnelle demeurent", avait souligné le broker. Les principaux marchés du groupe sont sous pression et bien que l'empreinte opérationnelle limite la dégradation des performances, elle ne permet pas à Pernod Ricard de dégager de nouveau de la croissance....
Et ce rebond ?
Rappelons que le groupe prévoit une reprise de la demande au second semestre de son nouvel exercice grâce à l'assouplissement des restrictions commerciales sur des marchés clés comme la Chine. Le fabricant de vodka Absolut a fait état d'un ROC 2024-2025 de 2,951 milliards d'euros, en déclin organique de 0,8% (-5.3% en publié) pour un chiffre d'affaires de 10,959 MdsE, en repli de 3% en organique et de 5,5% en publié. En Chine, Pernod Ricard a enregistré une baisse de 21% de son chiffre d'affaires, reflétant un environnement macroéconomique difficile et un faible moral des consommateurs. L'anticipation de la fin de l'enquête anti-dumping a entraîné un surplus de stocks chez les distributeurs, ce qui devrait peser sur les ventes au premier trimestre, selon le groupe.
En guise de perspectives, le management prévoit que "l'exercice 2025/26 sera une année de transition avec une amélioration des tendances en chiffre d'affaires organique, se matérialisant au deuxième semestre". Au-delà, le groupe vise, pour 2026-27 et 2028-29, une amélioration de sa croissance organique du chiffre d'affaires dans une fourchette comprise, en moyenne, entre +3% et +6%, ainsi qu'une progression de sa marge opérationnelle organique. Il vise aussi une hausse de la marge opérationnelle organique soutenue par des mesures d'efficacité de 1 MdE entre 2025/26 et 2028/29, "générée par l'optimisation des Opérations et la mise en place d'une organisation adaptée". Le groupe anticipe par ailleurs un impact annuel de l'ordre de 80 millions d'euros sur ses résultats en raison des droits de douane imposés par les États-Unis et la Chine, avait expliqué son directeur général, Alexandre Ricard... Le titre perd 25% depuis le 1er janvier.
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