Nokia se stabilise sur les 3 euros
Et maintenant ?
Nokia se stabilise sur les 3 euros en cette fin de séance après sa chute récente, au plus bas depuis la fin 2020 dans la foulée des dernières annonces du groupe. Si la publication trimestrielle de l'équipementier télécoms s'annonçait compliquée, elle est ressortie nettement plus faible qu'anticipée et s'accompagne d'une grosse coupe d'effectifs. Le géant scandinave va en effet éliminer jusqu'à 14.000 emplois...
Parmi les nombreuses réactions d'analystes, Goldman Sachs a abaissé le curseur de 5,4 à 4,8 euros en restant à l'achat, tandis que Carnegie a réduit sa cible de 5,2 à 4,7 euros ('achat') et JP Morgan a ramené son objectif de 6,5 à 5,3 euros ('surpondérer'). Pour la SocGen, le manquement massif au niveau du chiffre d'affaires signifie que le ralentissement du marché - plus visible chez Ericsson jusqu'à présent que chez Nokia - rattrape l'entreprise à grande vitesse... Même si les réductions des estimations de BPA pour cette année pourraient être limitées grâce à la résilience de la marge brute et au contrôle des coûts, la nouvelle et substantielle restructuration chez Nokia implique que ce ralentissement sera plus profond et plus long que ce que le consensus avait précédemment modélisé.
Echec important
Morgan Stanley estime pour sa part que les résultats du troisième trimestre sont un "échec important" avec deux grosses déceptions concernant deux unités clés, les réseaux mobiles et l'infrastructure réseau... La marge opérationnelle des activités de réseaux mobiles est "très faible" dans un contexte de baisse des ventes en Amérique du Nord, les clients continuant de donner la priorité aux flux de trésorerie et à épuiser leurs stocks. Jefferies explique que même en supposant que les discussions en cours dans la division Technologies (ndlr : avec les Chinois Oppo et Vivo), qui durent depuis plus d'un an, aboutissent sur un accord, il pourrait s'avérer difficile pour le groupe finlandais d'atteindre le bas de sa fourchette des prévisions de revenus. Du côté positif, Nokia constate un changement de répartition régionale dans la division réseaux mobiles, ce qui contribuera à améliorer les marges.
Enfin, pour résumer, Barclays explique que Nokia connaît des tendances largement similaires à celles d'Ericsson, souffrant d'un environnement de dépenses difficile pour les opérateurs de télécommunications. On aurait pu s'attendre à un résultat faible après le troisième trimestre d'Ericsson, "mais cela reste décevant"...
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