Canteloup arrive sur RMC: "Rires" ou "gros malaise", ce sont "des moments de radio"

Quatre ans après son éviction d'Europe 1, l'humoriste et imitateur Nicolas Canteloup revient lundi à la radio, sur RMC: "gourmand" avant ce retour sur les ondes, il se réjouit de faire "du trapèze sans filet" en improvisant des imitations de politiques, confie-t-il à l'AFP.
Q: Dans quel état d'esprit êtes-vous pour ce retour à la radio?
R: "Gourmand! Je ne pensais pas revenir à la radio, j'avais tourné la page. Mais ces quatre ans d'arrêt ont finalement été assez positifs : cette petite jachère a entraîné beaucoup d'envie. Quand mon producteur (Jean-Marc Dumontet, ndlr) m'a appelé pour me dire que RMC avait envie que je vienne, je l'ai rappelé au bout de 48h pour lui dire que cette idée me plaisait bien."
Q: En quoi consistera votre émission "Face à Canteloup" (chaque matin à 08h50)?
R: "L'idée, c'est de faire une chronique de 7 minutes avec les voix des gens qui sont dans l'actualité. Mais le petit plus, c'est d'essayer de pasticher, de parodier l'interview menée par Apolline de Malherbe, qui se sera déroulée juste avant. Je l'ai déjà fait sur Europe 1, et c'est du trapèze sans filet: il y aura trois minutes de pub entre la fin de l'interview et mon intervention, et c'est le temps que j'aurai pour trouver un angle, une parodie."
Q: Qu'est-ce qui vous plaît dans cet exercice d'improvisation?
R: "Pour moi, c'est du sans filet, et pour l'auditeur, c'est du produit extra-frais, non formaté, parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer. L'invité peut se crisper, ça peut être glacial, mais ça fait des moments de radio, de vérité, et c'est ça qui est intéressant. Quand il y a des rires, c'est évidemment mieux, mais même quand il y a un gros malaise, il se passe quelque chose. C'est très casse-gueule pour moi, et j'espère que cette prise de risques sera appréciée par l'auditeur. Avec l'indulgence qui va avec, parce que ce sera imparfait, mais c'est le jeu."
Q: Avant les municipales de 2026 puis la présidentielle de 2027, la politique va vous fournir beaucoup de matière...
R: "C'est la raison de ma venue. RMC voulait marquer le coup dans cette année pré-électorale. On a beau dire que les gens s'éloignent de la politique, ça les passionne quand même. C'est sûr que c'est un terrain de jeu sur lequel la matière première va être très forte."
Q: Avez-vous dû travailler de nouvelles voix?
R: "Je suis en plein dedans, avec des voix comme François Ruffin (député ex-LFI, ndlr), Olivier Faure (premier secrétaire du Parti socialiste, ndlr). Là, je travaille vraiment Jordan Bardella (président du RN, ndlr). Certaines voix sont plus compliquées que d'autres."
Q: Comment allez-vous concilier votre retour à la radio avec votre quotidienne télé, le soir sur TF1?
R: "Avec une moto-taxi, ça va être mon outil! Il va falloir jongler, car dès que j'aurai fini à la radio, il faudra que je parte à TF1 pour tourner l'émission. Donc ça va être un peu sportif, d'autant que j'arriverai très tôt à la radio pour écouter toute la matinale."
Q: En juillet 2021, après la prise de contrôle d'Europe 1 par le milliardaire Vincent Bolloré, vous aviez été renvoyé au bout de 16 ans d'antenne. Comment cela s'est-il passé?
R: "C'était une décision du nouveau propriétaire, c'était effectivement Vincent Bolloré, le nouvel actionnaire. Mais si on est honnête, c'est une décision légitime: il achète un média, il y met ce qu'il veut. Il ne souhaitait pas avoir d'humoriste parce qu'il voulait changer de ligne éditoriale et ne pas avoir un trublion qui dit un peu ce qu'il veut. C'est respectable. La seule frustration, c'est qu'avec mon équipe, on était prêt pour la présidentielle (de 2022, ndlr) et qu'on s'est arrêté avant."
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