La revanche des small caps
Depuis le début de l’année, l’indice CAC Small progresse de 4,4% quand dans le même temps l’indice Cac 40 perd 1,1%. Une surperformance après des années plus que compliquées pour les petites capitalisations. L’optimisme revient en raison de différent facteurs qui se juxtaposent…

Tout d’abord, les droits de douane touchent marginalement les Small caps, peu exposées aux conflits commerciaux. Prenons par exemple les sociétés informatiques, les fameuses ESN. Elles réalisent une très large partie de leur business en France et ne subissent en aucun cas les velléités protectionnistes de Donald Trump.
De même des acteurs comme par exemple LDC dans l’agroalimentaire, ou encore Bastide Le Confort Médical dans la santé et la Compagnie des Alpes dans les parcs d’attraction et les domaines skiables, sont totalement immunisés contre les foudres du président républicain.
Ensuite, le plan de relance du nouveau chancelier allemand Frederic Merz, va profiter certes à l’Allemagne mais également au Vieux Continent dont la France, premier partenaire du pays. Dépenser 500 Md€ marque une vraie rupture de tendance et devrait profiter indirectement à des sociétés présentes en Allemagne parmi lesquelles Alten, Wavestone ou encore Elis.
Par ailleurs, les ratios de valorisation des pettes capitalisations sont en général 25% inférieurs aux Blue chips et 35% inférieurs au monde du Private Equity.
Qui plus est, les opérations financières ont tendance à se multiplier avec des primes moyennes de l’ordre de 35%. Récemment par exemple le groupe indien Zydus a lancé une OPA sur Amplitude Surgical à 6,25 euros, offrant ainsi une prime de 80,6% par rapport au dernier cours côté. Citons également début février la prime de 126% offerte par le groupe Eductive pour prendre le contrôle de M2I, créant ainsi le troisième acteur de la formation professionnelle.
Enfin, les dirigeants de sociétés cotées sont souvent lassés des contraintes réglementaires en tout genre, s’interrogeant en permanence sur le fait de rester coté ou pas. Ils peuvent parfois avoir intérêt à abandonner la Bourse, quitte à monter une opération avec un fonds, sans pour autant laisser de coté leurs entreprises. Citons notamment des groupes comme Tarkett ou encore Groupe Open qui ont fait le choix de la sortie de la cote.
Graphiquement (Cf. Graphique Mensuel Joint), l’Indice CAC SMALL affiche une hausse de plus de 5% depuis le début de l’année et surperforme l’Indice CAC40 qui est en repli de plus d’1%.
Il s’inscrit depuis décembre 2021 au sein d’un large triangle symétrique. Et préserve depuis Mars 2020, une ligne de tendance haussière, qui forme la borne basse du triangle, parfois violemment testée mais toujours préservée à ce stade.
Après un net repli, l’Indice a réintégré un support majeur à 10970, qui correspond à la médiane du triangle. C’est le débordement, en clôture mensuelle, de la zone 11860/12010, qui forme la borne haute du triangle et une résistance majeure, qui indiquerait la réactivation de la tendance haussière de long terme. On ciblerait alors rapidement 13000, puis une large zone marquée par les plus hauts historiques de l’Indice, située entre 14060 et 14937.
A l’Inverse, le retour sous 10970 donnerait un premier signal d’alerte avec une retour probable sur la borne basse du triangle placée pour le mois de Mai à 10345.
La rupture de ce niveau en clôture mensuelle validerait la réactivation baissière de long terme, avec 9571 comme dernier rempart avant une baisse marquée.
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