Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      
8 162.55 PTS
-0.14 %
8 181.5
-0.13 %
SBF 120 PTS
6 164.44
-0.09 %
DAX PTS
24 093.83
+1.1 %
Dow Jones PTS
46 190.61
+0.52 %
24 817.95
+0.65 %
1.165
+0.01 %

La Bolivie se choisit un président de centre-droit, après 20 ans de socialisme

| AFP | 138 | Aucun vote sur cette news
Le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz vote aux côtés de son épouse, Maria Elena Urquidi (à gauche), lors du second tour de l'élection présidentielle à Tarija, en Bolivie, le 19 octobre 2025. Il a remporté dimanche le second tour de la présidentielle en Bolivie
Le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz vote aux côtés de son épouse, Maria Elena Urquidi (à gauche), lors du second tour de l'élection présidentielle à Tarija, en Bolivie, le 19 octobre 2025. Il a remporté dimanche le second tour de la présidentielle en Bolivie ( AIZAR RALDES / AFP )

Le président élu de centre-droit Rodrigo Paz s'est félicité dimanche de voir la Bolivie "peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale", après avoir remporté le second tour de l'élection présidentielle, mettant fin à 20 ans de gouvernements socialistes.

"Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle", a lancé Rodrigo Paz, crédité de 54,6% des voix après le dépouillement de 97,8 % des bulletins, selon le Tribunal suprême électoral (TSE). Son adversaire de droite Jorge "Tuto" Quiroga obtient 45,4% des suffrages.

Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a félicité le président élu, saluant "une occasion de transformation", après "deux décennies de mauvaise gestion". Il a ajouté que les États-Unis étaient prêts à coopérer avec la Bolivie sur la sécurité régionale, les investissements et la lutte contre l'immigration illégale.

Rodrigo Paz accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales (2006-2019), a poussé très loin le virage à gauche: nationalisation des ressources énergétiques, rupture avec Washington, alliances avec le Venezuela d'Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l'Iran.

A l'annonce des résultats, les rues de La Paz se sont remplies de partisans du vainqueur, aux sons de pétards, de cris de joie et de musique.

Des soutiens du nouveau président bolivien Rodrigo Paz fêtent sa victoire, le 19 octobre 2025 à La Paz
Des soutiens du nouveau président bolivien Rodrigo Paz fêtent sa victoire, le 19 octobre 2025 à La Paz ( Jorge BERNAL / AFP )

"Nous sommes venus célébrer la victoire avec beaucoup d'espoir de donner un nouveau cap à la Bolivie", a déclaré Julio Andrey, un avocat de 40 ans, estimant que l'économiste de 58 ans était "plus proche des revendications populaires" que son rival.

Héritier d'une influente dynastie politique, Rodrigo Paz est un modéré au ton populiste qui se présente comme un homme de consensus.

"Réconciliation"

"J'ai appelé Rodrigo Paz Pereira pour le féliciter", a déclaré Jorge Quiroga, reconnaissant sa défaite.

Devant la presse, le populaire vice-président élu, Edmand Lara, a appelé "à l'unité et à la réconciliation entre les Boliviens".

Le président élu succédera le 8 novembre à l'impopulaire Luis Arce, qui a renoncé à se représenter et quittera le pouvoir au terme d'un mandat de cinq ans marqué par la pire crise économique que le pays ait connue en 40 ans.

Des Aymaras font la queue pour voter lors du second tour de l'élection présidentielle, à Laja, à environ 30 km à l'ouest de La Paz, le 19 octobre 2025
Des Aymaras font la queue pour voter lors du second tour de l'élection présidentielle, à Laja, à environ 30 km à l'ouest de La Paz, le 19 octobre 2025 ( MARTIN BERNETTI / AFP )

La chute des exportations de gaz, due au manque d'investissements, a tari les réserves en dollars et rendu intenable la coûteuse politique de subvention des carburants. Faute de devises pour les importer, la pénurie d'essence et de diesel s'aggrave et les prix s'envolent.

L'inflation annuelle dépasse à présent 23%, et les longues files de véhicules attendant un hypothétique réapprovisionnement des stations-service sont devenues banales dans ce pays presque deux fois plus grand que la France, mais avec 11,3 millions d'habitants.

"Capitalisme pour tous"

Les deux candidats ont prôné des politiques similaires, fondées sur une forte réduction des dépenses publiques - notamment des subventions aux carburants - et une plus grande ouverture au secteur privé.

Rodrigo Paz a cependant défendu un "capitalisme pour tous" fondé sur la décentralisation et la rigueur budgétaire avant tout nouvel endettement. Son rival, plus radical, plaidait pour une ouverture totale aux marchés internationaux et le recours à de nouveaux crédits.

"Paz a gardé un ton très calme, très centriste", souligne la politologue Daniela Keseberg, interrogée par l'AFP. "Il connecte bien avec la population, on sent que les gens l'aiment (...) il a touché ceux qui veulent un changement, mais pas un changement radical".

L'ancien président de la Bolivie (2006-2019), Evo Morales, tient des feuilles de coca lors d'une réunion avant le vote au second tour de l'élection présidentielle à Villa 14 de Septiembre, dans le Chapare, département de Cochabamba, en Bolivie, le 19 octobre 2025
L'ancien président de la Bolivie (2006-2019), Evo Morales, tient des feuilles de coca lors d'une réunion avant le vote au second tour de l'élection présidentielle à Villa 14 de Septiembre, dans le Chapare, département de Cochabamba, en Bolivie, le 19 octobre 2025 ( ERNESTO BENAVIDES / AFP )

Il ne disposera pas d'une majorité au Parlement, ce qui va le contraindre à former des alliances. Arrivé en tête du premier tour en août, il dispose cependant du groupe parlementaire le plus important, avec 49 députés et 16 sénateurs, devant celui de Jorge Quiroga (39 et 12).

Le nouveau président élu devra également faire face à la vive opposition d'Evo Morales, toujours populaire parmi les Boliviens autochtones notamment et qui n'a pas pu se présenter en raison de la limite des mandats.

"Morales reste un facteur de déstabilisation", avertit Daniela Osorio, politologue au German Institute of Global and Area Studies (GIGA).

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote

Jusqu'à
170€ de prime offerte*

Pour toute 1ère adhésion avant le 31 octobre 2025 inclus, avec un versement initial investi à 30 % minimum sur un (ou des) support(s) d'investissement en unités de compte, non garanties en capital.
*SOUS CONDITIONS

Ces contrats présentent un risque de perte en capital.
Information publicitaire à caractère non contractuel.

Actions les plus vues

Classement des actions les plus vues, pour la période du lundi 13 octobre 2025 au dimanche 19 octobre 2025, des marchés Euronext Paris, Bruxelles, Amsterdam, Growth Paris, NASDAQ et NYSE sur le site et l'application Bourse Direct.

CONTENUS SPONSORISÉS
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 20/10/2025

Sanae Takaichi, nouvelle dirigeante élue du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, lors d'une conférence de presse, le 4 octobre 2025 à Tokyo ( Yuichi YAMAZAKI / POOL/AFP/Archives )Le…

Publié le 20/10/2025

La commission des Finances de l'Assemblée nationale commence lundi à examiner le projet de budget de l'Etat pour 2026, dans un climat d'antagonisme politique exacerbé et des délais contraints…

Publié le 17/10/2025

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2025, à Paris ( Alain JOCARD / AFP )Lancé depuis plus d'un mois dans une pré-campagne pour la dissolution, le Rassemblement national a subi…

Publié le 15/10/2025

Marine Le Pen lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 15 octobre 2025 ( Alain JOCARD / AFP )Le Conseil d’État a rejeté mercredi le recours de…

Publié le 15/10/2025

Le candidat défait à la présidentielle, Raila Odinga, s'adresse à ses partisans à Nairobi, le 22 août 2022, après avoir déposé une requête auprès de la plus haute cour du pays…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 20/10/2025

Après séance, le PIB chinois a progressé de 4,8 % sur un an au troisième trimestre, en ligne avec les attentes, après +5,2 % au trimestre précédent. Sur trois mois, la croissance atteint 1,1 %,…

Publié le 20/10/2025

BNP Paribas a, dans un communiqué, indiqué avoir "très clairement exprimé sa ferme intention de faire appel". "Il ne fait aucun doute que la banque défendra cette affaire et utilisera tous les…

Publié le 20/10/2025

Votre rendez-vous quotidien avec les petites et moyennes capitalisations ! Chaque jour, retrouvez l’analyse d’Eric Lewin sur les valeurs Small & Mid Caps du moment qui font l’actualité.

Publié le 20/10/2025

Thyssenkrupp (-18,58%, à 9,815 euros) recule logiquement à Francfort après la scission de sa division Thyssenkrupp Marine Systems (TKMS). Cette dernière a fait une entrée remarquée en bourse. La…

L'ouverture de votre compte Bourse Direct est gratuite et s'effectue en ligne en quelques minutes.

Dans le cas d'un transfert de compte, Bourse Direct prend en charge 100% de vos frais, à hauteur de 200 € par compte.

Offres Bourse

Des offres pensées pour votre profil.

Jusqu'à 200€ offerts* !

Découvrir

*Voir conditions