Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      
7 971.32 PTS
-0.01 %
7 980.5
+0.09 %
SBF 120 PTS
6 038.09
+0.03 %
DAX PTS
24 396.94
+0.08 %
Dow Jones PTS
46 591.34
-0.22 %
24 894.17
-0.34 %
1.167
-0.33 %

Présidentielle anticipée: pas de campagne possible sans démission effective, selon une constitutionnaliste

| AFP | 125 | Aucun vote sur cette news
La constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, le 31 mars 2025 à Paris
La constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, le 31 mars 2025 à Paris ( JOEL SAGET / AFP/Archives )

Annoncer la démission à l'avance d'Emmanuel Macron, comme proposé par Edouard Philippe, risquerait de créer une pré-campagne présidentielle "inéquitable", selon la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina qui estime que la France s'achemine "immanquablement vers une dissolution".

Question: Edouard Philippe demande à Emmanuel Macron de programmer sa démission pour début 2026 pour avoir une présidentielle anticipée avec une campagne plus ordonnée. Est-ce possible constitutionnellement ?

Réponse: "C'est absolument impossible de démissionner en deux temps et de considérer qu'on va lancer une campagne présidentielle en annonçant sa démission. L'article 7 de la Constitution précise bien que c'est la vacance de la présidence de la République qui va lancer la campagne présidentielle. Cela nous est arrivé en 1969 et en 1974, la première fois parce que de Gaulle démissionne, la deuxième fois parce que Pompidou meurt.

Cette campagne-là, de 35 jours maximum, va lancer toutes les règles de financement, de temps de parole médiatique, de recueil des parrainages, de déclaration des candidatures officielles, etc.

On ne peut pas avancer la présidentielle car ce sont des délais précis prévus par la Constitution. La seule chose qui peut avancer la présidentielle, c'est une déclaration de vacance par le Conseil constitutionnel. En dehors de ce cadre, le Président peut bien annoncer qu'il démissionnera, la parole présidentielle ne crée pas du droit."

Q: Est-ce que politiquement cette démission annoncée ne permettrait pas au moins d'organiser une pré-campagne ?

R: "Est-ce que cette pré-campagne vaudra véritablement campagne, et est-ce qu'elle ne va pas être complètement inéquitable, parce que chacun pourra se déclarer pré-candidat ?

Cela va amener des inégalités, avec des primes aux sortants ou à ceux qui ont déjà une très forte présence médiatique et c'est précisément ce que nos règles constitutionnelles veulent essayer d'éviter, c'est-à-dire qu'on part tous sur la ligne de départ avec les mêmes chances.

Cela va être un embrouillamini absolu, puisque vous allez avoir des recours tous les quatre matins en disant +j'ai eu moins de temps qu'untel, pourtant je suis véritablement candidat+, +comment on finance ça+, etc.

Si c'est juste pour lancer des idées, rien n'empêche à ce qu'une campagne d'idées infuse dès maintenant pour la présidentielle de 2027...

Que ça vienne d'Edouard Philippe donne surtout l'impression que l'étau se resserre autour d'Emmanuel Macron parce que là vous avez affaire à son ancien Premier ministre qui tue le père. Donc ça veut dire quelque chose du clivage autour de la personnalité d'Emmanuel Macron."

Q: Il est de toute façon peu probable qu'Emmanuel Macron suive le conseil d'Edouard Philippe... Selon vous, on va inévitablement vers la dissolution ?

R: "Si on raisonne en mode troisième et quatrième République, une Assemblée nationale contient en elle plusieurs potentialités gouvernementales, c'est-à-dire que vous pouvez essayer plusieurs alliages. Sauf qu'à mon sens, on les a utilisés tous.

Certes, on n'a pas essayé l'alliage gauche-centre, mais c'est trop tard maintenant puisque le centre lui-même ne parle plus d'une seule voix. Comment est-ce que vous voulez qu'un gouvernement de gauche, qui n'est plus soutenu par l'ensemble de la gauche en plus et ne sait pas jusqu'où il s'étend, trouve véritablement une assise à l'Assemblée ?

On peut encore avoir des petites solutions comme celle-ci, mais j'ai peur qu'elles amènent au même échec de gouvernement de 48 heures.

Il me semble qu'on est immanquablement orienté vers la dissolution. La dissolution, c'est la sortie d'un blocage entre deux institutions, le gouvernement et l'Assemblée, qui ne peuvent plus travailler ensemble. Là on est en plein dedans."

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote

Jusqu'à
170€ de prime offerte*

Pour toute 1ère adhésion avant le 31 octobre 2025 inclus, avec un versement initial investi à 30 % minimum sur un (ou des) support(s) d'investissement en unités de compte, non garanties en capital.
*SOUS CONDITIONS

Ces contrats présentent un risque de perte en capital.
Information publicitaire à caractère non contractuel.

Actions les plus vues

Classement des actions les plus vues, pour la période du mardi 30 septembre 2025 au lundi 06 octobre 2025, des marchés Euronext Paris, Bruxelles, Amsterdam, Growth Paris, NASDAQ et NYSE sur le site et l'application Bourse Direct.

CONTENUS SPONSORISÉS
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 05/10/2025

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Mair et membre de la coalition "Ensemble", lors d'une réunion avec le Medef et les chefs de partis et de coalitions avant les législatives, le…

Publié le 05/10/2025

Andrej Babis, leader du parti ANO, lors d'une conférence de presse au siège du parti, à Prague, le 4 octobre 2025 en République tchèque ( Michal Cizek / AFP )Le milliardaire Andrej Babis,…

Publié le 05/10/2025

Des personnes passent devant le bâtiment du Parlement à Damas, le 1er octobre 2025 ( Louai Beshara / AFP/Archives )Les comités locaux ont commencé dimanche en Syrie à désigner une partie des…

Publié le 05/10/2025

Manifestation contre le pouvoir à Tbilissi, lors des élections locales, le 4 octobre 2025 en Géorgie ( Giorgi ARJEVANIDZE / AFP )Le parti au pouvoir en Géorgie a remporté samedi des…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 07/10/2025

Sur le plan statistique : Japon : 1h30 Dépenses des ménages du mois d'août (+0,1% attendu après +1,7) France : 8h45 Balance des paiements du mois d'août Zone euro :…

Publié le 07/10/2025

Redressement en cours...

Publié le 07/10/2025

Votre rendez-vous quotidien avec les petites et moyennes capitalisations ! Chaque jour, retrouvez l’analyse d’Eric Lewin sur les valeurs Small & Mid Caps du moment qui font l’actualité.

Publié le 07/10/2025

Dell (+1,92%, à 148,97 dollars) figure honorablement parmi les principales progressions du S&P 500 grâce au relèvement de ses objectifs financiers à long terme. " Les clients sont avides d'IA et…

L'ouverture de votre compte Bourse Direct est gratuite et s'effectue en ligne en quelques minutes.

Dans le cas d'un transfert de compte, Bourse Direct prend en charge 100% de vos frais, à hauteur de 200 € par compte.