Le ministre de l'Education veut faire "du sur-mesure" pour les collèges en grande difficulté scolaire
Le ministre de l'Education Edouard Geffray veut faire à partir de septembre 2026 "du sur-mesure" pour les collèges qui concentrent le plus de difficultés scolaires, en matière de formation des enseignants, d'accompagnement pédagogique ou social, a-t-il indiqué jeudi sur France 2.
"Aujourd'hui, vous avez 15% des collèges où plus de 40% des élèves ont moins de 8 sur 20 en français et en mathématiques au brevet. Donc ça veut dire que c'est des collèges qui concentrent une très grande difficulté scolaire", a souligné M. Geffray.
Cela représente 800 collèges, selon un texte du ministère publié au Bulletin officiel jeudi, adressé aux rectorats, chefs d'établissements et professeurs.
"L'objectif premier est l'élévation du niveau et l'amélioration des résultats de tous les élèves, et en particulier les plus fragiles", selon le texte.
Pour l'atteindre, le document suggère, par exemple, d'organiser des séances "autour d'une compétence ciblée avec un nombre restreint d'élèves" ou des cours avec deux enseignants "de manière ponctuelle ou durable".
Autres initiatives possibles: travailler "en effectif réduit sur des compétences précises", renforcer "l'accompagnement personnalisé pour les élèves en difficulté" ou recourir à "Devoirs faits" (dispositif qui permet aux élèves de faire leurs devoirs au collège) et au tutorat.
"On va effectivement concentrer l'effort sur ces collèges-là en termes de formation, d'accompagnement pédagogique, d'accompagnement social aussi", a expliqué M. Geffray. "On va faire du sur-mesure collège par collège. C'est-à-dire que ça va partir des équipes (...) et on va répondre à tous leurs besoins".
Cela pourra être en matière "de formation, pour améliorer les pratiques pédagogiques" ou "de fonds sociaux", a-t-il détaillé. "Vous avez parfois des élèves qui sont en très grande difficulté sociale, qui ne peuvent pas manger à la cantine le midi (...) On va mettre des fonds sociaux dans ces collèges-là pour que les élèves puissent manger tous les midis. Et on va tout reprendre comme ça, à 360 degrés".
"On va laisser aux établissements jusqu'au mois de juin pour qu'ils puissent bien préparer leur feuille de route et à la rentrée scolaire 2026, la vie va changer dans ces établissements", a-t-il affirmé.
Il y aura des "redéploiements" de moyens mais "ce n'est pas qu'une question de moyens, mais d'approche pédagogique", a ajouté le ministre, qui avait indiqué à son arrivée à la tête du ministère en octobre qu'il voulait "agir prioritairement" sur ces "15% de collèges".
Il a par ailleurs souligné que la mise en place de la réforme de la formation initiale des enseignants, qui prévoit un concours à Bac+3 suivi de deux années de formation (au lieu de bac+5), pourrait être remise en cause si le budget 2026 n'était pas adopté.
"Le concours en fin de licence est nouveau (...). Donc si je n'ai pas de budget, si on n'a pas de PLF (projet de loi de finances) 2026 qui est adopté, pour l'instant je ne sais pas organiser ce concours", a-t-il dit.
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