TRUMParadoxes
Les premiers effets de l’élection de D. Trump ont pris les investisseurs au dépourvu et ce n’est sans doute pas fini.
Les actions
La réaction immédiate devait être une fuite des marchés actions vers l’obligataire, c’est l’inverse qui s’est rapidement produit et mieux, qui se maintient pour l’’instant. Les indices américains ont explosé leurs plus hauts historiques, (Dow Jones, Nasdaq, Standard & Poor’s et même l’indice le plus large, le Russel 2000).
Les Banques
On supposait H. Clinton plus proche du milieu de la finance et donc plus propice à la prospérité de ce secteur, la promesse de son adversaire d’assouplir la réglementation bancaire et la remontée des taux ont provoqué une flambée des titres bancaires (Goldman Sachs + 15 %).
Les Obligations
Oublié le « flight to quality »craint en réaction à l’élection de D. Trump, les obligations ont été massivement vendues et automatiquement, les taux des dettes souveraines se sont brutalement tendus (TX US à 10 ans de 1,8 % à 2,40), même en Zone euro (OAT France à 10 ans de 0,40 % à 0.80), confirmant ainsi la lente repentification amorcée fin septembre. Une deuxième hausse des taux est attendue le 14 décembre de la part de la FED.
Le Dollar
La monnaie américaine s’est fortement valorisée contre l’ensemble des autres monnaies. L’Indice Dollar (DXY) est remonté à son plus haut depuis 13 ans avant de tempérer un peu son ardeur. Plusieurs pays émergents (Turquie, Afrique du Sud, Indonésie) voient s’aggraver dangereusement le coût de leur dette exprimée en dollars.
Quelques contradictions
Habituellement, la hausse du dollar s’accompagne d’une baisse du pétrole (et inversement). Cette corrélation s’est trouvée contrariée (WTI à 48) par l’espoir d’un gel voire d’une baisse de la production des pays producteurs (réunion OPEP le 30 novembre). Une déception enclencherait une nette correction sur le prix du pétrole.
C’est conjointement que les obligations et les actions ont monté alors que, traditionnellement, les deux classes d’actifs se compensent. L’anticipation d’une relance de l’économie et donc de la croissance a permis la hausse des actions mais les résultats devront la justifier. La tentation isolationniste avec ses taxes sur les importations et le renvoi de migrants sont des facteurs inflationnistes qui pourraient freiner cet élan. A terme, la remontée des taux et l’appréciation du dollar pourraient fragiliser les marchés actions.
Un retour de l’inflation a été anticipé avec le vaste plan de relance budgétaire promis par le vainqueur des élections, la hausse du salaire minimum et les baisses d’impôts mais le cours de l’or n’a pas réagi en suivant sa pente naturelle et son cours a fléchi. Cette fois, D. Trump n’en est pas responsable, la raison est à trouver du côté de l’interdiction des importations indiennes d’or décidée récemment après la suppression des grosses coupures locales qui ont déclenché des achats massifs indiens de la valeur refuge.
Des éléments annonciateurs de volatilité …
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