Préouverture Paris : la situation politique en France va freiner le CAC 40

LA TENDANCE

Après une semaine entièrement verte et un retour au-dessus des 8.000 pts grâce à une série de 6 séances gagnantes, le CAC 40 devrait lever le pied ce lundi, attendu en retrait de 0,15%, alors qu'une nouvelle crise politique menace en France depuis l'annonce de la composition du gouvernement Lecornu dimanche soir... Les LR qui y figurent encore pourraient en effet choisir d'en sortir dès aujourd'hui après les commentaires de Bruno Retaillaud, reconduit au ministère de l'Intérieur, qui a estimé que "la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise". Le risque d'une possible censure pourrait revenir en force dans ces conditions dès cette semaine, remettant sur le tapis la perspective d'une dissolution...

WALL STREET

La place américaine qui évoluait sur des records historiques la semaine dernière a soufflé vendredi... En clôture, le S&P 500 a terminé à l'équilibre à 6.715,79 pts (+0,82% sur la semaine), le Dow Jones a pris +0,51% à 46.758 pts (+0,95% en glissement hebdomadaire), mais le Nasdaq a subi des prises de bénéfices à 22.780 pts, en baisse de 0,28% (+0,84% sur la semaine). Les espoirs de baisse des taux et le moteur spéculatif de l'IA ont continué de soutenir les marchés actions, malgré le 'shutdown' qui se poursuit aux Etats-Unis et pourrait être mis à profit par Donald Trump pour opérer des coupes parmi les fonctionnaires. Le président américain envisage ainsi de supprimer "des milliers d'emplois fédéraux", alors que la Maison Blanche cherche à accentuer la pression sur les démocrates pour mettre fin à la paralysie du gouvernement.

La parité euro / dollar atteint 1,1715$ ce matin. Le baril de Brent se négocie 65,40$. L'once d'or se traite 3.930$. Le bitcoin remonte sur les 123.500$.

A SURVEILLER EN EUROPE

- Production industrielle espagnole. (09h00)
- PMI allemand de la construction. (09h30)
- Indice économique Sentix de la zone euro. (10h30)
- Indice PMI CIPS britannique de la construction. (10h30)
- Ventes de détail de la zone euro. (11h00)

VALEURS A SUIVRE

Seb : À la suite de la réunion de son Conseil d'administration, et en application de la réglementation boursière, le Groupe a révisé ses perspectives pour l'exercice en cours. Le scénario anticipé fin juillet ne s'est pas concrétisé à ce stade avec l'intensité attendue, notamment en septembre, mois clé du troisième trimestre et amorce de la haute saison. Face à un environnement incertain et volatil, le Groupe adopte une approche plus prudente pour la fin d'année, dans un contexte de marchés toujours concurrentiels. Cette révision intègre une activité moins soutenue qu'anticipé en Europe. Par ailleurs, aux Etats-Unis, le Groupe est resté très pénalisé ces dernières semaines par l'attentisme des distributeurs Grand Public et de la clientèle Professionnelle. Le succès des lancements produits récents, la bonne dynamique persistante dans plusieurs pays européens, la solidité des performances en Asie et l'amélioration en Amérique du Sud ne suffisent pas, à court terme, à compenser ces tendances. Les ventes du troisième trimestre devraient afficher un léger recul en organique, se traduisant par des résultats en retrait et inférieurs à nos prévisions. Sur l'ensemble de l'exercice 2025, le groupe anticipe désormais une croissance organique des ventes stable à légèrement positive (contre une fourchette de 2% à 4% annoncée en juillet). Le Résultat Opérationnel d'Activité devrait s'établir entre 550 et 600 ME (contre une attente de 700 ME à 750 ME précédemment). Le groupe est pleinement mobilisé pour accélérer la conversion des opportunités identifiées et renouer rapidement avec sa trajectoire de croissance rentable. Il accentue encore ses efforts pour gagner en efficacité, et s'appuie sur la solidité de son modèle d'affaires ainsi que sur son riche portefeuille d'innovations en 2025 et 2026. La publication des ventes et informations financières du troisième trimestre 2025, prévue le 23 octobre après Bourse, apportera des informations complémentaires.

Euronext, principale infrastructure européenne des marchés de capitaux, annonce avoir reçu toutes les autorisations réglementaires requises pour le lancement de l'offre publique d'échange volontaire visant l'acquisition de l'ensemble des actions nominatives ordinaires d'HELLENIC EXCHANGES-ATHEX STOCK EXCHANGE S.A. ("ATHEX") en contrepartie d'actions ordinaires nouvellement émises par Euronext (" Actions de Rémunération ") en bourse. Le ratio est d'une action pour vingt actions ATHEX, conformément à la loi grecque n° 3461/2006. L'intégration d'ATHEX au groupe Euronext permettrait aux acteurs du marché financier grec de rejoindre un réseau de plus de 1.800 sociétés cotées, dont la capitalisation boursière combinée dépasse 6.000 milliards d'euros. ATHEX rejoint la technologie de pointe d'Euronext en matière de négociation et de post-négociation, renforçant ainsi la visibilité et l'attractivité du marché grec à l'échelle internationale. Une étape importante vers un marché des capitaux plus intégré et plus compétitif en Europe, faisant d'ATHEX une plateforme financière en Europe du Sud-Est. Le Conseil d'administration d'ATHEX a exprimé aux actionnaires son soutien unanime à l'Offre Publique d'Achat et a conclu un accord de coopération avec Euronext le 30 juillet 2025. Tous les administrateurs actionnaires d'ATHEX, y compris le PDG d'ATHEX, ont signé des engagements d'apport de leurs actions, sous réserve de l'émission d'un avis motivé du Conseil en faveur de l'Offre Publique d'Achat, conformément à la législation grecque.

Renault a expliqué ce week-end mener certaines "réflexions" "face aux incertitudes du marché automobile" dans un contexte extrêmement concurrentiel. Le groupe automobile assure cependant qu'aucune décision n'est encore prise concernant d'éventuelles suppressions de postes. Selon "L'Informé", un projet de 3.000 suppressions de postes dans le monde pourrait se profiler, de quoi abaisser de 15% le nombre de salariés dans les services supports (ressources humaines, la finance, le marketing). La décision finale pourrait être arrêtée d'ici la fin de l'année. "Face aux incertitudes du marché automobile et face au contexte extrêmement concurrentiel, nous confirmons avoir des réflexions sur des axes de simplification, de vitesse d'exécution et d'optimisation de nos frais fixes", a expliqué le groupe. Le groupe Renault qui employait 98.636 personnes dans le monde à la fin de l'an dernier a fait état fin juillet d'une perte nette de 11,18 milliards d'euros au premier semestre, conséquence notamment d'une perte exceptionnelle de 9,3 milliards sur sa participation dans Nissan dont il a modifié la méthode de comptabilisation. Le groupe au losange, qui a nommé dernièrement François Provost nouveau directeur général en remplacement de Luca de Meo, parti prendre les commandes du groupe de luxe Kering, a également annoncé qu'en excluant les impacts liés à Nissan, le résultat net part du groupe faisait apparaître un bénéfice de 461 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année.

Pendant ce temps, Dacia, la marque low cost de Renault Group, a présenté un prototype de mini-voiture électrique à moins de 15.000 euros. Dévoilé dans l'enceinte historique du Hangar Y de Meudon (Hauts-de-Seine), utilisé à l'origine pour des dirigeables et des ballons captifs, le "Hipster Concept" est long de seulement trois mètres pour un poids de moins de 800 kg, batterie comprise. Dacia a simplifié le véhicule pour réduire le poids et la facture : une seule couleur, des sièges en toile ajourée, une assistance électronique minimale, des vitres coulissantes à la mains...La nouvelle directrice générale de la marque, l'allemande Katrin Adt, a précisé qu'il ne s'agissait pour le moment que d'"un concept de la vision audacieuse de Dacia pour une mobilité locale, abordable et quotidienne"... "Au sein du groupe Renault, nous disposons potentiellement de tous les atouts nécessaires pour concrétiser ce projet", a-t-elle dit. "Nous restons vigilants aux évolutions technologiques et réglementaires, mais notre ambition est claire, si l'opportunité se présente de le produire en série, nous sommes prêts."

Thales produit dorénavant en série le radar Ground Fire du nouveau système SAMP/T NG. Ce radar de surveillance et de défense aérienne de Thales est en effet produit en série depuis le début de l'année 2025, après avoir franchi avec succès les tests d'acceptation en usine en présence des représentants de la Direction Générale de l'Armement (DGA). Ces tests viennent couronner la longue série d'essais réalisés sur le site Thales de Limours (Essonne). Destiné au nouveau système SAMP/T NG, dans la variante française du système franco-italien de défense aérienne moyenne et longue portée, le Ground Fire révolutionne les capacités de surveillance, avec une portée allant jusqu'à 400 km et une couverture panoramique à 360° et 90° d'élévation. Il est basé sur la technologie des antennes actives à balayage électronique (AESA) entièrement numérique à faisceaux multiples en bande S. Le Ground Fire assure une autonomie stratégique, avec une forte disponibilité opérationnelle. Sa conception permet un haut niveau de mobilité, avec des temps d'installation et de démontage réduits et des dimensions compactes équivalentes à celles d'un conteneur de transport ISO. Le programme est supervisé par l'Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement (OCCAR) pour le ministère des Armées et la DGA. Eurosam est maître d'oeuvre pour l'ensemble du système. Huit radars de surveillance et de défense aérienne Ground Fire seront fournis aux forces armées françaises à partir de 2026, démontrant ainsi les capacités de Thales à soutenir la France et l'Europe dans leur politique de protection de l'espace aérien et dans leur souveraineté. Thales indique avoir "triplé sa production de radars de surveillance et de défense aérienne en 2024". Le groupe continue sa croissance "afin de se tenir prêt à répondre aux enjeux de la protection du ciel".

Transgene présentera un poster, à la 40e conférence annuelle de la Société pour l'immunothérapie du cancer (SITC) mettant en avant l'analyse approfondie de la réponse cellulaire T spécifique des néoantigènes issue de l'essai randomisé de Phase I de son vaccin thérapeutique individualisé TG4050. Le congrès se tiendra à National Harbor (Maryland, États-Unis) du 5 au 9 novembre 2025. Transgene rappelle avoir indiqué, lors d'une présentation orale rapide à la conférence de l'ASCO en juin 2025, que tous les patients traités avec TG4050 lors de la Phase I étaient toujours en rémission clinique et sans récidive après au moins deux ans de suivi, alors que 3 patients sur 16 ont rechuté dans le bras observationnel au cours de la même période. Dans le cadre d'une collaboration entre Transgene et NEC, le développement de TG4050 se poursuit en Phase II pour cette indication. L'inclusion des patients pour cette nouvelle phase est actuellement en cours...