Ouverture Paris : le CAC40 gagne encore du terrain

Soutenu par Wall Street qui aligne les records, le CAC40 poursuit sa belle semaine estivale en début de séance, en hausse de 0,40% à 7.836 points. Alors que l'actualité nationale est toujours aussi clairsemée en cette veille de 15 août (la bourse sera ouverte demain), les indices restent portés par l'espoir que la Réserve fédérale approche d'un cycle d'assouplissement monétaire. A ce sujet, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a déclaré mercredi qu'une baisse plus agressive de 50 points de base était envisageable, compte tenu des récents chiffres faibles de l'emploi... De quoi ravir les opérateurs. En Europe, Thyssenkrupp a lancé un avertissement sur ses résultats, Carlsberg a resserré vers le haut de fourchette ses prévisions alors que RWE et Adyen ont dévoilé des semestriels décevants.

Enfin, côté géopolitique, Donald Trump a donné des gages mercredi aux dirigeants européens et au président ukrainien Volodimir Zelensky pour que l'Ukraine ne soit pas mise de côté dans le cadre de ses discussions prévues dans vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine concernant un éventuel cessez-le-feu entre Moscou et Kyiv. "Les choses ont été très claires et exprimées ainsi par le président Trump, à savoir que les questions territoriales qui relèvent de l'Ukraine ne peuvent être négociées et ne seront négociées que par le président ukrainien", a fait savoir mercredi le président français Emmanuel Macron à l'issue de la réunion en visioconférence.

WALL STREET

Wall Street a touché de nouveaux sommets mercredi soir avec les espoirs de baisse des taux, le S&P 500 s'adjugeant finalement 0,32% à 6.467 pts, le Dow Jones 1,04% à 44.922 pts et le Nasdaq 0,14% à 21.713 pts. Les investisseurs demeurent particulièrement confiants, alors que la trêve commerciale entre Washington et Pékin a été prolongée comme attendu de 90 jours, et qu'a été publié hier un rapport sans grande surprise concernant l'inflation pour le mois de juillet. Les conditions semblent donc réunies désormais pour la baisse des taux tant attendue de septembre...

Sur le Nymex, le baril de brut WTI reprend 0,6% à 63$ sur le Nymex. L'once d'or grignote 0,2% à 3.363$. L'indice dollar est quasi stable à 97,5 points alors que l'euro cède 0,2% face au dollar à 1,168$. Le bitcoin est au plus haut, autour des 121.580$.

VALEURS EN HAUSSE

* Nexans avance de 1,5% à 136 euros. Berenberg a revalorisé le dossier de 120 à 160 euros tout en restant à l''achat'.

* Scor (+1% à 28,6 euros) a annoncé le maintien du calendrier de l'arbitrage de 2022 relatif aux traités de rétrocession. Le groupe rappelle qu'en 2022, il avait engagé une procédure d'arbitrage visant à obtenir l'exécution des traités de rétrocession conclus avec Covéa en juin 2021. Fin juillet 2025, Covéa a demandé au tribunal en charge de ce contentieux de surseoir à statuer, et Scor s'est opposée à cette demande, comme expliqué fin juillet. Scor indique que le tribunal a décidé de maintenir le calendrier initial de cette procédure, avec une conclusion finale attendue dans le courant de l'année 2026. "Tous les arbitrages et litiges importants dans lesquels Scor est impliquée font l'objet de provisions comptabilisées à leur meilleure estimation dans les états financiers audités", ajoute le groupe.

* Carmat (suspendu) a annoncé une nouvelle suspension de son cours e bourse à partir du jeudi 14 août avant ouverture des marchés, en amont de l'audience prévue le mardi 19 août par le Tribunal des Activités Economiques de Versailles pour examiner une offre de reprise en plan de cession. Le concepteur d'un coeur artificiel attire à nouveau l'attention sur le fait qu'il n'y a, à ce stade, pas d'assurance que cette offre aboutira et que même en cas de validation par le Tribunal, les actionnaires et créanciers sont susceptibles d'encourir une perte significative pouvant porter sur l'intégralité de leur investissement ou de leurs créances. Carmat rappelle en effet être exposé à un risque de liquidation, y compris à brève échéance. Un nouveau communiqué de presse sera publié par la société une fois le résultat de l'audience connu.

VALEURS EN BAISSE

* Spie consolide de 1% à 53,5 euros, victime d'une note d'analyste. Selon nos informations, Morgan Stanley a dégradé le dossier à 'pondération en ligne' malgré un objectif de cours rehaussé de 47,5 à 52,5 euros. Le marché reste néanmoins majoritairement positif sur la valeur puisque, selon le consensus 'Bloomberg', 7 analystes sont à l''achat', 4 à 'conserver' et aucun à 'vendre'. L'objectif moyen à douze mois est fixé à 52,27 euros.

* Worldline cède 0,6% à 2,9 euros dans le sillage d'Adyen qui plonge de près de 20% à Amsterdam, sa plus forte baisse depuis 2023. La société de paiement a revu à la baisse ses prévisions de croissance des ventes pour l'année, déclarant qu'une accélération du chiffre d'affaires net sur l'ensemble de l'année était " peu probable " en raison d'un ralentissement de la croissance du volume du marché qui devrait persister jusqu'à la fin de l'année. Cette moindre croissance est due aux droits de douane qui pèsent sur le commerce en ligne, en particulier sur les commerçants basés en Asie-Pacifique, les petits colis n'étant plus exemptés des droits d'importation américain. Le chiffre d'affaires net du groupe sur les six premiers mois de son exercice s'est élevé à 1,09 milliard d'euros, contre un consensus de 1,11 milliard d'euros. "Bien que nous ayons globalement progressé comme prévu, une partie de nos clients a été affectée par des pressions externes", a déclaré la société. L'Ebitda a atteint 543,7 ME, avec une marge de 50%, tandis que les analystes tablaient sur 550,8 ME. "Nous nous attendons à ce que la marge Ebitda augmente en 2025, bien qu'à un rythme plus modéré qu'en 2024", a ajouté le groupe.

* Sanofi (-0,1% à 83,2 euros). L'Agence européenne des médicaments (European Medicines Agency, EMA) a accordé la désignation de médicament orphelin au rilzabrutinib, un inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (BTK) covalent et réversible, pour la maladie liée aux IgG4 (IgG4-related disease, IgG4-RD). L'EMA accorde une désignation de médicament orphelin aux thérapies expérimentales visant à traiter des maladies ou affections médicales rares, mettant en jeu le pronostic vital ou invalidantes, qui n'affectent pas plus de 5 personnes sur 10.000 dans l'UE. Le rilzabrutinib dans le traitement de la maladie liée aux IgG4 a été évalué dans une étude de phase 2 (identifiant de l'étude clinique : NCT04520451) et les résultats ont été présentés lors de l'édition 2025 du Congrès organisé par l'Alliance européenne des associations de rhumatologie (European Alliance of Associations for Rheumatology, EULAR). Chez les patients atteints de IgG4-RD le traitement par rilzabrutinib pendant 52 semaines a permis de réduire les poussées de la maladie, d'autres marqueurs de la maladie, ainsi que le recours aux glucocorticoïdes. Le profil de sécurité d'emploi du rilzabrutinib dans l'étude était cohérent avec celui des études précédentes, sans nouveau signal de sécurité d'emploi observé.