Ouverture Paris : la Fed rassure, Oracle inquiète, le CAC40 hésite
Au-dessus des 8.000 pts
LA TENDANCE
Après 4 séances de baisse, le CAC 40 se stabilise ce jeudi à 8.025 pts, malgré la hausse de Wall Street hier soir dans le sillage des annonces de la Fed. Oracle est venu il est vrai gâcher la fête cette nuit, de quoi faire douter les marchés européens ce matin... Le titre a décroché de plus de 11% après bourse à Wall Street. Le géant américain des progiciels et du cloud a affiché pour son 2e trimestre fiscal 2026 des revenus de 16,06 milliards de dollars en croissance de 14% en glissement annuel, ou 13% à devises constantes, alors que le consensus de place se situait à 16,20 milliards de dollars. Le management a tenté sans succès de rassurer les marchés concernant le financement massif des projets du groupe dans l'IA, alors qu'Oracle reste sous surveillance en raison de sa dette...
ECO ET DEVISES
La Réserve fédérale américaine a donc comme prévu abaissé ses taux directeurs à l'issue d'un vote de son conseil monétaire de nouveau marqué par d'importantes divisions. La Fed a laissé entendre qu'elle ralentirait probablement le rythme de réduction de ses coûts d'emprunt dans les mois à venir dans l'attente de signaux plus clairs sur le marché de l'emploi, tandis que l'inflation "reste quelque peu élevée". La banque centrale US a ainsi ramené l'objectif de taux des "fed funds" dans une fourchette de 3,50% à 3,75%, soit une nouvelle baisse de 25 points de base après celle de septembre et d'octobre. Parmi les voies dissidentes, Austan Goolsbee, le président de la Fed de Chicago et Jeffrey Schmid, celui de l'antenne de Kansas City, ont voté en faveur d'un statu quo monétaire. L'économiste Stephen Miran, choisi par Donald Trump, a opté à nouveau pour une réduction d'un demi-point de pourcentage. Au cours de la conférence de presse qui a suivi les annonces de la Fed, son président Jerome Powell a estimé que l'institution était "bien positionnée" pour répondre aux défis économiques à venir, refusant toutefois de donner des indications quant à une nouvelle baisse des taux dans un avenir proche. "Je tiens à souligner qu'après avoir abaissé notre taux directeur de 75 points de base depuis septembre et de 175 points de base depuis septembre dernier, le taux des fonds fédéraux se situe désormais dans une large fourchette de prévisions correspondant au taux neutre et que nous sommes bien placés pour patienter et observer la manière dont l'économie évolue", a-t-il déclaré. "La politique monétaire n'est pas prédéterminée et nous prendrons nos décisions réunion après réunion", a-t-il ajouté. Les nouvelles projections de la banque centrale américaine montrent une position médiane avec une seule baisse de taux d'un quart de point en 2026, comme dans les perspectives présentées en septembre. Concernant l'évolution des prix, la Fed voit l'inflation ralentir à environ 2,4% à la fin de l'année prochaine, malgré une accélération attendue de la croissance économique au-dessus de 2,3% et un taux de chômage à 4,4%. Jerome Powell a souligné au cours de sa conférence de presse que la prochaine décision de la Fed ne serait probablement pas un relèvement des taux, au regard des nouvelles projections des responsables de la banque centrale. "Je ne pense pas qu'une hausse des taux soit le scénario de base de qui que ce soit", a-t-il dit.
Ce jeudi, le programme économique reste relativement chargé, avec la balance du commerce international des biens et services, les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 6 décembre, l'indice des prix à la production, ainsi qu'une étude trimestrielle sur les services. Enfin, la semaine se terminera par une belle brochette de responsables de la Fed vendredi, Austan Goolsbee, Beth Hammack et Anna Paulson prenant la parole.
Sur le Nymex, le baril de brent revient à 61,70$. L'once d'or fin pointe à 4.216$. L'euro remonte à 1,17/$. Le bitcoin retombe vers les 90.100$.
VALEURS A SUIVRE
Exosens (+7%) et son client Theon International ont annoncé la signature d'un contrat entre le consortium Theon /HENSOLDT et l'Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement (OCCAR) portant sur la fourniture de 100.000 jumelles MIKRON aux forces armées allemandes. Il s'agit du contrat le plus important jamais conclu dans l'histoire de la technologie de vision nocturne. Ce contrat intègre 200.000 tubes 16 mm d'Exosens pour une valeur totale de plus de 500 millions d'euros et fait suite aux accords-cadres précédents visant à équiper les forces armées allemandes, avec des livraisons prévues entre 2027 et 2029. Ce contrat inclut également 4.000 dispositifs (soit 8.000 tubes 16 mm d'Exosens) à destination des forces armées belges, ces dernières ayant été converties en commande ferme à partir d'options existantes. Ce contrat consacre aussi l'adoption massive de la technologie basée sur tube 16 mm développé par Exosens, qui allie légèreté et performances inégalées.
DBV monte de 6% avec OpMobility, Valneva (+4%)
Teleperformance : +2,5% avec Groupe ADP
Schneider Electric (+2%) profite de la tenue d'une journée investisseurs au Royaume-Uni pour dévoiler ses objectifs de moyen-terme. Sur la période 2026-2030, le spécialiste de la Transformation Numérique de la Gestion de l'Energie et des Automatismes dans le Résidentiel, les Bâtiments, ou encore les Centres de données vise une croissance organique comprise entre +7% et +10%, ('CAGR') ; une hausse organique de la marge d'EBITA ajusté de 250 points de base, cumulés, sur la période ; et un taux de conversion de cash-flow libre aux alentours de 100%. En complément, le Groupe annonce également une évolution sur deux éléments de sa politique d'allocation du capital : dans la continuité d'un engagement fort de retour aux actionnaires, le Groupe prévoit de mettre en oeuvre un programme de rachat d'actions entre 2,5 et 3,5 milliards d'euros d'ici 2030 et entend engager un programme de cessions représentant 1 à 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, à finaliser d'ici 2030. Dans le cadre d'une stratégie clairement orientée sur la croissance des revenus digitaux pour renforcer la résilience et la fidélisation des clients, le Groupe affiche son ambition de porter les revenus des offres digitales (" Digital Flywheel ") à plus de 70% des revenus du Groupe d'ici 2030. Cette ambition sera rendue possible par l'augmentation des revenus issus des logiciels et services, qui devraient atteindre environ 25% des revenus du Groupe sur la même période, avec une part des revenus récurrents amenée à doubler d'ici 2030. Schneider Electric annoncera par ailleurs lors de cette journée le développement du premier modèle de fondation pour l'Énergie & l'Industrie, qui exploite le Data Cube et son écosystème de données pour offrir une intelligence physique en combinant le jumeau numérique avec l'actif et l'expertise métier, afin de résoudre des défis concrets des clients, le tout renforcé par des Workflows intelligents pilotés par des agents IA, au-dessus de la couche d'intelligence.
Pernod Ricard : +1,7% avec Aramis, P&V
Air France KLM : +1,5% avec Eutelsat, Mersen, SMCP
Dior : +1% avec Arkema, Vinci, Covivio
Genfit (+1%) a annoncé des données préliminaires de Phase 1b encourageantes issues de son essai clinique évaluant GNS561 en combinaison, dans le CCA. Le CCA est un cancer rare et agressif des voies biliaires, souvent diagnostiqué à un stade avancé. Le besoin médical non satisfait se caractérise par des limites importantes des traitements actuels et un pronostic défavorable. GNS561 est une petite molécule en cours de développement ciblant PPT1, entraînant une inhibition de l'autophagie et une dysfonction lysosomale, perturbant ainsi les mécanismes de survie des cellules cancéreuses. En bloquant l'autophagie, GNS561 favorise la mort cellulaire des cellules cancéreuses et pourrait renforcer la sensibilité à d'autres traitements. L'association de GNS561 avec un MEKi vise à libérer un potentiel synergique en ciblant simultanément l'autophagie et les voies de signalisation MAPK. Dans l'étude de Phase 1b en cours, des patients atteints de CCA avancé avec mutation KRAS, ayant préalablement reçu sans succès, une ou deux lignes de traitement standard, sont inclus afin d'évaluer la sécurité et la tolérabilité de GNS561 en combinaison avec le trametinib, un MEKi, et de déterminer les doses recommandées à administrer en Phase 2. L'analyse a porté sur 9 patients présentant une maladie mesurable à l'inclusion, dont 4 ont bénéficié d'une évaluation tumorale à la semaine 6. A cette étape, la thérapie combinée a démontré : une stabilisation de la maladie chez les 4 patients évalués ; une réduction tumorale dans un sous-groupe de patients. Obtenir un contrôle de la maladie et une réduction tumorale dans une population de patients atteints de CCA avancé, et aussi lourdement prétraités, constitue un signal significatif d'activité antitumorale. Les résultats obtenus mettent en lumière un potentiel significatif pour combler un besoin médical crucial en oncologie.
VALEURS EN BAISSE
Innelec (-7%) a confirmé son retour à une rentabilité opérationnelle courante positive au terme du premier semestre de son exercice 2025-2026. Le groupe tire profit de l'amélioration progressive de l'activité et des mesures de réductions de coûts opérées sur l'exercice précédent. Innelec rappelle que son premier semestre, historiquement en perte, représente en moyenne 40% du chiffre d'affaires annuel alors qu'il supporte environ 50% des charges. Innelec dégage ainsi un résultat opérationnel courant avant dotations aux amortissements et provisions légèrement positif de 0,15 ME (-1,3 ME au 1er semestre 2024-2025). La marge brute se maintient à 6,7 ME, portée par la hausse de la contribution des produits dérivés. Le résultat net part du groupe ressort à -1,5 ME, comparé à une perte de 3 ME au 1er semestre de l'exercice précédent. Malgré un contexte de marché qualifié de toujours incertain, Innelec confirme son objectif de retour à la rentabilité opérationnelle courante sur l'ensemble de l'exercice 2025-2026.
Stellantis : -2% suivi de Claranova, Memscap
STM : -1,5% avec Airbus, VusionGroup, Exail, Stedim, Quadient
Publicis : -1% avec Virbac, Nexans, JC Decaux, Valeo
Sanofi (stable) L'Administration nationale des produits médicaux (NMPA) en Chine a approuvé deux médicaments innovants de Sanofi pour des maladies hématologiques rares : Qfitlia (fitusiran) pour l'hémophilie et Cablivi (caplacizumab) pour le purpura thrombotique thrombocytopénique acquis. Ces approbations marquent une nouvelle étape dans l'engagement à long terme de Sanofi envers la Chine, renforçant l'ambition de l'entreprise d'apporter des médicaments transformateurs dans divers domaines thérapeutiques. Qfitlia et Cablivi constituent les quatrième et cinquième approbations de médicaments de Sanofi cette année en Chine, après Tzield pour le diabète de type 1 de stade 2 et Sarclisa pour deux indications dans le myélome multiple en rechute et nouvellement diagnostiqué. Qfitlia est le premier traitement réducteur d'antithrombine (AT) pour la prophylaxie de routine chez les personnes atteintes d'hémophilie. Qfitlia est indiqué en prophylaxie de routine pour prévenir ou réduire la fréquence des épisodes hémorragiques chez les patients pédiatriques âgés de 12 ans et plus, et les adultes atteints d'hémophilie A sévère (déficit en facteur de coagulation VIII, FVIII inf. à 1%) avec ou sans inhibiteurs du facteur VIII, ou d'hémophilie B sévère (déficit en facteur de coagulation IX, FIX inf. à 1%) avec ou sans inhibiteurs du facteur IX. Cette approbation repose sur les données des études de phase 3 ATLAS qui ont démontré une protection cliniquement significative contre les saignements, mesurée par les taux annualisés de saignement (TAS) chez les patients hémophiles avec ou sans inhibiteurs. En diminuant le taux d'AT, protéine qui inhibe la coagulation sanguine, Qfitlia contribue à augmenter la production de thrombine afin de restaurer l'hémostase chez les personnes atteintes d'hémophilie. Qfitlia utilise la technologie des ARN interférents courts, qui permet une fréquence de traitement réduite, des injections sous-cutanées et un dosage à faible volume. L'hémophilie touche plus de 40.000 personnes en Chine.
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