Entretien avec Olivier Raingeard, Directeur des investissements chez Neuflize OBC
La valorisation des actions est cohérente avec un scenario de ralentissement économique modéré

Boursier.com : L'inflation est-elle désormais sous contrôle ?
L'inflation devrait encore ralentir au cours des 6 prochains mois, les facteurs transitoires se dissipant avec le ralentissement de la demande et la disparition des goulots d'étranglement sur l'offre. Ces facteurs soutiennent le revenu réel des ménages et par conséquent la croissance économique.
Boursier.com : Quelle est votre anticipation pour les taux directeurs aux Etats-Unis ?
Dans le sillage du ralentissement de l'inflation et de la croissance, nous anticipons un cycle d'assouplissement monétaire qui devrait amener les taux d'intérêt de la Fed vers le niveau de 3% fin 2025. En Europe, la BCE devrait réduire son taux de dépôt vers un taux d'équilibre estimé à 1,5% au second semestre de l'année prochaine...
Boursier.com : Croyez-vous au scénario d'une récession aux Etats-Unis ?
L'économie américaine ralentit dans le sillage du durcissement de la politique monétaire américaine. Les indices de confiance des entreprises se tassent quelque peu en particulier pour le secteur manufacturier. Mais les ménages restent confiants et enclins à consommer. Soutenus par la progression des salaires, la croissance de leur revenu réel se redresse ... Dans l'ensemble, l'économie américaine est résiliente. Nous prévoyons une croissance du PIB américain de +2,5% en 2024 et de +1,7% en 2025.
Boursier.com : Quelle est la situation en Europe ?
L'économie européenne progresse très mollement depuis plusieurs trimestres. L'hétérogénéité est forte, avec une Allemagne en difficultés. Le secteur manufacturier est sous pression, et la compétitivité du pays se détériorant en particulier par rapport à la Chine.
Boursier.com : Quelle allocation d'actifs préconisez-vous ?
Historiquement, à moyen terme, la baisse des taux d'intérêt devrait supporter l'ensemble des classes d'actifs à l'exception du monétaire via l'amélioration de la prime de risque, la diminution des coûts de financement et l'accélération de la croissance, et les arbitrages des investisseurs aux profits des actifs plus rémunérateurs. A très court terme, l'impact de la baisse des taux d'intérêt peut toutefois varier entre les classes d'actifs, selon l'état du cycle économique. Compte tenu de notre scénario d'atterrissage en douceur, nous surpondérons aujourd'hui les actions et les obligations.
Boursier.com : Les actions sont-elles trop chères ?
Dans l'ensemble, la valorisation des actions est cohérente avec un scenario de ralentissement économique modéré suivi d'une réaccélération, même certains secteurs affichent des valorisations historiquement élevées. D'un point de vue géographique, nous préférons toujours les Etats-Unis à l'Europe du fait du différentiel de croissance et du poids de la technologie dans le marchés américain...
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