Wall Street campe sur ses positions avant les 'stats'
PIB sous surveillance
Wall Street hésite non loin des sommets en cette fin d'année. Le S&P 500, le Nasdaq et le Dow Jones sont attendus pratiquement inchangés avant bourse ce mardi. Les marchés ont été portés ces derniers jours par les espoirs de baisse des taux, alors que les derniers chiffres de l'inflation ont plutôt rassuré mais que l'emploi montre des signes de faiblesse. Les valorisations des géants de l'IA demeurent quant à elles discutées. Quoi qu'il en soit, la place américaine semble depuis quelques jours vouloir tenter une fin d'année au plus haut...
Sur le front économique ce mardi, les opérateurs suivront les commandes de biens durables d'octobre (14h30, consensus FactSet -1,2%, ou +0,2% hors transport), ainsi que les chiffres préliminaires du PIB américain du 3e trimestre (14h30, consensus +3,2%, +2,7% pour les dépenses de consommation, +2,9% pour l'indice des prix), que la production industrielle de novembre (15h15, consensus +0,1%, 76,7% de taux d'utilisation des capacités) ou que l'indice de confiance des consommateurs de décembre mesuré par le Conference Board (16h, consensus 91,5). L'indice manufacturier de la Fed de Richmond sera aussi connu à 16 heures.
Demain, les investisseurs suivront également les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 20 décembre. Wall Street clôturera à 19 heures, heure française, pour ce 24 décembre, et sera fermé le 25 décembre pour Noël. Il n'y aura pas d'actualité économique vendredi. Le calendrier des publications trimestrielles d'entreprises est réduit voire inexistant cette semaine à Wall Street. Aucun groupe de plus d'un milliard de dollars de capitalisation ne devrait d'ailleurs publier de résultats avant l'année prochaine.
En ce qui concerne la Fed, l'outil CME FedWatch montre une probabilité de 17,7% d'un nouvel assouplissement monétaire d'un quart de point le 28 janvier 2026, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, contre 82,3% de 'proba' pour un statu quo. La baisse des taux devrait plutôt reprendre le 18 mars ou le 29 avril. Le taux des 'fed funds' se situe entre 3,50 et 3,75%. Donald Trump continue de plaider pour une forte baisse des taux de la banque centrale américaine. Le gouverneur de la Fed Stephen Miran, qui a été nommé par Trump et prévoit de rester éventuellement après la fin de son mandat si personne n'est confirmé à son poste au 31 janvier, estime que si la banque centrale n'ajuste pas sa politique, "nous courrons un risque croissant de récession".
Le nom du successeur de Jerome Powell, actuel patron de l'institution monétaire, devrait être connu rapidement, même si le mandat de Powell ne prend fin qu'en mai. Kevin Hassett est toujours considéré comme l'un des favoris pour le poste de président de la Fed, mais Donald Trump a aussi rencontré dernièrement l'ancien gouverneur de la Réserve fédérale, Kevin Warsh, et laissé flotter l'idée qu'il serait un bon candidat. Le président américain a ainsi cité les deux hommes comme ses candidats privilégiés pour succéder à Jerome Powell, lors d'une interview accordée au Wall Street Journal il y a quelques jours. "Nous aurons bientôt un bon président de la Fed qui souhaitera voir les taux d'intérêt baisser", a martelé Trump lors d'une réception à la Maison Blanche. "Mais nous luttons contre des taux d'intérêt élevés", a encore insisté Trump.
Hassett, président du Conseil économique national américain, a précisé que Trump était l'un des nombreux experts qu'il serait légitime de consulter, même s'il ne faisait finalement que donner des conseils sur la politique monétaire. Néanmoins, l'entourage du président américain s'inquièterait du fait que son conseiller économique soit considéré comme trop proche de Trump pour prendre la direction de la Fed.
Hassett a déclaré que l'administration Trump s'attendait à ce que la Cour suprême des États-Unis statue en sa faveur dans l'affaire contestant la légalité des droits de douane. La décision de la Cour est susceptible d'invalider la plupart des nouveaux droits de douane, mais aussi de contraindre le gouvernement à rembourser jusqu'à 100 milliards de dollars, ce qui, selon Hassett, interrogé dans le cadre de l'émission 'Face the Nation', engendrerait d'importants problèmes.
Le conseiller économique a indiqué par ailleurs que les chèques de remboursement de 2.000$ évoqués par Trump semblaient désormais beaucoup plus probables. "Cet été, je n'étais pas certain que le budget permette un tel versement, mais maintenant, j'en suis presque sûr", a lancé Hassett. Trump a aussi annoncé mercredi le versement d'une prime de 1.776$ à près de 1,5 million de militaires américains. "Nous avons gagné beaucoup plus d'argent que prévu grâce aux droits de douane", a ajouté le président américain.
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