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Le monde du cinéma sonné par les droits de douane proposés par Trump

| AFP | 131 | Aucun vote sur cette news
Des décors de cinéma à Coulommiers (Seine-et-Marne), le 2 octobre 2024
Des décors de cinéma à Coulommiers (Seine-et-Marne), le 2 octobre 2024 ( STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives )

Le monde du cinéma est sonné par les droits de douane proposés sur les films étrangers par le président américain Donald Trump, qui fait planer l'incertitude sur l'avenir de productions largement mondialisées.

Le chef d'Etat a annoncé dimanche qu'il demandait à son administration de "lancer immédiatement le processus pour instituer des droits de douane de 100% sur tous les films importés dans notre pays qui sont produits dans des pays étrangers".

Comme souvent avec les annonces fracassantes de ce type, les détails ne sont pas connus. Cela n'a pas empêché l'industrie du cinéma dans le monde entier de réagir vivement face au dilemme qui s'annonce: ne plus pouvoir montrer un film aux États-Unis, pour des questions de coûts, ou le produire entièrement dans ce pays.

"Cela a l'air potentiellement désastreux pour l'industrie internationale du film", a dit un agent britannique au site internet spécialisé Screen Daily, sous couvert de l'anonymat.

Subventions, exonérations fiscales

"Il y a beaucoup d'inconnues pour notre secteur mais, tant que nous n'en saurons pas plus, il n'y a pas de doute que cela enverra des secousses dans le monde entier", a déclaré le directeur de l'organisation des producteurs audiovisuels en Australie, Matthew Deaner, à l'agence de presse AAP.

Donald Trump répond à un modèle économique prisé des studios et cinéastes américains: l'obtention de subventions ou d'exonérations fiscales pour tourner dans des pays (comme la Hongrie, le Canada, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Irlande, etc.) qui, en retour, comptent sur les emplois générés et les retombées touristiques.

"L'industrie cinématographique américaine est en train de mourir très rapidement. D'autres pays offrent toutes sortes d'incitations pour attirer nos cinéastes et nos studios loin des États-Unis", a écrit le président.

Le New York Times, peu suspect de sympathie pour les idées de Donald Trump, avait consacré mi-avril une enquête aux effets de cette délocalisation. Elle évoquait la destruction des emplois de la classe moyenne dans le cinéma et la télévision à Los Angeles.

"C'est rien moins que l'avenir de Hollywood qui est en jeu", écrivait le quotidien pour synthétiser les commentaires recueillis. Un syndicaliste comparait le déclin du secteur en Californie à celui de l'automobile à Détroit il y a un demi-siècle. Les grands constructeurs y ont toujours leur siège mais les usines sont parties.

"Qui a envie de ça ?"

"Les grandes productions réalisées de A à Z aux États-Unis sont rares", a confirmé une porte-parole d'un syndicat canadien de techniciens du cinéma, Evelyne Snow, interrogée par le quotidien La Presse.

Elle s'inquiète pour les emplois menacés dans la province du Québec. D'après elle, "une production américaine à Montréal fait vivre 2.000 personnes, en partant du cameraman jusqu'au chauffeur de limousine".

En France, le directeur de l'établissement public de soutien au cinéma (CNC), Gaëtan Bruel, disait déjà en avril que les Européens devaient "se préparer à toute hypothèse" face à "une possible offensive américaine contre notre modèle" de soutien des États à la culture.

Sollicités par l'AFP en France, la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs (ARP), la Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF) et l'Union des producteurs de cinéma (UPC) n'ont pas réagi lundi. Le CNC n'a pas souhaité faire de commentaires.

Mais ce que la mesure proposée par Donald Trump menace, c'est l'économie tout entière des films. L'obligation de tout faire aux États-Unis, sous peine de se voir barrer l'accès aux salles américaines, risque de tuer dans l'œuf de nombreux projets.

Le magazine culturel américain Variety, qui pose "sept questions" sur ce projet, écrit dans l'une d'elles: "Qui a envie de ça ? Pas Hollywood. L'activité des cinémas se bat pour revenir aux niveaux antérieurs à la pandémie. La dernière chose dont on a besoin est une nouvelle taxe".

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