Vinci : politiquement sensible ?

A l'image des dossiers plus plus exposés au marché intérieur plombé par la crise politique française, Vinci perd encore 0,6% à 115 euros ce mardi, alors que Jefferies reste malgré tout à l'achat, mais avec une cible qui passe de 145 à 140 euros. BNP Paribas Exane a lui ajusté la mire marginalement à 139 euros, tout en restant à 'surperformer'. JP Morgan avait lui aussi ajusté à la marge le curseur sur le dossier de 143 à 142 euros, tout en restant à 'surpondérer'. Parmi les autres avis de brokers, AlphaValue Baader Europe est toujours à l'achat sur le dossier avec un objectif de cours de 168 euros, tandis que Barclays est à 'surpondérer' avec un objectif à 145 euros. En dépit des incertitudes géopolitiques et macroéconomiques actuelles, le groupe a maintenu ses indications pour 2025... Hors évènements exceptionnels, Vinci affichera en 2025 une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires et de ses résultats, avant l'impact de l'alourdissement de la fiscalité des sociétés en France.

Au 1er semestre, le résultat net consolidé part du groupe s'est établi à 1,896 MdE, contre 1,995 MdE au 1er semestre 2024. Le recul du résultat net par action est ressorti moindre à 3,34 euros contre 3,46 euros au 1er semestre 2024, soit -3,5%, du fait de la politique de rachat d'actions mise en oeuvre par Vinci. A fiscalité constante, hors impact de l'alourdissement de la fiscalité des sociétés, le résultat net consolidé part du groupe aurait atteint 2,2 MdsE soit une hausse de près de 10% (3,86 euros par action).

Au 30 juin dernier, Vinci disposait d'une liquidité très importante, laquelle se décompose entre une trésorerie nette gérée de 11 MdsE et une ligne de crédit bancaire confirmée non utilisée d'un montant de 6,5 MdsE, à échéance janvier 2030. La dette financière brute long terme du groupe ressortait à 34,3 MdsE. Le titre gagne 15% depuis le 1er janvier... Le prochain rendez-vous est fixé au 23 octobre avec l'annonce des comptes du 3ème trimestre.