Fnac Darty : beaucoup d'agitation après l'offre de JD.com sur l'Allemand Ceconomy
Offensive chinoise...

L'avenir de Fnac Darty fait parler, jusqu'à Bercy. En cause, l'offre de rachat lancée cet été par l'entreprise chinoise de commerce électronique JD.com sur l'Allemand Ceconomy, qui détient environ 22% du distributeur français. JD.com a annoncé en juillet avoir offert 4,60 euros en numéraire pour chaque action Ceconomy, une opération qui valoriserait le plus grand distributeur européen d'électronique grand public à environ 2,2 milliards d'euros.
JD.com est à la recherche de croissance pour se développer dans un contexte de faiblesse de l'économie chinoise. Les marques MediaMarkt et Saturn de Ceconomy donneront à JD.com, concurrent d'Alibaba et d'Amazon, l'accès à l'une des plus grandes boutiques en ligne de produits électroniques d'Europe et à un réseau d'environ 1.000 magasins dans plusieurs pays européens. Environ 50.000 personnes travaillent pour ces deux chaînes. "Nous collaborerons avec l'équipe pour renforcer les capacités, tout en appliquant nos technologies de pointe pour accélérer la transformation continue de Ceconomy", a déclaré fin juillet Sandy Xu, DG de JD.com. "Notre objectif est de poursuivre le développement de la plateforme Ceconomy en Europe et de créer de la valeur à long terme pour les clients, les employés, les investisseurs et les communautés locales".
Alors que le management du groupe allemand soutient l'offre du géant chinois, Kai-Ulrich Deissner, DG de Ceconomy, avait indiqué au coeur de l'été prévoir de conserver sa participation de 23,4% dans Fnac Darty : "la participation dans Fnac Darty sera conservée. Nous la considérons comme une option stratégique à long terme, à laquelle nous sommes attachés".
Reste que l'opération devra obtenir l'aval des différentes autorités de la concurrence concernées, de Bercy à Berlin en passant par Bruxelles. "Nous restons confiants que nous recevrons toutes les approbations nécessaires et prévoyons une clôture au cours du premier semestre 2026", a indiqué une porte-parole du groupe allemand au quotidien 'Les Echos'.
Mais selon les informations de nos confrères, le gouvernement français souhaite obtenir des précisions sur les motivations de JD.Com pour cet investissement et sur son adéquation avec sa stratégie en Europe et en France. Il a ainsi soumis à JD.com à une 'demande d'autorisation préalable'. "Bercy peut par exemple s'interroger sur l'avenir du parc de magasins, avec une opération menée par un acteur 100% en ligne", indique le quotidien. A l'issue de la procédure d'examen, l'Etat pourra accepter l'opération, donner son feu vert sous conditions ou tout simplement mettre son veto. Une affaire à suivre de près.
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