Air France KLM : la compagnie néerlandaise furieuse contre le projet de nouvelle taxe aux Pays-Bas

KLM vent debout contre le nouveau projet de taxe aérienne aux Pays-Bas. Une nouvelle augmentation de la taxe aérienne, annoncée le jour du Prince (jour du budget) avec un revenu prévu d'environ 1,1 milliard d'euros par an à partir de 2027, rendra les vols au départ des Pays-Bas inabordables pour de nombreux voyageurs néerlandais, affirme le partenaire d'Air France.

"Nous constatons que les passagers souhaitent continuer à voyager, mais ils sont très sensibles aux prix. Depuis l'introduction de la taxe aérienne en 2021, la part des voyageurs néerlandais au départ de Düsseldorf et de Bruxelles a déjà augmenté respectivement de 41% et 20% entre 2019 et 2024. De nouvelles augmentations du prix des billets, qu'elles soient dues à des taxes aériennes plus élevées ou à des frais d'aéroport plus élevés, ne feront qu'accélérer le déplacement des voyageurs vers des aéroports étrangers, comme Bruxelles et Düsseldorf", indique Marjan Rintel, DG de KLM.

Actuellement, les recettes de la taxe aérienne sont reversées au Trésor public et ne sont pas investies dans un transport aérien plus durable, notamment en développant et en rendant les carburants alternatifs (SAF) plus abordables. Cette situation est contraire aux souhaits de près de neuf Néerlandais sur dix, qui estiment que les recettes fiscales devraient être utilisées spécifiquement pour rendre le transport aérien plus durable, souligne le transporteur qui appelle ainsi le gouvernement à investir dans une aviation plus propre en soutenant les carburants alternatifs. "Tout comme le gouvernement soutient le développement des énergies éolienne et solaire ou l'électrification du parc automobile, il devrait également redoubler d'efforts pour rendre la production de SAF aux Pays-Bas accessible et abordable", ajoute le patron de KLM.

En conclusion, KLM indique défendre une aviation plus propre et plus silencieuse, ainsi que le maintien de la connectivité mondiale des Pays-Bas. Le groupe critique donc les projets du gouvernement sortant et appelle celui-ci à ne pas augmenter à nouveau la taxe aérienne.