Clôture Paris : et de quatre !
4e séance consécutive de repli du marché parisien...
En clôture de marché, le CAC 40 abandonne -0,37% pour revenir à 8.022 points. Il s'agit de la 4e séance de baisse consécutive de la place parisienne, alors que l'effet d'entraînement de la réduction attendue des taux directeurs américains s'est largement émoussé.
Côté européen, pour la zone euro, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que la Banque centrale européenne n'a aucune raison de relever ses taux d'intérêt prochainement, après avoir probablement maintenu les coûts d'emprunt à leur niveau actuel lors de sa réunion, la semaine prochaine. "Il serait probablement judicieux de maintenir les taux à leur niveau actuel favorable, tout en restant flexible et ouvert quant aux réunions futures", a estimé François Villeroy de Galhau sur 'Europe 1'. "Il n'y a vraiment aucune raison d'envisager une hausse des taux dans un avenir proche, contrairement à certaines rumeurs et spéculations qui ont pu circuler"...
Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a ainsi estime chez 'Bloomberg' que la prochaine décision de la BCE pourrait être une hausse des taux d'intérêt, plutôt qu'une baisse. La dirigeante a noté que les attentes sur un prochain mouvement de la BCE portaient sur une augmentation des taux d'intérêt, se disant "plutôt à l'aise" avec ces anticipations, "même si ce n'est pas pour tout de suite".
Dans l'expectative, en France, la tension sur les taux obligataires reste vive avec un rendement de l'OAT 10 ans revenu à 3,60%.
Concernant les fondamentaux de l'économie en France, la Banque de France estime qu'ils devraient progresser au 4e trimestre. L'économie française serait soutenue notamment par l'industrie manufacturière et les services marchands, mais à un rythme plus modéré que le trimestre précédent. Malgré les incertitudes pesant sur les entreprises, la Banque de France prévoit dans sa note de conjoncture, une croissance de +0,2% du produit intérieur brut (PIB) pour le dernier trimestre de 2025, contre une progression de +0,5% pour la période allant de juillet à fin septembre.
"En décembre, d'après les anticipations des entreprises, l'activité continuerait de croître dans l'industrie, mais à un rythme moins soutenu, et évoluerait peu dans les services et le bâtiment. Les carnets de commandes des industriels restent dans l'ensemble dégarnis, mais deviennent moins dégradés dans le bâtiment". La note de la BdF relève : "L'activité industrielle, qui avait redémarré en novembre, est attendue en recul dans l'automobile en raison notamment de fermeture pour congés de fin d'année plus longs que l'an dernier".
Malgré une petite pointe d'optimisme de la BDF pour le 4e trimestre, le contexte reste dégradé dans l'Hexagone, où seuls les segments de l'aéronautique et les chantiers navals bénéficient de plans de charge solides sur plusieurs mois.
Les investisseurs regardent donc du côté de Wall Street pour puiser quelques motivations. Les marchés ont en effet rendez-vous avec la Réserve fédérale américaine ce soir.
Dans cette perspective, la prudence prévaut outre-Atlantique. Wall Street se cherche en attendant le verdict monétaire de la Fed et la conférence de presse de Jerome Powell. A 17h45, le S&P 500 est relativement stable (-0,02% à 6.839 pts). Le Dow Jones avance de +0,50% à 47.795 pts. Le Nasdaq est à l'équilibre à 23.576 pts.
Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité d'une baisse de taux d'un quart de point se situe à 89,6%, ce qui ramènerait le taux des 'fed funds' entre 3,50 et 3,75%. Le même outil montre que la banque centrale américaine pourrait bien opter ensuite pour un statu quo en janvier, avant de reprendre ses assouplissements monétaires en mars et/ou avril.
Les pétroles reculent, ce mercredi. En Europe, à 17h45, le Brent de mer du Nord recule de -1,03% à 61,48$. Le baril de brut WTI, la référence américaine flanche de -1,11% à 57,80$.
Du côté des devises, l'euro est ferme, s'appréciant de +0,16% face au dollar à 1,1646$.
L'once d'or se tasse. A 17h45, le métal jaune abandonne -0,22% à 4.199$ (3.605 euros).
Le Bitcoin recule de -0,65% à 92.303$.
Valeurs en hausse
* Abivax (+9,52% à 115 euros). Nouvelle flambée du titre, qui porte l'incroyable performance de l'action à plus de +1.600% pour 2025, pour une capitalisation boursière de 9 MdsE.
Fin novembre, un article de 'Betaville' a fait état d'un possible intérêt pour la biotech française. Selon le blog, les géants pharmaceutiques AstraZeneca (+0,14%), Pfizer (+1,93%), Eli Lilly (+0,77%) et Johnson & Johnson (+1,93%) seraient intéressés par Abivax. 'Betaville' a néanmoins qualifié ces spéculations de "uncooked", un terme souvent utilisé par le blog pour désigner de simples rumeurs de marché.
* Medincell (+3,85% à 27,5 euros). L'action est recherchée après la publication des comptes semestriels et surtout, la confirmation du dépôt auprès de la FDA américaine d'une demande d'autorisation de mise sur le marché de son injection d'olanzapine à action prolongée. Celle-ci est destinée au traitement mensuel de la schizophrénie chez l'adulte. Le partenaire de Medincell, Teva (+1,56% à 29$), prépare aussi la soumission réglementaire de ce produit en Europe.
* Nexans (+3,57% à 127,7 euros). Au lendemain de son décrochage de -6,38%, l'action du spécialiste des câbles se reprend...Le titre du câblier avait plongé sur des informations en provenance de Chypre. Selon le journal local 'Philenews', Nexans aurait annulé les appels d'offres relatifs aux travaux liés au projet de câble électrique 'Great Sea Interconnector' suite à la décision conjointe de Chypre et de la Grèce de mettre à jour les paramètres économiques et techniques de l'interconnexion prévue. En séance hier, le service de communication du groupe a tenté de rassurer, réaffirmant qu'il poursuit l'exécution du projet conformément à ses obligations contractuelles et en ligne avec les étapes définies avec son client.
* Moulinvest (+3,38% à 21,4 euros). Le chiffre d'affaires du groupe familial spécialisé dans l'éco-construction, le bois énergie et l'imprégnation du bois a atteint 95 ME au titre de l'exercice 2024-2025 (91 ME sur l'exercice précédent), soit une hausse de +4,2%. Moulinvest a dégagé au cours de l'exercice écoulé un flux de trésorerie d'exploitation de 12,48 ME (16,06 ME en 2024). Le résultat d'exploitation, à peine à l'équilibre en 2023-2024, progresse nettement, à 5,5 ME. Le résultat net ressort à 3,5 ME au 31 août 2025 (-0,3 ME au 31 août 2024).
Moulinvest, qui se dit confiant dans ses perspectives, a décidé d'augmenter son dividende. Lors de l'Assemblée générale des actionnaires du 2 février 2026, il devrait être porté à 0,33 euro par action.
* Viridien (+2,49% à 92,5 euros). Le groupe a annoncé un nouveau projet de retraitement de données sismiques multi-clients du bloc 22 au large de l'Angola. Les premiers résultats seront livrés au 1er trimestre 2026 et les produits finaux aux 3e/4e trimestres 2026.
* Fnac Darty (+1,93% à 29,05 euros). Le groupe a conclu un accord avec le Trustee du fonds de pension Comet au Royaume-Uni avec Canada Life UK pour assurer entièrement les passifs du régime via un buy-in intégral de 330 millions de livres. Cette transaction garantit les avantages à long terme de tous les bénéficiaires du régime en transférant le risque financier lié aux paiements futurs à un assureur de premier plan. Cela constitue une étape majeure de réduction des risques pour Fnac Darty, offrant une plus grande visibilité sur les coûts associés et renforçant ainsi sa position de liquidité à long terme. Le programme faisait partie des opérations héritées de Darty au Royaume-Uni qui a été consolidé après l'acquisition de Darty en 2016. Selon les termes de l'accord avec le Trustee, cette opération n'a aucun impact significatif sur la position de trésorerie du Groupe. Les prestations pour les bénéficiaires du régime restent inchangées dans le cadre de l'accord.
* Carrefour (+1% à 13,59 euros). Avec JCDecaux (-0,13% à 15,34 euros), Carmila (-0,6% à 16,58 euros), et Unlimitail, le groupe de distribution a conclu un accord qui a pour ambition de faire du 'retail media' un moteur de croissance plus efficace pour les enseignes partenaires et les marques. Cet accord vaut pour la France et l'Espagne. Ce projet constituera le plus vaste déploiement multisite jamais réalisé par JCDecaux en France. Il concernera 161 galeries de centres commerciaux, et 297 zones d'accès aux galeries, afin d'optimiser l'impact des campagnes publicitaires. Ce partenariat structure une nouvelle étape dans le développement du 'retail media' en Europe, au service des marques, des 'retailers 'et des consommateurs.
Valeurs en baisse
* Pullup (-8,59% à 15,74 euros). Violent décrochage boursier pour l'éditeur de jeux vidéo qui sans grande surprise, a présenté, hier soir, des résultats semestriels en forte baisse. La société a confirmé s'attendre à dépasser sur l'exercice 2025-2026 sa précédente performance record établie au cours de l'exercice 2022-2023 tant en chiffre d'affaires qu'en EBIT Ajusté. L'exercice 2025-2026 est notamment porté par un back-catalogue en forte croissance ainsi que par une progression notable du chiffre d'affaires de Dotemu. Par ailleurs, le management a confirmé s'attendre à délivrer une croissance de son EBIT Ajusté sur les exercices 2026-2027 et 2027-2028.
* Figeac Aéro (-7,23% à 10,9 euros). Journée tendue en Bourse pour le sous-traitant aéronautique, fabricant de pièces. L'entreprise du Lot a dévoilé un Ebitda ajusté en progression de 18,6% à 30,6 ME pour un chiffre d'affaires déjà publié de 215,3 ME (+9,6% en organique), matérialisant une marge de 14,2% (+130 pb). La société a confirmé ses objectifs financiers pour l'exercice 2025-2026, à savoir un Ebitda courant entre 77 et 83 ME pour un chiffre d'affaires compris entre 470 et 490 ME. Le Free Cash Flows est attendu entre 35 et 40 ME. Le levier financier devrait être ramené autour de 3x. Les analystes qui se sont exprimés maintiennent cependant des avis positifs sur le dossier, malgré la contre-performance du jour.
* M6 (-4,74% à 11,66 euros). Le groupe de médias pâtit d'une note de JP Morgan qui a abaissé sa recommandation de 'neutre' à 'sous-pondérer'. Son objectif de cours est ramené de 15,1 à 13 euros l'action.
* Vinci (-3,12% à 116,6 euros). Le groupe de BTP flanche sous la pression d'Exane BNP Paribas, qui a abaissé sa recommandation de 'surpondérer' à 'neutre'. Le parcours boursier du dossier reste honnête sur 2025, puisque l'action s'apprécie de 18%.
* Air France KLM (-2,93% à 10,12 euros). Un analyste fait montre de prudence sur l'action de l'avionneur franco-néerlandais compte tenu de la volatilité de la demande et de l'absence de désendettement. Le titre se traite d'ailleurs sur un VE/Ebitda de 3x pour 2026 contre 2,9x pour IAG et 3,6x pour Lufthansa.
Hier, CMA CGM avait annoncé chercher à lever environ 325 ME en lançant une émission obligataire à échéance 3 ans, remboursable en actions de la compagnie aérienne. CMA CGM aura également la possibilité de rembourser en numéraire, ou via une combinaison de numéraire et d'actions AF-KLM. CMA CGM détient 8,8% du capital du transporteur franco-néerlandais.
* Thales (-2,1% à 228 euros). Le groupe d'électronique et de défense enregistre l'une des plus fortes baisses du CAC 40, un retour de papier après deux séances de hausse, avec l'ensemble du secteur. Sur l'année, le parcours de Thales est conséquent, puisque le titre s'apprécie de +64%.
* Ipsos (-1,85% à 31,8 euros). Le titre recule après l'annonce du départ de Dan Lévy, Directeur Financier du Groupe. Il quittera prochainement ses fonctions pour "poursuivre de nouvelles opportunités à l'extérieur du Groupe". Olivier Champourlier, actuel Directeur du Contrôle de Gestion Groupe chez Ipsos, assume à effet immédiat le rôle de Directeur Financier par intérim. Le processus de sélection d'un nouveau Directeur Financier est engagé.
* Exosens (-1,23% à 48,3 euros). La prise de bénéfices sur le dossier a été assez appuyée aujourd'hui, au lendemain de l'annonce de l'accord commercial de long terme avec Theon International (-3,84%). Cet accord, qui devait initialement prendre fin en 2027, a été prolongé de 3 années supplémentaires, couvrant les livraisons jusqu'à la fin de l'année 2030.
Après un important rallye boursier cette année (+148% de capitalisation boursière), boosté par la dynamique du secteur Défense et amplifié par la prise de participation stratégique de Theon, la valorisation du dossier apparaît désormais plus exigeante selon certains analystes. Le mouvement de consolidation observé en bourse de Paris est donc assez légitime...
* Airbus (-0,75% à 193,98 euros). La Direction générale de l'armement (DGA) a confié à Airbus Defence and Space un contrat cadre de 50 ME maximum, pour l'intégration de composants d'intelligence artificielle (MALICIA) dans les systèmes d'armes, d'information, de communication et de cybersécurité en service dans les forces armées. Le contrat couvre les systèmes d'information délivrés par Airbus Defence and Space et Airbus Helicopters.
Par ailleurs, l'Administration fédérale de l'aviation américaine (FAA) a, hier, mis à jour une directive de navigabilité exigeant désormais l'inspection des butées de porte, en plus de certains contrôles déjà obligatoires sur les pièces du fuselage de l'A320, à la suite de la découverte de fissures supplémentaires autour de ces composants. Ces contrôles renforcés concernent les butées de porter de près de 2.000 appareils aux Etats-Unis.
Depuis, le début de l'année 2025, l'avionneur européen s'apprécie tout de même de +25% en Bourse.
* Eurazeo (-0,73% à 54,10 euros). Par l'intermédiaire du fonds Eurazeo Transition Infrastructure Fund (ETIF), la société d'investissement va acquérir une participation majoritaire dans Water Direct, le premier fournisseur britannique de solutions alternatives d'approvisionnement en eau pour les secteurs public et privé. Basée à Colchester (Essex), Water Direct propose une gamme de services essentiels, comme le transport d'eau potable par camion-citerne, la logistique et la fourniture d'eau en vrac et en bouteille, la location d'infrastructures mobiles, ainsi que WaterTight, une solution assurant la robustesse de l'approvisionnement en eau aux clients commerciaux.
* Sanofi (-0,66% à 82,68 euros). La tendance est prudente sur le groupe pharmaceutique français. HSBC maintient une position à 'achat' mais réduit sa cible de 102 à 100 euros. Précédemment, JP Morgan avait abaissé sa recommandation sur le laboratoire à 'neutre', les annonces concernant son pipeline étant peu susceptibles d'entraîner une réévaluation majeure du titre... L'objectif a été ramené à 95 euros. Plus globalement, la banque estime que la performance des entreprises du secteur pharmaceutique, biotechnologique et des sciences de la vie en Europe en 2026 dépendra principalement des résultats de leurs projets de développement, l'impact des pressions sur les prix aux Etats-Unis s'étant généralement dissipé. AstraZeneca et Novartis sont considérées comme les valeurs bénéficiant du plus important newsflow à venir et présentant les meilleures chances de succès...
* Safran (-0,27% à 294 euros). Le motoriste a conclu un accord définitif avec la société Kingswood Capital Management en vue de la cession de Safran Passenger Innovations (SPI), la division de Safran spécialisée dans les solutions de divertissement et de connectivité à bord des avions. SPI est l'un des leaders mondiaux de son secteur. L'entreprise génère un chiffre d'affaires d'environ 460 M$ et emploie près de 740 collaborateurs répartis sur 3 sites, 2 aux Etats-Unis et 1 en Allemagne. Kingswood mobilisera ses moyens financiers, son réseau de partenaires et son expertise pour développer l'entreprise et contribuer à la création de nouvelles solutions connectées de divertissement à bord, qui se sont imposées comme un élément clé de l'expérience passager, alors que l'industrie aéronautique poursuit sa croissance.
Le projet reste soumis à l'obtention des autorisations réglementaires applicables et aux conditions usuelles prévues dans ce type d'opération. La réalisation de la transaction, dont le montant n'a pas été dévoilé, est attendue d'ici la fin du 1er trimestre 2026.
Depuis le 1er janvier 2025, l'action Safran gagne + 38% à Paris.
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