En Martinique, les militants anti-vie chère créent leur parti politique

Rodrigue Petitot, le militant et président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) engagé dans la mobilisation contre la vie chère à l'automne 2024 en Martinique, a annoncé mardi la création d'un parti politique baptisé Pour le peuple (PLP).
Le PLP est "l'outil citoyen qui permettra à chacune et chacun d'agir concrètement sur nos réalités", détaille dans un communiqué Rodrigue Petitot, ajoutant que cette nouvelle formation politique est "le fruit de la mobilisation du RPPRAC après plus d'un an de lutte déterminée contre la vie chère".
Le nom du parti "est l'expression d’une volonté populaire" et a été choisi à l'issue d'une "grande tournée Matinik Tour" menée au cours de l'été, ajoute le communiqué, sans préciser si le parti présentera des candidats aux élections à venir.
"Il s'agit (...) d'avoir des candidats au sein d'un parti politique qui portent l'idéologie du RPPRAC”, a déclaré Rodrigue Petitot dans une vidéo live sur le réseau social TikTok.
Encore inconnu à l'été 2024, Rodrigue Petitot s'est fait connaître par ses diatribes sur TikTok et par des blocages de supermarchés pour dénoncer les prix alimentaires, supérieurs en moyenne de 40% à ceux de l'Hexagone, selon l'Insee.
La mobilisation a été émaillée d'épisodes de violences urbaines et d'affrontements avec les forces de l'ordre à l'automne 2024. Le militant a lui-même été incarcéré et condamné en décembre 2024 à dix mois de prison ferme aménageable pour des "menaces envers des élus".
Détenu à domicile sous surveillance électronique, il a été remis en liberté en avril. En janvier 2025, il a aussi écopé d'un an de prison avec sursis pour s'être introduit sans autorisation dans la résidence du préfet de Martinique.
Des négociations regroupant militants, distributeurs, élus locaux et l'Etat ont débouché en octobre 2024 sur un accord pour faire baisser les prix d'environ 6.000 produits alimentaires.
En juillet, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a présenté un projet de loi pour "s'attaquer de manière globale à la vie chère" dans les territoires ultramarins. Il devait être examiné au Sénat en septembre mais la chute du gouvernement de François Bayrou a repoussé cette échéance.
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