Maintien du biais haussier à court terme
Le CAC40 cash a clôturé la séance en hausse de 0,54% à 7872,02 points dans un volume faible de 3,173 MD€.
Le marché parisien s’est repris, profitant de l’élan venu de Wall Street, lui-même soutenu par l’enthousiasme persistant autour de l’intelligence artificielle après l’annonce d’un partenariat de 100 milliards de dollars entre Nvidia et OpenAI.
Dans ce contexte porteur, le secteur du luxe a également contribué à la hausse du CAC 40. Kering a progressé de %, Hermès de % et LVMH de %, ce dernier a profité d’une note favorable de Bank of America qui anticipe une amélioration de 3% du chiffre d’affaires du secteur en Europe au 3ème trimestre par rapport au 2ème, grâce à une base de comparaison plus favorable.
Parallèlement, les investisseurs ont pris connaissance des données macroéconomiques en zone euro. L’activité a enregistré en septembre sa plus forte croissance depuis 16 mois, avec un indice PMI composite à 51,2. Ce dynamisme provient essentiellement des services (51,4), tandis que l’industrie retombe en contraction (49,5). Toutefois, la stagnation des nouvelles commandes et de l’emploi entretient les doutes quant à la solidité de la reprise.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’attention se tourne désormais vers Washington. Jerome Powell doit s’exprimer ce soir à 18h35 pour la première fois depuis la baisse de taux de la Fed. Le nouveau gouverneur Stephen Miran, nommé par Donald Trump, plaide déjà pour un assouplissement monétaire plus marqué, mais plusieurs responsables appellent à la prudence face aux risques liés à l’inflation.
Enfin, sur le plan des anticipations de marché, le ton reste résolument dovish : les investisseurs intègrent à 90 % une nouvelle baisse de taux en octobre et à 75 % en décembre. Dans l’immédiat, l’attention se portera sur la publication vendredi de l’indice PCE, indicateur fétiche de la Fed, attendu en léger repli mensuel mais stable à 2,9 % en rythme annuel.
Sur le future Octobre :
Les résistances sont : 7930 et 7953 voire 8007 (invalidation du double top) puis 8065 et 8116,5 voire 8395
Les supports sont : 7880 et 7840 puis 7778 et 7733 puis 7707 et 7668,5 puis 7625 voire 7590,5 et 7553 puis 7526 voire 7507,5.
En intraday, le biais reste haussier au-dessus des 7833 points.
Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. données 14 heures), confirme la reprise de son rebond en formant un « bébé abandonné », une figure de retournement haussière en trois chandeliers : un chandelier baissier, suivi d’un doji isolé par un gap baissier, puis d’un chandelier haussier ouvert par un gap haussier, envoyant ainsi un signal de retournement potentiel à la hausse.
Le risque de repli lié à la formation d’un double top intraday, qui aurait pu être validé hier sous la ligne de cou, a donc été ponctuellement écarté par cette figure de retournement. Ce scénario devra toutefois être confirmé par le franchissement en force et en clôture des 7930 points.
Du côté des indicateurs, le signal reste globalement neutre sur les histogrammes du MACD, mais s’oriente légèrement à la hausse, à l’image du RSI. Les volumes, en recul lors du repli d’hier, se reprennent aujourd’hui et viennent confirmer ce mouvement.
À l’inverse, un retour sous 7880 fragiliserait le rebond en cours, en particulier s’il était confirmé par un passage sous la médiane du trading range. Cette zone charnière fait office de frontière entre la partie positive et la partie négative de l’intervalle dans lequel l’indice évolue depuis près de six mois. En cas de rupture plus marquée, la tendance se dégraderait nettement, notamment si le CAC 40 venait à casser en force la ligne de cou du double top, située à 7750 points.
Pour conclure, alors que Wall Street bat des records, Paris reste enfermé dans un trading range depuis mai. L’indice tente un rebond vers 8 000 points, mais la présence d’une Vague de Wolfe et d’un possible double top entretient l’incertitude. La poursuite du mouvement haussier n’est pas exclue, mais la visibilité reste limitée. Nous privilégions donc une approche opportuniste et vigilante, prêts à alléger en cas de signal baissier.
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