Bilan hebdo : le CAC40 accuse le coup
Net repli de l'indice sur la semaine...

Net repli du marché parisien cette semaine avec un CAC40 qui abandonne 1,5% à 7.685 points ce vendredi soir. Alors que l'indice évoluait sans conviction depuis de nombreux jours, l'annonce de frappes israéliennes en Iran est venue raviver les tensions. L'armée israélienne a bombardé dans la nuit de jeudi à vendredi des dizaines de cibles en Iran, notamment des sites nucléaires et des usines et rampes de missiles balistiques, et tué des commandants militaires et des scientifiques. De quoi craindre un embrasement dans la région alors que Téhéran a promis de lourdes représailles.
"Nous avons une incertitude majeure sur la politique intérieure (ndlr : américaine) et maintenant, en plus de cela, vous avez des troubles géopolitiques, qui non seulement ont un impact sur les marchés pétroliers, mais aussi sur la prime de risque plus large", affirme Eric Teal, directeur des investissements chez Comerica Wealth Management.
Du côté plus positif, les négociateurs américains et chinois, réunis à Londres, sont parvenus à un "accord-cadre" pour désamorcer le conflit commercial qui oppose les deux super-puissances, a déclaré le secrétaire américain au Commerce. Les investisseurs restent néanmoins partagés sur le sujet, alors que les détails de cet accord-cadre sont encore flous. Donald Trump maintient par ailleurs la pression sur ses autres partenaires commerciaux, dont les pays européens, en vue de la date butoir du 9 juillet prochain. Au niveau macro, un rapport mitigé sur les prix à la consommation, des données sur les prix à la production plus faibles que prévu et des demandes initiales d'allocations chômage largement inchangées ont contribué à calmer les inquiétudes des opérateurs concernant les pressions sur les prix induites par les tarifs douaniers. Dans cet environnement, la Réserve fédérale devrait laisser ses taux inchangés la semaine prochaine.
Sur le front des valeurs, Clariane et Fnac Darty se sont distinguées. A l'inverse, Air France KLM a souffert.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent de la mer du Nord s'envole de % à dollars après l'attaque d'Israël contre l'Iran. L'once d'or prend près de 4% sur la semaine à 3.441 dollars. Du côté des devises, l'euro se négocie autour des 1,15$. Enfin, le Bitcoin s'échange autour des 105.000$ après ses récents sommets.
LES VALEURS
* Clariane s'envole de 6,5% sur la semaine, recherché après l'annonce de la cession de son réseau Petits-fils à Crédit Agricole Santé & Territoires, pour une valeur brute de cession de 345 millions d'euros. Sous réserve de la levée de conditions suspensives usuelles, le closing de cette opération interviendra au troisième trimestre 2025. La cession du réseau Petits-fils, réalisée à l'issue d'un processus compétitif, vient parachever, six mois avant le terme fixé, la réalisation du plan de renforcement de sa structure financière annoncé par Clariane le 14 novembre 2023, plan qui comportait notamment un programme de cession d'actifs pour un montant brut de 1 milliard d'euros.
* Exail Technologies s'adjuge 9,2%. Le titre de la société active dans la robotique civile et militaire, la sécurité incendie et nucléaire a été multiplié par plus de quatre en 2025, profitant de l'engouement autour des valeurs de Défense. L'action est à nouveau recherchée sur fond d'escalades des tensions au Moyen-Orient après les frappes israéliennes en Iran.
* Fnac Darty bondit de 5,7% après la présentation de 'Beyond everyday', son plan stratégique à horizon 2030. Fnac Darty se fixe comme objectifs de dégager une marge opérationnelle de plus de 3% en 2030, un cash-flow libre opérationnel cumulé 2025-2030 de plus de 1,2 milliard d'euros avec une politique de dividende révisée à la hausse : taux de distribution d'au moins 40% et dividende par action minimum de 1euro par an.
* Emeis s'adjuge 3% dans le sillage de son concurrent Clariane.
* Maurel&Prom bondit de 8% dans le sillage des cours de l'or noir. TotalEnergies avance de 4,7%.
* Rémy Cointreau (+9%) et Pernod Ricard (+1,6%) bondissent sur des espoirs d'accord avec les autorités chinoises. Le ministère chinois du Commerce a annoncé avoir trouvé un consensus avec les producteurs français de cognac sur les conditions fondamentales de leur engagement en matière de prix. Pékin examine actuellement le texte intégral de l'engagement sur les prix. Si cet examen est approuvé, une décision finale devrait être rendue d'ici le 5 juillet, selon le Mofcom. Les sociétés européennes de spiritueux ont souffert après l'imposition par la Chine de mesures antidumping sur le cognac l'année dernière, en représailles à la répression de l'UE contre les véhicules électriques chinois.
A l'inverse, * Air France KLM trébuche de 10,7% dans une actualité guère favorable. Les données sur l'inflation outre-Atlantique ont montré que les tarifs aériens ont reculé pour un quatrième mois consécutif en mai (-2,7%), marquant la plus longue série baissière depuis juillet 2024. L'escalade des tensions au Moyen-Orient a également pesé sur le secteur et sur la compagnie nationale. Israël a en effet frappé des installations nucléaires, des usines de missiles balistiques et des commandants militaires iraniens dans le cadre d'une opération visant à empêcher Téhéran de développer une arme atomique. De nombreuses compagnies ont cessé de survoler l'espace aérien au-dessus d'Israël, de l'Iran, de l'Irak et de la Jordanie ce vendredi, voyant leurs plans de vols fortement perturber.
* Eramet abandonne 6,7%. La pression vendeuse sur le groupe minier est à relier à une note de Kepler Cheuvreux qui a abaissé sa recommandation sur le dossier à 'conserver' tout en coupant sa cible de 72 à 52 euros.
* Safran cède 4,7%. Citi a dégradé le titre de l'équipementier aéronautique et groupe de Défense à 'neutre' malgré un objectif remonté de 260 à 275 euros.
* Airbus (-2,3%) a "bon espoir" de pouvoir atteindre son objectif de 820 livraisons en 2025, malgré une pénurie de certaines pièces. Christian Scherer, le directeur général de la branche Commercial Aircraft du groupe, a précisé lors d'un point presse à Toulouse que les retards dans les moteurs constituent le principal goulot d'étranglement pour la livraison de ses avions monocouloirs alors que le manque de toilettes pénalise le rythme de livraisons des A350. Malgré l'incertitude créée par les droits de douane mondiaux du président Donald Trump, Airbus ne constate pas de fléchissement de la demande. "À l'exception peut-être du marché intérieur américain, nous n'avons pas constaté d'inflexion fondamentale de la demande de nos clients", a déclaré le dirigeant cité par 'Bloomberg'. "Nous constatons une traction et une demande continues pour nos produits". Le géant européen devrait par ailleurs signer de nombreux contrats la semaine prochaine lors du Salon du Bourget.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count