CAC 40 : Déstabilisé par la crise politique
Après six séances consécutives de hausse, le marché parisien a marqué un net recul lundi, en réaction à l’annonce surprise de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, survenue moins de vingt-quatre heures après la présentation des premiers membres de son gouvernement.

Cette nouvelle a particulièrement pesé sur le secteur bancaire, jugé vulnérable au risque souverain français. BNP Paribas a perdu 3,21% à 75,50, la Société Générale 4,23% à 54,32 et le Crédit Agricole 3,43% à 16,335.
Stellantis a gagné 3,48% à 9,319 euros, soutenu par des informations de Bloomberg évoquant un plan d’investissement de 10 MD$ aux États-Unis. Le groupe chercherait à relancer Jeep et Dodge, notamment via une nouvelle voiture de sport V8, avec des projets de modernisation ou de réouverture d’usines dans l’Illinois et le Michigan. Malgré l’impact attendu de 1,5 milliard d’euros des droits de douane américains, le directeur général Antonio Filosa veut relancer la dynamique du constructeur après une année 2024 difficile.
Saint-Gobain a reculé de 3,45% à 91,08 après la présentation de son nouveau plan stratégique « Lead & Grow ». Pour la période 2026-2030, le groupe vise une croissance annuelle de 4 à 6% en monnaies locales, une marge d’EBITDA comprise entre 15 et 18 %, un retour sur capital employé (ROCE) supérieur à 13 %, ainsi qu’un taux de conversion du cash-flow libre supérieur à 50 %. Environ 8 milliards d’euros devraient être redistribués aux actionnaires d’ici 2030, sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Le PDG Benoit Bazin a indiqué que le groupe resterait actif dans la gestion de son portefeuille, avec de nouvelles cessions prévues, tout en précisant qu’aucune opération d’envergure n’était envisagée à ce stade.
Le titre Seb a décroché de 21,42% à 51,90, suite à la révision à la baisse de ses objectifs pour 2025. Le redémarrage espéré en septembre ne s’est pas concrétisé, en particulier en Europe, tandis que les distributeurs américains restent attentistes. Malgré de bonnes performances en Asie et en Amérique du Sud, les ventes du troisième trimestre devraient reculer légèrement. Le groupe table désormais sur une croissance des ventes stable à légèrement positive, et sur un résultat opérationnel compris entre 550 et 600 millions d’euros, contre 700 à 750 millions précédemment.
Renault (-1,62% à 35,20) indique réfléchir à des mesures de simplification face à un marché automobile difficile et très concurrentiel. Selon la presse, jusqu’à 3 000 suppressions de postes pourraient être envisagées dans les fonctions support, mais aucune décision n’a encore été prise. Par ailleurs, Dacia, la marque à bas coût du groupe, a présenté un prototype de mini-voiture électrique à moins de 15 000 euros, pensée pour une mobilité locale et abordable.
Thales (-3,21% à 262,30) a annoncé le lancement de la production en série de son radar Ground Fire, destiné au système européen de défense aérienne SAMP/T NG. Doté d’une portée de 400 km et d’une couverture à 360°, il renforcera la défense du ciel européen, avec huit livraisons prévues à l’armée française dès 2026.
LVMH a lâché 2,30% à 540,40, alors que les analystes de Citi restent à l'Achat sur le leader du luxe avec un objectif ajusté de 635 à 630 euros.
De son coté, Kering a cédé 1,83% à 292,40, pénalisé par Goldman Sachs qui reste à la vente mais avec un objectif ajusté de 160 à 180 euros.
L’indice CAC40 a ainsi perdu 1,36% à 7.971,78 points dans un volume en hausse à 4,164 MDE échangés.
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