Reflux sous panique modérée

La Bourse de Paris a reflué lundi, dans un climat politique marqué par la démission de Sébastien Lecornu, moins de 24 heures après avoir présenté un gouvernement vivement critiqué pour sa continuité avec l’équipe sortante. Troisième Premier ministre désigné en un an, il s’est retrouvé rapidement fragilisé dans un contexte institutionnel déjà instable depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Parmi les rares nouveautés de ce court épisode gouvernemental figurait le retour inattendu de Bruno Le Maire aux Armées. Les critiques, venues aussi bien des rangs républicains que des oppositions, se sont multipliées, certains appelant à des élections législatives anticipées, voire à la démission du chef de l’État. Cette incertitude politique s’est traduite sur les marchés par un élargissement du spread entre taux français et allemands, désormais au plus haut de l’année. Pour Luigi Buttiglione (LB Macro), l’économie française pâtira inévitablement d’une nouvelle perte de confiance, pesant sur l’ensemble de la zone euro compte tenu du poids de la France. Benoît Gérard (Natixis) souligne pour sa part que cette instabilité pourrait accélérer les dégradations de la note souveraine. Après Fitch, qui a rétrogradé la dette française à « A+ » en septembre, Moody’s et S&P se prononceront respectivement les 24 octobre et 28 novembre.

Sur le future Octobre

Les résistances sont : 7956 voire 7968 puis 8008 et 8022 voire 8066,5 puis 8115 et 8236 voire 8396 puis 8471.

Les supports sont : 7917,5 puis 7884 voire 7865,5 et 7840 puis 7817 voire 7778 et 7749,5 puis 7734 voire 7707,5 et 7693 puis 7663 voire 7639,5 et 7624 voire 7590,5 puis 7571 et 7546 voire 7510 puis 7421 et 7378 voire 7324 puis 7270 et 7200 voire 7110 puis 7042 et 6870.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 7917,5.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) est revenu tester la borne supérieure du trading range, délimité entre 7 749,5 et 7 917,5 points, après avoir atteint son objectif à 8 083 points. La rupture de l’oblique reliant les points 1 et 3 pourrait signaler l’amorce d’une configuration de retournement en vague de Wolfe, dont l’objectif théorique se situe à 7 330 points sur la séance. À plus court terme, le franchissement du seuil des 7 956 points, suivi d’une réintégration de ce canal horizontal, invaliderait le rebond initié depuis la borne inférieure du range. À l’inverse, une cassure nette des 7 749,5 points réactiverait la dynamique baissière de court terme, avec en ligne de mire l’objectif défini par la figure chartiste. Il conviendra néanmoins de surveiller attentivement les supports majeurs situés à 7 624 et 7 546 points, dont la rupture ouvrirait la voie à une accélération du mouvement.

À l’inverse, À l’inverse, un débordement du seuil des 8 035 points constituerait un signal précurseur d’invalidation de la vague de Wolfe, invalidation qui serait pleinement confirmée en cas de franchissement des plus hauts historiques situés à 8 236 points, représentant une résistance majeure. Un dépassement marqué, en clôture et sur un minimum de trois séances consécutives, raviverait alors la dynamique haussière de long terme, avec pour cible les 9 400 points.

Pour conclure, nous avons levé notre couverture et continuons d’alimenter les portefeuilles Dynamique et Investisseur, à la faveur de la réactivation de la tendance haussière de moyen terme. Nous demeurerons particulièrement attentifs à l’évolution des marchés ainsi qu’aux niveaux techniques prédéfinis, afin d’ajuster notre exposition. Selon le comportement des indices, nous privilégierons soit la poursuite du renforcement, soit, à l’inverse, la réintroduction de produits à caractère spéculatif et la prise de bénéfices, compte tenu de la structure de retournement potentielle actuellement en formation.