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L'armée française quitte le Sénégal, fin de sa présence permanente en Afrique de l'Ouest et centrale

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le chef d'état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé (d), et le général Pascal Ianni (g), à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique, lors de la cérémonie de restition, le 17 juillet 2025 à Dakar
le chef d'état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé (d), et le général Pascal Ianni (g), à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique, lors de la cérémonie de restition, le 17 juillet 2025 à Dakar ( Patrick Meinhardt / AFP )

L'armée française a mis fin jeudi à sa présence militaire permanente en Afrique de l'Ouest et centrale, lors d'une cérémonie solennelle et historique à Dakar où elle a officiellement restitué ses deux dernières installations militaires françaises au Sénégal.

Ce retrait français, amorcé ces dernières années, intervient alors que la région du Sahel est confrontée à des attaques jihadistes croissantes et très meurtrières au Mali (dont une récente survenue tout près de la frontière sénégalaise), au Burkina Faso et au Niger.

La cérémonie de restitution a eu lieu jeudi matin à Dakar, capitale du Sénégal, qui accueillait des troupes françaises depuis son indépendance en 1960.

Une remise symbolique des clefs du camp Geille, plus grande installation militaire française au Sénégal, et de l'escale aéronautique militaire française à l'aéroport de Dakar, a été organisée entre le chef d'état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, et le général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique, qui avait fait le déplacement.

Depuis 2022, l'armée française a mis fin à sa présence permanente au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, en Côte d'Ivoire et au Gabon, où la base française s'est muée en "camp partagé" gabono-français axé sur la formation.

Le Sénégal est resté après son indépendance l'un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l'Ouest.

"Un tournant"

Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis avril 2024 ont promis de traiter désormais la France à l'égal des autres partenaires étrangers, au nom d'une souveraineté recouvrée.

Afrique centrale et de l'Ouest : la fin de la présence militaire française
Afrique centrale et de l'Ouest : la fin de la présence militaire française ( Nalini LEPETIT-CHELLA, Paz PIZARRO, Sabrina BLANCHARD / AFP )

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir avec un agenda de rupture, avait annoncé en novembre 2024 la fin, en 2025, de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national.

"Le Sénégal est un pays indépendant, c'est un pays souverain et la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain", avait alors déclaré M. Faye.

Il avait assuré qu'il ne s'agissait pas d'un acte de "rupture" et défendu un "partenariat rénové" avec l'ancienne puissance coloniale.

Pour le chef d'état-major des armées du Sénégal, cette cérémonie jeudi marque "un tournant important dans le riche et long parcours militaire entre nos deux pays".

"Riche de leur héritage et fidèles à leurs principes, les armées sénégalaises s'engagent à oeuvrer à la mise en place effective d'un partenariat efficace, équilibré, fondé sur le respect mutuel et la souveraineté de chaque partie", a-t-il relevé.

Il a souhaité entre les deux armées une "coopération forte et vivante, au service de la stabilité, de la paix et du développement de nos pays respectifs".

Le chef d'état-major général du Sénégal, le général Mbaye Cissé, lors d'une cérémonie de restitution par la France de ses deux dernières installations militaires, le 17 juillet 2025 à Dakar
Le chef d'état-major général du Sénégal, le général Mbaye Cissé, lors d'une cérémonie de restitution par la France de ses deux dernières installations militaires, le 17 juillet 2025 à Dakar ( Patrick Meinhardt / AFP )

Le général Cissé a conclu son discours en souhaitant "un bon retour en France à tous (nos) camarades et leurs familles", avant de citer Antoine de Saint-Exupéry, qui vécut plusieurs mois à Dakar: "pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ".

De son côté, le général Pascal Ianni a souligné "la relation si spéciale et essentielle pour les pays de la région" entre les armées française et sénégalaise, et s'est dit "fier du devoir accompli".

"Nous opérons un changement structurel de notre présence, changement qui n'ôte rien aux sacrifices consentis hier par nos frères d'armes en Afrique pour nos intérêts respectifs, notre sécurité commune et des valeurs partagées lorsque la France est intervenue à plusieurs reprises à la demande de ses partenaires africains", a-t-il rappelé.

"Agir différemment"

"Nous devons réinventer nos partenariats dans une Afrique dynamique dont la jeunesse porte beaucoup d'espoir, et cela passe par une vraie transformation de notre approche à l'égard des pays africains et de nos partenaires africains. Nous devons agir différemment et nous n'avons plus besoin de bases permanentes pour cela", a-t-il déclaré.

Cérémonie à Dakar en présence du chef d'état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, et du général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique, le 17 juillet 2025
Cérémonie à Dakar en présence du chef d'état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, et du général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique, le 17 juillet 2025 ( Patrick Meinhardt / AFP )

La France dispose toujours d'une base, à Djibouti, qui accueille 1.500 personnes. Paris souhaite en faire un "point de projection" pour les "missions" en Afrique, après le retrait de ses forces du Sahel.

Ce jeudi marque la fin officielle des Eléments Français au Sénégal (EFS), qui comprenaient environ 350 militaires français ayant pour mission principale de conduire des activités de partenariat militaire opérationnel avec les forces armées sénégalaises.

Le retrait français du Sénégal s'est fait dans la concertation, dans un paysage sur le continent africain largement défiant sinon hostile envers la présence française.

Un avion équipé d'un radar
Un avion équipé d'un radar "système aéroporté d'alerte et de contrôle" (Awacs) à la base aérienne française de Dakar, le 7 juin 2009 au Sénégal ( GEORGES GOBET / AFP/Archives )

Face à la prise de pouvoir, par des putschs, de juntes devenues hostiles au Sahel, l'armée française déployée dans la lutte antijihadiste a dû plier bagage, de gré ou de force.

Un député du parti au pouvoir au Sénégal (Pastef), Guy Marius Sagna, a vivement réagi jeudi, estimant que c'est le Sénégal "qui a mis fin à la présence de l'armée d'occupation française". "Bravo au président de la République Diomaye Faye ! Bravo au Premier ministre Ousmane Sonko. Bravo à Pastef ! Bravo aux patriotes! La décolonisation continue", a-t-il lancé dans un message à la presse.

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