Entretien avec Vincent Bastide, PDG de Bastide le Confort Médical
Je ne comprends pas pourquoi le sujet de l'endettement est pointé du doigt...
Boursier.com : Le titre a souffert lors des dernières séances. A priori pas uniquement suite à la publication semestrielle fin mars...
La teneur de nos résultats semestriels ne justifie aucune sanction boursière ou même de perception négative de nos comptes. Les résultats sont en ligne par rapport à notre objectif de marge opérationnelle, et d'EBITDA. La croissance du chiffre d'affaires et de la marge brute sont aussi conformes, voire même en accélération au T2. La croissance accélère d'ailleurs sur les métiers à forte valeur ajoutée comme l'assistance respiratoire, la nutrition perfusion, le diabète, tous affichant une progression à deux chiffres. En outre, nous avons prouvé la capacité du groupe à résister à l'inflation. La baisse du titre résulte sans doute de la décollecte que subissent les petites et moyennes valeurs, ainsi que de la récente sortie d'un actionnaire et non des moindres.
Boursier.com : Quelle est la raison de la sortie de ce fonds?
Je ne la connais pas. Nous avons simplement été informés par une déclaration de franchissement de seuil à la baisse.
Boursier.com : La question du désendettement qui est votre priorité de l'exercice n'inquiète-t-elle pas les investisseurs et est-ce justifié à vos yeux?
Je ne comprends pas pourquoi ce sujet est pointé du doigt puisque l'échéance de notre crédit syndiqué est encore lointaine, prévue en novembre 2026. Le sujet fait d'ores et déjà l'objet d'une discussion constructive avec nos banques. Nos "covenants" bancaires imposaient que nous soyions à moins de 3,5x pour le ratio dette/EBITDA. Or, nous sommes dans les clous, à 3,43x à l'issue du premier semestre.
Boursier.com : Que représente le coût de la dette ?
L'an passé il était d'environ 10 ME, il sera de 25 ME cette année. Cela représente une consommation de cash conséquente. Pour autant, il faut avoir en tête que le groupe a changé de taille, qu'il a toujours était en mesure de servir les intérêts de sa dette et d'autofinancer sa croissance organique.
Boursier.com : Comptez-vous renégocier la dette? Sous quelles modalités? Les cessions d'actifs sont-elles indispensables?
Elles sont indispensables pour revenir à un multiple de dette/EBITDA inférieur à 3x. Mais rien ne nous oblige à retrouver un tel niveau. Pour autant, ayant besoin de financer notre croissance organique par des CAPEX, nous avons tout intérêt à diminuer le coût de notre endettement et donc de ramener le ratio dette/EBITDA à des niveaux plus bas que l'actuel. Les cessions ne sont pas le seul instrument possible : nous comptons aussi augmenter notre niveau d'EBITDA pour faire baisser mécaniquement le ratio.
Boursier.com : Le T3 vous conforte t-il dans vos objectifs annuels?
Nous communiquerons le chiffre d'affaires trimestriel mi-mai, mais ce que je peux dire à ce stade c'est qu'il s'inscrit dans la logique du premier semestre et de nos objectifs annuels. Nous sommes confiants pour le deuxième semestre. La dynamique, conforme à nos attentes, ne provient pas uniquement de la France : il faut aussi évoquer notre bonne dynamique dans nos métiers d'assistance respiratoire à l'étranger : Canada, Royaume-Uni, Espagne après un S1 plus difficile...
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