Bardella se dit "prêt à tendre la main" aux Républicains sur "un accord de gouvernement"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a répété mardi son appel à une nouvelle dissolution de l'Assemblée et affirmé qu'il "prendra ses responsabilités" en cas de législatives anticipées, avec une "très probable" candidature et une "main tendue" à la droite pour former une majorité si besoin.
"Si demain il doit y avoir des élections législatives, au regard de la gravité du moment, il est effectivement très probable que je sois candidat à des élections", a déclaré le président du parti d'extrême droite sur BFMTV et RMC.
Un scénario que le président du RN appelle de ses vœux, puisqu'il a réitéré quatre fois en vingt minutes d'interview sa demande "solennelle" à Emmanuel Macron pour qu'il dissolve à nouveau l'Assemblée nationale, car "les Français doivent se choisir une majorité".
S'il a encore assuré que "la décision n'est pas prise" concernant son cas personnel, celui qui prétend accéder à Matignon en cas de victoire semble déterminé à se jeter dans la mêlée: "Évidemment je prendrai mes responsabilités et j'irai aux élections législatives anticipées".
Des élections que le parti à la flamme et ses alliés ciottistes de l'UDR sont "aujourd'hui en capacité de gagner", veut-il croire, persuadé que le "barrage républicain" qui a contrarié ses plans l'an dernier "est en train de prendre l'eau".
Mais s'il devait lui manquer "quelques députés pour constituer une majorité absolue", le président du parti d'extrême droite envisage déjà de se tourner vers ceux qui, chez Les Républicains, ne veulent pas "se fondre dans le macronisme".
"J'appellerai l'ensemble des déçus des partis traditionnels, l'ensemble des orphelins de la droite à venir travailler à mes côtés", a-t-il ajouté, se disant "parfaitement disposé et parfaitement prêt à leur tendre la main sur un accord de gouvernement", sans "aucun sectarisme" afin d'obtenir "la majorité la plus large possible".
"C'est un virage inédit", a dénoncé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur X. "Les Républicains n'ont jamais autant usurpé leur nom. La fusion entre la droite et l'extrême droite est entamée", a-t-il assuré.
De son côté, le patron des Républicains Bruno Retailleau a appelé à ne pas voter pour la gauche au second tour dimanche d'une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne qui opposera une candidate PS à un UDR, le parti d'Éric Ciotti, soutenu par le RN.
"Pas une voix pour la gauche (...) c'est notre ligne", s'est-il justifié, sans appeler à voter explicitement pour le candidat UDR.
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