Mi-séance Paris : les publications de L'Oréal et Hermès pèsent sur la tendance

LA TENDANCE

Le CAC 40 recule de 0,5% ce mercredi midi autour de 8.215 points après un nouveau record touché hier à 8.271 points en séance et à 8.259 points en clôture. Malgré cette performance, l'indice parisien qui progresse désormais d'environ 12% depuis le 1er janvier, demeure à la traîne par rapport à ses homologues comme le DAX (+22%), l'IBEX (+36%) ou le MIB italien (+25%).

Le luxe pèse aujourd'hui sur la tendance suite à la publication des ventes du troisième trimestre du groupe Hermès, marquées par une très légère déception sur la division maroquinerie. La publication de l'Oréal est également sanctionnée.

Wall Street évolue peu en pré-séance au lendemain d'un nouveau record pour le Dow Jones. Alors que le shutdown se poursuit pour la troisième semaine et empêche la publication de nombreux indicateurs de conjoncture, les opérateurs se focalisent sur les résultats d'entreprises. Hier, avant l'ouverture, les poids lourds tels que General Motors, GE Aerospace, 3M et Coca-Cola ont globalement publié des résultats rassurants. Cela a été beaucoup plus compliqué pour Netflix, Texas Instruments ou encore Mattel après la clôture. Pour l'heure, 78 des entreprises du S&P-500 ont publié leurs résultats du troisième trimestre. Parmi elles, 87% ont battu les attentes des analystes.

VALEURS EN HAUSSE

Worldline bondit de 12% à 2,78 euros, recherché après son point trimestriel. Le spécialiste des moyens de paiement a réalisé un chiffre d'affaires de 1,15 milliard d'euros au troisième trimestre, en baisse de 0,8% sur un an et légèrement supérieur au consensus fixé à 1,14 milliard d'euros. Le management anticipe désormais un EBE compris entre 830 et 855 millions d'euros sur l'exercice, contre un objectif initialement fixé entre 825 et 875 ME. En juillet, Worldline avait déclaré anticiper une baisse organique de son chiffre d'affaires en 2025 après un premier semestre lors duquel le groupe a fait face à des "défis" et avait déjà mis en garde sur son EBE annuel. Le groupe estime par ailleurs que son flux de trésorerie disponible devrait se situer entre -30 et 0 ME sur l'exercice, contre un objectif "neutre" précédemment anticipé.

Ipsen (+4,7% à 118,4 euros) a revu à la hausse ses objectifs financiers pour l'exercice 2025 et table désormais sur une croissance du chiffre d'affaires d'environ 10% (objectif précédent : supérieure à 7%), à taux de change constant. Sur la base des taux de change moyens en septembre 2025, Ipsen anticipe un impact défavorable des devises de l'ordre de 3%. La marge opérationnelle des activités est attendue à environ 35% du chiffre d'affaires (objectif précédent : supérieure à 32%). Ces perspectives anticipent un impact limité des génériques du lanréotide sur les ventes de Somatuline, ainsi qu'une accélération de la croissance des autres produits du portefeuille.

Airbus (+1%) s'offre un nouveau sommet boursier à presque 210 euros.

Parmi les plus fortes hausses du jour sur le CAC 40, Thales reprend plus de 2% à 261 euros.

VALEURS EN BAISSE

Hermès trébuche de 4,3% à 2.153 euros, sanctionné malgré l'annonce d'une croissance à deux chiffres (à taux de change constants) dans la plupart des régions au troisième trimestre. Le groupe a généré des ventes en hausse de 9,6% à taux de change constants au troisième trimestre, à 3,88 milliards d'euros. RBC ('surperformance') note que les revenus sont un peu 'justes', notamment du côté de la division clé 'Maroquinerie' qui a enregistré une croissance organique de +13%, légèrement inférieure aux attentes (+14%).

L'Oréal perd 6,5% à 372 euros après avoir chuté jusqu'à 8% un peu plus tôt, soit sa plus forte baisse depuis un an. Le géant des cosmétiques a fait état d'une croissance de 4,2% à données comparables de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, inférieure aux attentes élevées du marché. RBC Capital Markets qualifie ces résultats de "décevants", soulignant que trois des quatre divisions ont enregistré des résultats inférieurs au consensus.

BNP Paribas reste sous pression (-0,6% à 67,5 euros). Barclays a dégradé BNP Paribas à 'pondération en ligne' en ramenant sa cible de 94 à 80 euros.

Eutelsat (-6% à 3,48 euros) a confirmé ses objectifs annuels après la publication d'un chiffre d'affaires stable au premier trimestre de l'exercice 2025-2026 en cours.