Mi-séance Paris : le CAC 40 rechute après la démission de Sébastien Lecornu
La tension est également palpable sur le marché obligataire souverain français.

LA TENDANCE
Drôle de début de semaine pour la bourse de Paris. Après une séquence de 6 journées gagnantes et un retour au-dessus des 8.000 pts, le CAC 40 avait commencé la séance en baisse mesurée après la présentation, dimanche, du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu avant de chuter à l'annonce de la démission du Premier ministre. Le CAC 40 perdait alors plus de 2% avant de limiter la casse à -1,5% en fin de matinée autour de 7.960 points.
La tension est également palpable sur le marché obligataire souverain français. Le rendement de l'OAT à dix ans remonte autour de 3,60% avec un spread avec le Bund allemand qui s'écarte à nouveau à environ 87 points de base.
"Alors que les actions, et particulièrement les obligations, étaient déjà sous pression en raison de l'instabilité liée au nouveau gouvernement, les investisseurs ont été confrontés à la pire des situations : l'incertitude. Les investisseurs, plongés dans le doute, s'interrogent sur les évolutions à venir, notamment une éventuelle nouvelle dissolution. La question de timing est désormais centrale, tandis que la réalité du budget et du déficit français reste préoccupante", ont réagi ce matin les équipes de Saxo Banque.
VALEURS EN HAUSSE
En tête du CAC 40, Stellantis remonte de presque 3% à 9,27 euros alors que le groupe automobile envisagerait des milliards de dollars d'investissements supplémentaires aux Etats-Unis. Selon une information dévoilée par 'Bloomberg' au cours du week-end, le constructeur automobile projette de porter à dix milliards de dollars ses investissements outre-Atlantique alors que le groupe se concentre sur le retour au succès passé de la marque Jeep et envisage de nouveaux investissements dans Dodge, ce qui pourrait donner naissance à une nouvelle voiture de sport Dodge V8, selon certaines sources de l'agence. Les investissements potentiels, sur plusieurs années, pourraient être consacrés à des usines - y compris des réouvertures, des embauches et de nouveaux modèles de véhicules - dans des États tels que l'Illinois et le Michigan. En juillet, Stellantis avait mis en garde contre un impact de 1,5 milliard d'euros des droits de douane américains cette année, mais avait promis de lancer de nouveaux véhicules pour renouer avec les clients, alors que le nouveau directeur général Antonio Filosa tente de remettre le constructeur automobile sur les rails après une année 2024 désastreuse.
VALEURS EN BAISSE
Seb s'écroule de 20% à 53 euros, sanctionné après son avertissement sur résultats. Le scénario anticipé fin juillet par le management ne s'est pas concrétisé à ce stade avec l'intensité attendue, notamment en septembre, mois clé du troisième trimestre et amorce de la haute saison. Face à un environnement incertain et volatil, le Groupe adopte une approche plus prudente pour la fin d'année, dans un contexte de marchés toujours concurrentiels. Les ventes du troisième trimestre sont attendues en léger recul en organique, avec des résultats en retrait et inférieurs aux prévisions. Sur l'ensemble de l'exercice 2025, le groupe anticipe désormais une croissance organique stable à légèrement positive (contre une fourchette de 2% à 4% annoncée en juillet) avec un Résultat Opérationnel d'Activité entre 550 et 600 ME, contre une attente de 700 à 750 ME précédemment. Le groupe d'électroménager est pleinement mobilisé pour accélérer la conversion des opportunités identifiées et renouer rapidement avec sa trajectoire de croissance rentable.
Saint-Gobain abandonne 2,2% à 92,2 euros après la présentation de son nouveau plan stratégique "Lead & Grow". Le spécialiste des matériaux de construction vise sur la période 2026- 2030 une croissance moyenne du chiffre d'affaires "mid-single digit" en monnaies locales avec une surperformance de 1 à 2 points par rapport aux marchés ; une marge d'EBITDA entre 15% et 18% ; un taux de conversion du cash-flow libre supérieur à 50% ; un ROCE supérieur à 13% et une politique actionnariale attractive visant environ 8 MdsE distribués d'ici 2030 sous forme de dividendes et rachats d'actions. Dans le cadre de la conférence de présentation de ce plan, Benoit Bazin a indiqué que l'entreprise restera " très active " dans la gestion de son portefeuille et que de nouvelles cessions sont à attendre. Le PDG prévoit davantage d'opérations de taille moyenne à l'avenir mais a précisé qu'aucun projet d'opération transformatrice n'est actuellement prévu.
Air Liquide tente de limiter ses pertes (-1% à 170 euros). Selon nos informations, Kepler Cheuvreux a relevé à 'conserver' sa recommandation sur le géant des gaz industriels en visant 176 euros contre 174 euros précédemment. Les analystes sont très positifs sur le dossier puisque, selon le consensus 'Bloomberg', 19 sont à l''achat', 5 à 'conserver' et 3 à 'vendre'. L'objectif moyen à douze mois est fixé à 196,57 euros.
Kering cède 1,3% ce lundi à 294 euros, alors que parmi les derniers avis de broker, Goldman Sachs reste à la vente mais avec un objectif ajusté de 160 à 180 euros.
LVMH reperd 1,5% à 545 euros en matinée. Les analystes de Citi restent à l'achat sur le leader du luxe avec un objectif ajusté de 635 à 630 euros
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