Paris stabilisé sur ses niveaux clés

La Bourse de Paris a cédé du terrain, évoluant légèrement sous les niveaux de la veille. Les investisseurs ont digéré les dernières statistiques de l’emploi américain, qui ont confirmé une dynamique atone sur le marché du travail. La croissance de l’emploi est restée modeste, les salaires ont peu progressé, et le taux de chômage s’est établi légèrement au‑delà des attentes, affecté par les perturbations liées au shutdown. Dans l’ensemble, ces données n’ont pas modifié le cadre économique outre-Atlantique : les pressions salariales sont restées faibles et la Réserve fédérale a disposé de peu de nouveaux éléments pour ajuster sa politique. Sur le plan boursier, la prudence a dominé, dans un contexte où la dynamique du marché du travail et l’inflation salariale sont restées contenues. Les regards se tournent désormais vers l’Europe, où la réunion de politique monétaire de la BCE débute demain. Les marchés attendront le verdict jeudi, en scrutant toute indication sur l’orientation future des taux et la stratégie de soutien à l’économie.

Sur le future Décembre

Les résistances sont : 8134 voire 8174 et 8206 voire 8273,5 puis 8492 et 8864 voire 9364.

Les supports sont : 8104,5 et 8082,5 puis 8055,5 voire 8013 et 7957 puis 7925,5 voire 7901 et 7860,5 puis 7829,5 voire 7778 et 7733,5 voire 7696 puis 7644 et 7619 voire 7590 puis 7548 et 7422 voire 7375 puis 7251,5 et 7048.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 8134.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) a, une nouvelle fois, invalidé toute velléité de sortie haussière du trading range compris entre 8 033,5 et 8 134 points, zone de congestion au sein de laquelle l’indice évolue depuis l’amorce du rebond intervenu à proximité de l’alerte de moyen terme située à 7 957 points. Seul un franchissement en clôture de la résistance majeure des 8 134 points, confirmé sur un minimum de trois séances consécutives, constituerait le signal précurseur d’une sortie durable de cette phase de consolidation. Une telle configuration ouvrirait alors la voie à une reprise directionnelle validée au-delà de 8 206 points, avec une extension potentielle vers l’objectif théorique du canal horizontal à 8 232 points. À plus long terme, un débordement franc et confirmé des plus hauts historiques permettrait de réactiver la dynamique haussière de fond, avec en ligne de mire la zone des 8 408 points, correspondant à la borne haute du canal haussier de long terme.

À l’inverse, une nouvelle clôture à l’intérieur du trading range, conjuguée à la rupture de l’oblique pivot située à 8 086,5 points, induirait un risque de reprise baissière en direction du support mineur des 8 033,5 points. La cassure de ce seuil invaliderait la tentative de réactivation haussière en cours et ouvrirait la voie à un reflux en direction de l’alerte de moyen terme. Tant que ce niveau demeure préservé en clôture, le biais de moyen terme reste neutre. En revanche, sa rupture confirmerait une dégradation plus marquée de la structure graphique, avec un repli attendu vers la borne basse du canal haussier de long terme, située à 7 857 points. Sous ce niveau clé, et plus particulièrement en cas de cassure de la zone de supports comprise entre 7 696 et 7 644 points, le marché s’exposerait à une accélération baissière significative, susceptible de ramener l’indice vers la ligne de cou du triple sommet, localisée à 7 048 points.

Nous poursuivons notre stratégie de stock picking sur nos portefeuilles Dynamique et Investisseur, privilégiant le scénario haussier à l’approche de la fin d’année et du potentiel rallye de Noël, soutenu par la liquidité persistante sur les marchés. Nous restons néanmoins vigilants face aux risques macroéconomiques : la réunion de la BCE, dont les décisions seront publiées demain, pourrait impacter la zone euro, en particulier si des signaux sur l’évolution des taux ou du soutien monétaire sont transmis. Parallèlement, les marchés américains demeurent attentifs aux anticipations de la Fed, où les débats sur une éventuelle baisse des taux créent une incertitude notable. Dans ce contexte, nous maintenons nos positions mais restons prêts à alléger nos portefeuilles en cas d’invalidation des niveaux techniques clés ou de matérialisation de risques macroéconomiques majeurs. Cette approche vise à concilier opportunités de gain et contrôle du risque en cette fin d’année.