Fin de semaine décisive

Soutenu par les solides résultats de Kering (+8,71%), mais freiné par les contre-performances de Dassault Systèmes (-12,98%), le marché parisien a tenté, sans succès, de relancer son mouvement haussier après la légère consolidation observée dans le sillage du record historique atteint mardi.

Dans le même temps, le climat géopolitique s’est de nouveau tendu. Washington a ravivé les tensions internationales en sanctionnant Rosneft et Lukoil, deux géants du pétrole russe, afin de pousser Moscou à mettre fin au conflit. Cette décision a provoqué un net rebond des cours du brut (WTI + %), alimentant les inquiétudes sur le front énergétique.

Parallèlement, la Maison-Blanche envisage d’interdire les exportations de logiciels dits « critiques » vers la Chine, accentuant ainsi la pression sur Pékin et renforçant les craintes d’un nouvel épisode de guerre commerciale.

Dans ce contexte, les opérateurs sont restés prudents à l’approche d’une fin de semaine décisive. Le ministère américain du Travail doit en effet publier les chiffres de l’inflation dans un climat particulièrement inhabituel : le gouvernement fédéral est paralysé, tandis que la Réserve fédérale rendra sa décision sur les taux d’intérêt dans seulement cinq jours.

Sur le future Novembre

Les résistances sont : 8270 voire 8360 puis 8408 et 8636 voire 9364 et 845 puis 8495.

Les supports sont : 8210 et 8136 puis 8096 voire 8059 et 8018 puis 7962 voire 7916 et 7886 puis 7846 voire 7818 et 7784 puis 7728 voire 7634 et 7550 voire 7418 puis 7287,5 et 7192 voire 7050 puis 6878.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 8115.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) a confirmé le caractère temporaire de la récente phase de consolidation. Toutefois, l’absence de réel momentum limite pour l’instant l’amplitude du mouvement haussier.

Sur le plan technique, une phase de temporisation se met en place : les histogrammes du MACD se contractent, traduisant un essoufflement du rythme sans signaler pour autant un retournement de tendance. Le RSI demeure en zone neutre, tandis que les volumes, supérieurs à la moyenne la veille, apparaissent aujourd’hui plus équilibrés — une évolution qu’il conviendra de suivre attentivement dans les prochaines séances.

La forte pondération du secteur du luxe au sein du CAC 40 demeure un atout majeur, mais pour espérer s’extraire de ce véritable plafond de verre, il faudra des catalyseurs puissants. L’indice a déjà buté à trois reprises contre cette zone depuis son précédent record historique inscrit en mai.

Il sera donc essentiel de franchir les 8290 points avec conviction et de maintenir ce niveau en clôture durant au moins trois séances consécutives. À défaut, l’indice risquerait soit de marquer une pause pour retrouver de l’élan, soit de s’enfoncer dans une nouvelle phase de consolidation.

À contrario, un repli sous le niveau d’alerte intraday des 8205 points fragiliserait la tendance, surtout s’il s’accompagnait d’un passage sous la moyenne mobile 20 périodes en données 14 heures, actuellement située à 8120 points.
Ensuite, la rupture du seuil des 8100 points accentuerait alors la pression baissière et ramènerait l’indice vers la médiane du trading range, délimitée entre 8288 et 7916 points.

Dans cette zone basse, le gap haussier du 15 octobre, resté ouvert entre 8024,54 et 7932,88 points, constituerait le dernier support majeur : sa fermeture validerait un probable retournement de tendance.

Pour conclure, nous conservons une approche spéculative orientée à la baisse, en raison du manque d’intérêt acheteur perceptible sur le marché — notamment au regard de l’évolution des positions ouvertes sur le Future CAC 40 depuis le début du rebond — ainsi que des niveaux techniques atteints sur plusieurs indices majeurs. Dans ce contexte, nous privilégions pour l’heure le scénario d’une formation en triple sommet. Toutefois, la confirmation claire d’une réactivation haussière de long terme nous amènerait à réviser notre positionnement et à procéder à un renforcement progressif des portefeuilles.