De la prudence à la défiance

La Bourse de Paris a terminé en territoire négatif, plombée par une vague de publications de résultats d’entreprises. Les marchés ont également été refroidis par les déclarations de Jerome Powell, prononcées la veille qui malgré un nouvel abaissement de 25 points de base des taux directeurs, le président de la Réserve fédérale a tempéré les attentes, estimant qu’une nouvelle réduction en décembre n’était « pas acquise ». Il a invoqué le manque de visibilité causé par le shutdown américain, qui empêche la diffusion de plusieurs indicateurs économiques clés, notamment ceux de l’emploi. En Europe, la Banque centrale européenne a, de son côté, laissé sa politique monétaire inchangée, maintenant le taux de dépôt à 2,0 % et le taux de refinancement à 2,15 %. Il s’agit de la troisième pause consécutive dans son cycle d’assouplissement, même si les investisseurs continuent d’espérer une ultime baisse d’ici la fin de l’année. Sur le front des valeurs, Stellantis a accusé la plus forte baisse du CAC 40 (-8,72% à 8,875). Le constructeur automobile a pourtant vu ses ventes progresser de 13% au 3^ème trimestre 2025, mais a dû enregistrer des charges exceptionnelles liées à une révision de sa stratégie dans l’électrique aux États-Unis, entraînant une dépréciation d’actifs. À l’inverse, Airbus s’est hissé en tête de l’indice à +2,06% à 212,70 porté par la publication de résultats supérieurs aux attentes, avec un chiffre d’affaires et un Ebit ajusté en nette progression sur la période.

Sur le future Novembre :

Les résistances sont : 8264,20 voire 8360 puis 8408 et 8636

Les supports sont : 8136 puis 8096 voire 8059 et 8018 puis 7962 voire 7916 et 7886 puis 7846 voire 7818 et 7784 puis 7728

En intraday, la tendance est baissière en dessous de 8172 points.

D’un point de vue graphique, le Future CAC 40 (données relevées à 14 h) évolue depuis le 17 octobre dans une zone de consolidation comprise entre 8 183 et 8 290 points. Une rupture nette et validée en clôture de la borne supérieure serait déterminante pour enclencher une nouvelle phase de hausse en direction des résistances intermédiaires situées à 8 360 puis 8 408 points. Le dépassement durable de ces niveaux confirmerait alors le retour d’un biais haussier de long terme et signalerait une reprise plus affirmée de la tendance positive.

À l’inverse, une attention particulière devra être portée à toute clôture du Future CAC 40 sous le seuil d’alerte intraday fixé à 8 136 points, ce qui pourrait raviver le risque d’une phase de consolidation plus marquée. Un repli confirmé sous la zone de soutien comprise entre 8 135 et 8 095 points, suivi d’une rupture du seuil des 8 059 points, affaiblirait la dynamique haussière en place depuis le mois d’octobre. Un tel scénario ouvrirait la voie à une nouvelle séquence corrective, avec un premier objectif situé aux alentours de 7 887 points. La cassure de ce niveau enverrait alors un signal technique défavorable à court terme, susceptible de ramener l’indice vers la médiane de l’ancien trading range (représentée en pointillé bleu).

Du coté des indicateurs, l’indice évolue sous sa moyenne mobile 50 et 200, les histogrammes du MACD continuent de baisser, évoluant en dessous de sa ligne de signal, le RSI est « neutre » tandis que les volumes sont en hausse par rapport à la séance de la veille.

Pour conclure, la formation d’un « triple top » en données hebdomadaires sur l’indice CAC 40 incite à la prudence. Dans ce contexte, nous renforçons notre position vendeuse sur Schneider au sein du portefeuille dynamique, tout en maintenant une stratégie spéculative baissière sur ce même portefeuille et une position de couverture dans le portefeuille investisseur. Cette approche se justifie par l’absence d’un véritable signal haussier sur les niveaux actuels. Néanmoins, un franchissement durable du seuil des 8 360 points invaliderait ce scénario et conduirait à un réajustement de la stratégie, avec un renforcement progressif des positions longues en anticipation d’un mouvement haussier plus durable.