Bull trap ou véritable reprise ?

La Bourse de Paris a fortement rebondi après la reprise du cycle de baisse des taux par la Réserve fédérale hier soir. Ce geste attendu, motivé par des chiffres de l’emploi décevants, consiste en une réduction d’un quart de point des « fed funds », présentée comme un simple ajustement de risk management. Les marchés y voient toutefois la porte ouverte à deux autres baisses d’ici la fin de l’année, tandis que la Fed n’en prévoit qu’une seule en 2026, traduisant une normalisation lente et mesurée, moins ambitieuse que les anticipations du marché. La séquence monétaire s’est poursuivie avec la Banque d’Angleterre, qui a gelé son taux directeur à 4 %, malgré deux votes dissidents plaidant pour une réduction immédiate. L’institution entretient le doute sur ses prochaines décisions, alors que plane le risque d’un retour de l’inflation. Le gouverneur Andrew Bailey a averti : « nous ne sommes pas encore sortis du bois », tout en anticipant un passage temporaire de l’inflation à 4 % sur un an ce mois-ci, avant un retour vers la cible des 2 %. Plus au nord, la Norvège a choisi une baisse de 25 points de base, mais a promis un rythme minimaliste, limité à une réduction par an au cours des trois prochaines années. La Banque du Japon clôturera la séquence vendredi, avec un statu quo largement attendu.

Sur le future Septembre

Les résistances sont : 7880 et 7899 voire 7968,5 puis 7978 et 8023,5 voire 8090 puis 8132 et 8219,5 voire 8350.

Les supports sont : 7842 voire 7793,5 et 7749 puis 7717,5 voire 7702 et 7676,5 puis 7640,5 voire 7599,5 et 7560 puis 7532 voire 7434 et 7356 voire 7278,5 puis 7212 et 7124 voire 7060 puis 7046 et 6914 voire 6811 puis 6690 et 6562 voire 6518 puis 6462.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 7793,5.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) a préservé le niveau de réactivation haussière de moyen terme, amorçant un rebond technique sur ce seuil pivot, après une phase de repli intervenue sans que l’indice ne soit parvenu à rejoindre la zone de support anticipée entre 7 968,5 et 8 023,5 points. Une clôture au-dessus de la résistance intermédiaire située à 7 899 points fragiliserait la structure de retournement en vague de Wolfe décelée en sommet de marché. Néanmoins, seule une rupture avérée de l’oblique tracée par les points 1 et 3 permettrait d’invalider définitivement cette figure chartiste. L’objectif se situerait alors sur la zone testée à trois reprises depuis la consolidation amorcée fin avril, dont le franchissement raviverait la dynamique haussière en direction des plus hauts historiques.

À l’inverse, une clôture sous 7 793,5 points invaliderait le rebond et relancerait la phase de consolidation en direction des 7 660 points, avec une possible extension vers le support majeur des 7 640,5 points. Pour rappel, la ligne de cou de la configuration en triple top se situe à 7 532 points, et seule une rupture en clôture de ce seuil ouvrirait la voie à une accélération baissière marquée, avec pour objectif les 7 046 points.

Pour conclure, nous maintenons nos positions spéculatives baissières, avec pour objectif la cible théorique de la vague de Wolfe. Nous restons toutefois attentifs à la confirmation du rebond en cours ainsi qu’à un éventuel signal d’invalidation de la structure de retournement qui mettrait fin au mouvement de consolidation actuel.