Veolia : hésite encore
Toujours dans le rouge...

Veolia reste sous pression après sa présentation trimestrielle ce jeudi, en repli de 0,6% à 31,55 euros. Le groupe de services aux collectivités a dévoilé une hausse de 5,5% de son Ebitda, à périmètre et change constants, à 1,69 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 11,5 milliards d'euros (+1,5%), porté notamment par ses bonnes activités dans l'eau et les déchets. Fort de ce bon début d'année, le management a réitéré ses perspectives 2025, soit une croissance organique de l'EBITDA de 5% à 6%, et une hausse du résultat net courant part du Groupe, "de l'ordre de +9%". Veolia a par ailleurs annoncé l'acquisition de la participation des 30% de CDPQ dans Water Technologies et Solutions pour 1,75 milliard de dollars (1,54 milliard d'euros), lui en donnant le contrôle à 100%. "L'acquisition des intérêts minoritaires de CDPQ renforcera le positionnement de Veolia en tant que leader mondial des Technologies de l'eau", s'est félicité Veolia. L'acquisition devrait être relutive à partir de 2026 et contribuera à améliorer le ROCE du Groupe.
Parmi les derniers avis de brokers, AlphaValue Baader Europe accumule le dossier et réhausse même sa cible à 41,10 euros, tandis que Citi reste à 'vendre' en indiquant que les résultats sont ressortis globalement conformes aux attentes. Le broker explique que sa prudence sur le titre découle du risque de récession mondiale initiée par les droits de douane américains et la guerre commerciale, qui devrait se concrétiser à partir du deuxième trimestre... "Bien que le groupe ait bien progressé dans la réduction de sa sensibilité aux facteurs macroéconomiques au cours de la dernière décennie, le titre reste, selon nous, l'un des plus exposés du secteur et intrinsèquement lié à la santé de l'économie".
Bien que la confiance dans les prévisions pour 2027 et les récents contrats remportés soient utiles, "nous n'avons pas eu le sentiment d'une plus grande conviction sur la croissance du chiffre d'affaires à partir d'aujourd'hui", a souligné de son côté Jefferies, à 'sous-performance'. La direction ne semble pas particulièrement préoccupée par les perspectives macroéconomiques, estimant que 85% de la croissance actuelle/future est immunisée contre les effets macroéconomiques. Elle ne voit pas la nécessité de procéder à de nouvelles acquisitions pour atteindre les prévisions, mais reste à l'affut d'éventuelles opportunités de M&A. Pour RBC Capital ('surperformance), la performance au premier trimestre est "solide", avec une croissance de l'EBITDA au milieu de la fourchette des prévisions annuelles. La nouvelle acquisition devrait simplifier la division et servir de "nouveau moteur de croissance important" pour atteindre l'objectif de bénéfices à moyen terme, d'autant plus que les synergies liées à la fusion avec Suez devraient s'achever cette année...
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