Consolidation hésitante

La Bourse de Paris a connu une séance erratique, pénalisée par la contraction du PIB américain au premier trimestre, ravivant les craintes de récession. La tendance a toutefois été partiellement soutenue par la progression plus marquée que prévu des dépenses de consommation en mars aux États-Unis, tandis que les pressions inflationnistes se sont atténuées. À cela s'ajoute un net ralentissement des créations d'emplois en avril, reflet des incertitudes entourant la politique commerciale américaine. Si l’espoir d’un apaisement des tensions commerciales apporte un certain soulagement, il reste éclipsé par la dégradation des perspectives économiques et les signaux négatifs en provenance de plusieurs grandes entreprises, à l’image de General Motors, affectée par ce climat d’incertitude. Par ailleurs, dans un contexte de tensions persistantes entre l’administration Trump et la Chine, l’activité manufacturière chinoise s’est contractée en avril à son rythme le plus rapide depuis seize mois, selon une enquête officielle publiée ce matin. Enfin, les opérateurs font également preuve de prudence avant la publication, ce soir, des résultats trimestriels de deux poids lourds de la tech américaine : Microsoft et Meta.

3750 contrats ont été ouverts sur le Future CAC40 durant la séance de baisse du 29 avril, révélant un regain de pression vendeuse.

Sur le future Mai

Les résistances sont : 7572 puis 7596 et 7654 voire 7721,5 puis 7810 et 7869 voire 7926 puis 7994 et 8051 voire 8104 puis 8170 et 8230

Les supports sont : 7496 voire 7444 puis 7392 et 7361 voire 7300 puis 7230 voire 7177 et 7130 voire 7074 puis 6994 et 6898 voire 6704 puis 6572 et 6454 voire 7270 puis 6196 et 6062 voire 5854.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 7392.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) a marqué une pause dans son rebond amorcé près de la ligne de cou de la figure de retournement en double top, dont la fausse cassure par le bas pourrait signaler la fin de la phase de consolidation. Le comblement du gap laissé ouvert le 3 avril à 7700,5 points réactiverait la dynamique haussière de moyen terme avec une première cible située à 7 810 points. Le débordement de ce niveau confirmerait le mouvement haussier ouvrant la voie vers les sommets historiques atteints en mai 2024 et mai 2025. Un franchissement, en force et en clôture de cette résistance majeure, raviverait la tendance haussière de long terme avec un objectif théorique situé à 9 380 points, obtenu par projection de la hauteur de la précédente zone de congestion.

À l’inverse, une rupture du support majeur situé à 7 392 points constituerait un premier signe d'invalidation de la reprise haussière de court terme, qui serait confirmé en cas de comblement du gap à 7 297 points, seuil d'alerte intraday. Sous ce niveau, un retour vers la ligne de cou à 7 074 points, zone pivot, deviendrait dès lors privilégié. La cassure de ce support activerait un mouvement de repli plus marqué en direction des plus bas enregistrés après l'annonce de l'instauration des droits de douane, autour de 6 704 points. Tant que ce seuil est préservé en clôture, la reprise demeure possible, tandis que sa rupture ouvrirait la voie à une accélération baissière vers 5 920 points, objectif théorique issu de la projection de la hauteur du double top.

À ce stade, nous avons commencé à prendre une partie de nos bénéfices sur le portefeuille Dynamique et avons initié une position vendeuse sur le Nasdaq, consécutivement à l'apparition d'une figure de retournement. Nous privilégions un scénario de consolidation en direction de 7 300 points, sous réserve du test du gap situé à 7 700,5 points par le marché. Nous n’envisagerons de couvrir le portefeuille Investisseur qu’en cas de rupture des niveaux clés. Nous demeurons toutefois prudents dans nos anticipations, car le marché pourrait réactiver sa dynamique haussière de long terme, notamment avec les nouvelles annonces de Donald Trump.