Remy Cointreau : coup de pression

Remy Cointreau trébuche de 3% à 46,9 euros en séance, plombé par les commentaires de la direction du fabricant de spiritueux lors d'une conférence téléphonique avec les analystes. Le titre met ainsi fin à une belle série de six séances consécutives dans le vert. "Le deuxième trimestre sera probablement le plus faible de l'année pour Remy. Le marché chinois étant toujours très difficile et les États-Unis ne montrant qu'une légère amélioration, nous anticipons un recul au deuxième trimestre", affirme Barclays, cité par 'Bloomberg'. La banque britannique anticipe une décroissance organique de 9,5% sur le trimestre, l'analyste ayant légèrement abaissé ses prévisions globales. L'espoir d'une amélioration du marché chinois subsiste, mais le courtier n'anticipe pas de retour aux forts taux de croissance du cognac observés avant la pandémie.

Selon Bernstein ('surperformance'), la région Asie-Pacifique est "toujours faible, la situation en Chine restant difficile", et devrait connaître une forte baisse à deux chiffres sur le trimestre. La performance dans la zone Amériques devrait être positive compte tenu d'une base de comparaison facile, tandis que la zone EMEA devrait être encore " probablement faible " avec une situation conforme à celle du premier trimestre. La marge brute sera probablement affectée par les droits de douane et un mix négatif en Chine en raison de la faiblesse des ventes de cognac haut de gamme.

Enfin, JP Morgan ('sous-pondérer') prévoit une détérioration séquentielle de l'activité et une baisse des ventes organiques de 10,1% au deuxième trimestre, avec un recul de 13,8% du cognac. La banque impute ce repli à la faiblesse persistante de la consommation en Chine, le décalage de la fête de la Mi-Automne et les restrictions imposées par la loi sur la consommation dans le monde professionnelle. "Globalement, la demande de cognac reste faible en Chine, et malgré les premiers signes d'amélioration aux États-Unis, Remy a besoin d'une nette amélioration des ventes aux troisième et quatrième trimestres pour atteindre ses prévisions, ce qui laisse planer des risques de révision à la baisse des prévisions pour le second semestre", souligne le courtier.