Zone d’alerte préservée

À la veille de l’échéance des marchés dérivés, les résultats et perspectives spectaculaires de Nvidia, portés par l’essor de l’intelligence artificielle, ont redonné de l’élan aux marchés ce jeudi. Le géant californien a surpassé les attentes, avec une croissance annuelle de 62 % de ses revenus à 57 MD$, et anticipe 65 MD$ pour le trimestre novembre-janvier, soit environ 3 MD$ de plus que prévu, soutenue par une demande « hors normes » pour ses puces Blackwell, selon Jensen Huang. Après avoir cédé 11 % depuis son plus haut de novembre, l’action rassure désormais les investisseurs sur la vitalité du secteur, malgré les inquiétudes liées aux valorisations élevées, aux investissements massifs dans les puces et data centers, à la cession de SoftBank et aux avertissements de Michael Burry sur une bulle IA. Du côté macroéconomique, les minutes de la Réserve fédérale rappellent la complexité de la situation : un marché du travail qui marque le pas et une inflation persistante limitent la capacité de la Fed à trancher. La probabilité d’une baisse de taux en décembre continue de s’éroder. Par ailleurs, le Bureau of Labor Statistics n’a pas publié le rapport sur l’emploi d’octobre en raison du shutdown, les créations de postes d’octobre étant reportées avec celles de novembre au 16 décembre, soit après la réunion de la Fed. La banque centrale ne disposera donc que des chiffres de septembre, attendus à 14h30, le consensus Bloomberg anticipant 54 000 créations contre 22 000 en août.

Sur le future Novembre
Les résistances sont : 8064,5 voire 8096 puis 8136 et 8210 voire 8360 puis 8408 et 8636 voire 9364.
Les supports sont : 8018 puis 7962 voire 7916 et 7886 puis 7846 voire 7818 et 7784 puis 7728 voire 7634 et 7550 voire 7418 puis 7287,5 et 7192 voire 7050 puis 6878.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 8136.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) est parvenu une nouvelle fois à préserver sa moyenne mobile 200 périodes, validant ainsi un rebond technique après avoir réintégré, via un gap baissier, le canal haussier de moyen terme dont la borne supérieure se situe à 8 073 points. Un débordement de cette oblique pivot relancerait la dynamique haussière de court terme, avec en ligne de mire la partie haute du canal haussier de long terme et résistance majeure située à 8 360 points. Une rupture nette et consolidée de la zone comprise entre 8 360 et 8 408 points raviverait la tendance haussière de long terme, ouvrant la voie à un objectif situé à 9 364 points.

À contrario, une nouvelle clôture sous l’alerte de moyen terme positionnée à 8 018 points, conjuguée au comblement du gap d’ouverture à 8 008 points, attesterait du caractère strictement technique du rebond et relancerait le mouvement de consolidation en direction de la partie basse du canal haussier de long terme, située à 7 806 points. Il conviendra toutefois de surveiller la zone actuellement défendue par la moyenne mobile 200 périodes, sur laquelle l’indice a rebondi à cinq reprises depuis la fin septembre. Une rupture de ce seuil pivot, suivie d’une cassure de la zone de support majeure comprise entre 7 634 et 7 550 points, réactiverait la pression baissière de moyen terme, avec pour cible la ligne de cou du triple top située à 7 050 points.

Dans ce contexte de marché, nous analysons si le mouvement actuel marque la conclusion de la consolidation ou s’il s’inscrit dans un simple rebond technique, consécutif à plus de 5 % de repli depuis les sommets et potentiellement accentué par un window-dressing de fin d’année. Dans ce cadre, nous maintenons nos positions baissières spéculatives au sein du portefeuille Dynamique ainsi que notre dispositif de couverture sur le portefeuille Investisseur. Nous procéderons à des prises de bénéfices si l’indice retourne vers la zone des 7 800 points et, inversement, renforcerons nos expositions en cas de relance haussière de court terme.