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Jugée pour avoir empoisonné ses filles, la mère se dit "innocente" et nie tout mensonge

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Photo de la salle de la cour d'assises des Landes de Mont-de-Marsan où s'est ouvert le procès d'une mère accusée d'avoir empoisonné ses filles aux médicaments le 24 novembre 2025
Photo de la salle de la cour d'assises des Landes de Mont-de-Marsan où s'est ouvert le procès d'une mère accusée d'avoir empoisonné ses filles aux médicaments le 24 novembre 2025 ( Gaizka IROZ / AFP )

Maylis Daubon, accusée d'avoir empoisonné ses deux filles, dont l'une est décédée en 2019, en les assommant de médicaments, a clamé son innocence lundi au premier jour de son procès, en réfutant les mensonges qu'on lui reproche.

Cette femme de 53 ans affirme, depuis sa mise en cause en 2022, que l'aînée, Enea, morte à l'âge de 18 ans, s'est suicidée - hypothèse exclue par les enquêteurs et de nombreux proches.

"Je suis terrorisée d'être ici, accusée de faits horribles" que "rien au monde n'aurait pu me faire commettre", a dit celle qui comparaît aussi devant la cour d'assises des Landes, jusqu'au 3 décembre, pour avoir voulu faire assassiner son ex-mari, père des enfants, en soudoyant des codétenues à la maison d'arrêt de Pau.

"Je suis innocente (...), je suis dévastée du décès de mon enfant, c'est un chagrin abyssal", a-t-elle ajouté.

Le 13 novembre 2019, vers midi, elle appelle les secours, alertée par la cadette - Luan - d'une crise de convulsions de sa sœur Enea, au domicile familial de Dax. Le Samu la découvre dans son lit en état de mort respiratoire, la réanime mais elle succombe six jours plus tard à l'hôpital.

Yannick Reverdy, ex-mari de Maylis Daubon, jugée par la cour d'assises des Landes pour avoir empoisonné ses deux filles en les assommant de médicaments, le 24 novembre 2025 à Mont-de-Marsan
Yannick Reverdy, ex-mari de Maylis Daubon, jugée par la cour d'assises des Landes pour avoir empoisonné ses deux filles en les assommant de médicaments, le 24 novembre 2025 à Mont-de-Marsan ( Gaizka IROZ / AFP )

L'enquête sur les causes du décès, outre la présence d'un médicament surdosé, met au jour un conflit parental majeur. Depuis leur divorce en 2009, Maylis Daubon et Yannick Reverdy, ancien joueur international de handball, se déchiraient autour de leurs filles.

"50 à 75 cachets"

Les analyses du corps de la défunte ont révélé une prise massive - "l'équivalent de 50 à 75 cachets" - de Propranolol, un traitement qui ralentit le cœur. Le rapport d'expertise a fait également apparaître 22 molécules différentes et une "consommation régulière et importante" de cannabis.

Les mois précédents, la jeune fille s'était vu prescrire quantité de neuroleptiques, anxiolytiques sédatifs, traitements contre les convulsions et antidépresseurs. Les enquêteurs estiment qu'elle a vu près de 30 médecins au cours de sa jeune vie.

Pour le père, qui sera entendu mardi, sa fille "n'avait pas de pathologie", sa mère en a "inventé" pour la mettre "sous emprise psychique, puis chimique".

Une psychologue de la Protection de l'enfance, intervenue en 2018 face à l'absentéisme scolaire anormal d'Enea, a évoqué un possible syndrome de Münchhausen par procuration - diagnostic qu'aucun expert psychiatre "n'a posé clairement" durant l'instruction, selon la défense.

Ce syndrome conduit un parent à exagérer ou provoquer des problèmes de santé sérieux chez son enfant, afin d'attirer l'attention ou la compassion. En août 2019, Maylis Daubon avait répété dans son entourage qu'elle préparait l'enterrement de sa fille, en soins palliatifs pour une leucémie.

"Personne ne connaissait réellement la maladie d'Enea", a déclaré à la cour un policier, rappelant les "nombreuses versions" de l'accusée pour expliquer le décès : "étouffement, crise cardiaque, malformation cardiaque, mort subite de l'adulte, épilepsie".

Münchhausen par procuration

L'enquêteur de personnalité a pointé, lui, des émotions "surjouées", tout en évoquant la mère "dévouée" et "présente" dépeinte par l'entourage familial - à l'exception de l'ex-mari.

Interrogée sur les différents métiers - ingénieure nucléaire, professeure à la Sorbonne, casque bleu à Sarajevo, etc. - dont elle se serait vantée auprès de témoins variés, Maylis Daubon, qui s'est présentée lundi comme une "conseillère en formation continue", a réfuté toute mythomanie.

"C'est tout simplement n'importe quoi, pourquoi me serais-je exposée à dire des âneries pareilles ?", a-t-elle lancé, tandis que l'accusation pointe un "besoin d'être sur le devant de la scène".

"Elle a inventé des métiers, peut-être, et alors ? Ça fait d'elle une empoisonneuse ?", répond son avocate, Me Carine Monzat.

Dans le box, alors que les dépositions s'enchaînaient, l'accusée a gardé le plus souvent la tête baissée lundi, regardant le sol. Elle devra s'expliquer, aussi, sur les incohérences relevées dans ses déclarations sur le déroulé de la matinée du 13 novembre 2019.

Si la mère maintient la thèse du suicide, Enea avait des "projets d'avenir" - passer son permis de conduire ou être rescolarisée - selon sa sœur.

Le propre absentéisme de Luan a renforcé les soupçons et des analyses ont révélé des traces de médicaments - codéine, anxiolytique sédatif, somnifère ou antidépresseur - dans ses cheveux, sans prescriptions médicales, conduisant à une nouvelle mise en examen de Maylis Daubon.

La cadette, qui n'a jamais voulu la mettre en cause, sera entendue comme témoin cette semaine.

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