(AOF) - Comme son concurrent ExxonMobil, Chevron a dévoilé des résultats en forte baisse et plus faibles qu'anticipé. Au deuxième trimestre, la deuxième compagnie pétrolière américaine a affiché un bénéfice net de 571 millions de dollars, soit 30 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 5,7 milliards représentant 2,98 dollars par action un an plus tôt. Le groupe a notamment passé cette année des charges pour dépréciation d'actifs à hauteur de 1,96 milliard et d'autres charges pour environ 670 millions de dollars car il est plus pessimiste à long terme sur les prix du pétrole.
En revanche, sa production a augmenté de 2% à 2,6 millions de barils équivalent pétrole.
« Les résultats du second semestre sont faibles, reflétant une baisse de près de 50% des cours du brut par rapport à l'année dernière », a commenté le PDG, John Watson.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Les Etats-Unis sont redevenus le premier producteur mondial de pétrole, pour la première fois depuis quarante ans. La croissance spectaculaire de la production américaine résulte de la révolution des hydrocarbures de schiste. Cette évolution a déjà provoqué la chute des prix du baril depuis juin 2014, liée à une surproduction estimée à 1,5-2 Mb/j (million de barils par jour). La baisse du prix du pétrole pourrait annoncer le retour des méga-fusions dans le secteur. A la fin des années 1990, le recul des cours avait déclenché une vague d'opérations : BP avait racheté Amoco en 1998, puis Exxon avec Mobil et Chevron avec Texaco. Shell va déjà racheter le producteur britannique d'hydrocarbures BG Group, le troisième acteur du marché national.
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