(AOF) - Au sein d'un secteur européen en repli, Royal Bank of Scotland (-2,02% à 358,80 pence) affiche l'une des plus fortes baisses du FTSE 100. La banque britannique est en effet sous la menace de devoir payer 13 milliards de dollars (11,7 milliards d'euros) pour régler un litige lié à la vente de 32 milliards de dollars de créances immobilières titrisées selon des documents de la justice américaine. Ce montant est nettement supérieur aux provisions de 1,9 milliard de livres (3 milliards de dollars) passées par la banque en vue de possibles sanctions.
Le Times évoquait en janvier dernier une amende de 5 milliards de livres.
Selon ces documents, Royal Bank of Scotland a surestimé la capacité des emprunteurs à rembourser les prêts immobiliers sous jacents lorsqu'il a vendu ces produits titrisés entre 2005 et 2007, utilisant une documentation falsifiée et trompeuse.
Si une amende d'un tel montant était imposée, il serait difficile pour l'Etat britannique de poursuivre son projet de désengagement, ont déclaré des sources professionnelles à Reuters. Londres possède 78% du capital de la banque après l'avoir sauvée en 2008.
Mais pour un analyste de Bloomberg Intelligence, Royal Bank of Scotland devrait payer entre 1,8 et 4,5 milliards de dollars. Il s'attend à ce que l'établissement britannique trouve un accord avec le régulateur du financement hypothécaire américain (FHFA), évitant ainsi un procès.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le secteur bancaire réduit la voilure. Après RBS, Credit Suisse, UBS, ou encore Deutsche Bank, c'est le géant britannique HSBC, qui a annoncé un nouveau plan stratégique visant à réduire ses effectifs, d'ici à 2017, de 50.000 employés. Le FMI a mis en garde contre les faiblesses persistantes des banques européennes. Il estime que leurs créances douteuses s'élèvent encore à plus de 900 milliards d'euros. Dans toutes les régions du globe, des vulnérabilités bancaires ont été soulignées par le FMI. En Chine le secteur bancaire subit une exposition excessive à l'immobilier, qui représente 20% de ses créances. Aux Etats-Unis, le FMI craint que la remontée annoncée des taux d'intérêt, après sept ans de taux proches de zéro, n'ait pas encore été prise en compte par les investisseurs.
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