La valeur du jour à Wall Street - APPLE : les investisseurs font les difficiles

(AOF) - Des résultats meilleurs que prévu et une amélioration de la rémunération des actionnaires ne sont pas suffisants pour permettre à Apple de progresser. Le fabricant de l'iPhone bat en retraite de 0,9% à 131,46 dollars, soit la plus forte baisse du Dow Jones. Au deuxième trimestre, clos fin mars, de son exercice 2015, Apple a bénéficié du succès commercial de l'iPhone dans ses différentes versions et de son développement en Chine. Son bénéfice net a ainsi bondi de 33% à 13,6 milliards de dollars, soit 2,33 dollars par action.
Le groupe technologique a ainsi dépassé de 17 cents le consensus Bloomberg. Sa marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes, a progressé à 40,8% contre 39,3% un an plus tôt.
Au-delà des bonnes performances commerciales de l'iPhone, les résultats du groupe ont bénéficié de l'amélioration du mix-produits grâce au succès des iPhone 6 et 6+. Ces modèles ne sont en outre plus proposés avec une mémoire de 32 Go. Apple vend donc proportionnellement plus d'iPhone avec une mémoire importante, qui sont aussi les plus rentables. Ces évolutions ont ainsi permis au prix de vente moyen d'un iPhone de progresser de 62 dollars en un an pour atteindre 659 dollars.
Dans le même temps, le chiffre d'affaires a bondi de 27% à 58 milliards de dollars, dont 69% hors des Etats-Unis. Son activité a en particulier bondi de 71% à 16,8 milliards de dollars en Chine. L'iPhone dans ses différentes variantes a représenté près de 70% de l'activité du groupe, 61,7 millions d'exemplaires ayant été écoulés, en hausse de 40%. Le marché anticipait la commercialisation de 58,1 millions d'iPhone.
Apple a par ailleurs enregistré une croissance de 10% de ses ventes de Mac à 4,56 millions d'exemplaires. En revanche, les ventes en volume d'iPad ont reculé de 23% à 12,60 millions d'unités. Quand à l'App Store, ses revenus ont bondi de 29% pour atteindre 5 milliards de dollars. En revanche, la firme à la pomme n'a pas fait de commentaire sur la performance commerciale de l'Apple Watch.
S'agissant de ses perspectives pour le trimestre en cours, le groupe cible un chiffre d'affaires compris entre 46 et 48 milliards de dollars. Le marge brute est, elle, attendue entre 38,5% et 39,5%.
Le groupe a terminé le trimestre avec une trésorerie en hausse de 15,6 milliards de dollars à 193,5 milliards de dollars, dont 171 milliards hors des Etats-Unis.
Formidable machine à générer du cash, Apple a annoncé une augmentation de plus de 50% de ses distributions à ses actionnaires. Elles atteindront 200 milliards de dollars d'ici mars 2017 contre 130 milliards prévus auparavant. Son programme de rachat d'actions passe de 90 à 140 milliards de dollars tandis que son dividende trimestriel est augmenté de 11% à 52 cents.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Constructeurs informatiques
En 2014 le marché mondial des PC s'est stabilisé, après deux années de chute. Les volumes de PC vendus à travers le monde ont atteint 315,9 millions d'unités. L'institut Gartner estime que le remplacement des PC par des tablettes a atteint un pic entre 2013 et le premier semestre 2014. Désormais, alors que les tablettes ont pénétré la plupart des grands marchés, les dépenses se concentrent de nouveau progressivement sur les PC. Le succès des produits hybrides, mi-tablettes et mi-PC, ont porté les ventes. Leurs prix ont beaucoup baissé, ce qui a favorisé leur essor. Des disparités régionales demeurent néanmoins. Les marchés les plus mûrs sont en croissance, tandis que les marchés émergents privilégient les smartphones et les tablettes. Les principaux fabricants ont vu leur part de marché croître l'an passé. Le leader, Lenovo, a ainsi gagné 2 points, à 19,2%. Celle de HP a suivi la même tendance et a atteint 14,4%, tandis que celle de Dell a bondi de 1,5 point, à 13,5%. Les trois acteurs ont profité du retrait de deux concurrents de taille, Sony et Samsung. Le premier a cédé la marque Vaio à un fonds d'investissement. Le second a abandonné les ordinateurs fixes et mobiles fonctionnant sous Windows, en raison de marges insuffisantes.
Electronique
Les smartphones et les tablettes, dont les parts de marché cumulées représentaient 22% en 2011, devraient représenter 46% de l'électronique grand public dans le monde en 2015. Selon le cabinet GfK, le marché mondial de l'électronique grand-public pourrait subir des difficultés en 2015 du fait du ralentissement de ses trois moteurs de croissance : les marchés émergents, les smartphones et les tablettes. Ce phénomène devrait être accentué par la pression sur les prix. L'internet des objets devient un enjeu majeur pour les acteurs de l'électronique grand public. Le géant coréen Samsung va investir 100 millions de dollars dans ce domaine. Déjà fortement présent dans les objets connectés avec ses smartphones, tablettes et PC, il va déployer un plan stratégique pour connecter tous ses produits d'ici cinq ans (téléviseurs, climatiseurs, lave-linges, fours...).

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