Morning meeting AOF France / Europe - Léger retrait prévu, macro et cessions en vedette

(AOF) - Les marchés européens devraient entamer cette séance en léger retrait après leur rebond de mardi. Après les indices des directeurs d'achats hier, les investisseurs pourront de nouveau prendre la température de la conjoncture de la zone euro grâce au climat des affaires en France et en Allemagne. A Paris, Accor devrait être sous pression, les sociétés d'investissement Colony Capital et Eurazeo ayant engagé la cession de près de 10% du capital. Autre cession envisagée celle de 15% du capital de Dassault Aviation, dont le titre est suspendu, par Airbus.
L'analyse technique du CAC 40
Les analystes de DayByDay constatent la formation d'une bougie blanche encadrée de courtes mèches, dans des volumes d'échange soutenus de 4,6 milliards d'euros. L'indice a brièvement rejoint 5100 points une deuxième fois cette année, pour clôturer un peu en dessous. Rien de marquant ne modifie la tendance actuelle. L'indice est toujours orienté à la hausse, très proche de sa résistance majeure à 5142. Ce niveau peut être rejoint dans les jours qui viennent.
Les valeurs à suivre
AIRBUS
Airbus Group a annoncé le projet de cession d'environ 1,38 million d'actions qu'il détient dans Dassault Aviation, soit environ 15 % du capital, dans le cadre d'un placement avec construction d'un livre d'ordres. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'intention annoncée par le groupe aéronautique de monétiser sa participation dans Dassault Aviation. L'Etat français a accepté de renoncer à ses droits au titre du pacte d'actionnaires conclu avec Airbus Group, prévoyant notamment un droit de première offre à son profit sur les actions à céder dans le cadre du placement.
SQLI
SQLI a annoncé un résultat net part du groupe de 2,6 millions d'euros en 2014 contre 6,5 millions d'euros en 2013. Dans le même temps, le résultat opérationnel courant a reculé de 31,5% à 5 millions d'euros. Dans son communiqué, le groupe informatique précise que cette ligne du compte de résultats a été pénalisée par plus de 1,6 million d'euros d'éléments ponctuels défavorables. Déjà publié, le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 4,8% à 161,4 millions d'euros.
TRANSGENE
Transgène a publié une perte nette de 48,6 millions d'euros au titre de 2014 contre une perte de 42,9 millions d'euros en 2013. La société de biotechnologie a également dévoilé une perte opérationnelle de 46,9 millions d'euros, contre une perte de 41,2 millions sur l'exercice précédent. Elle a souligné que ces résultats étaient conformes aux attentes. Transgène a enregistré une consommation nette de trésorerie de 44,9 millions d'euros, comparé à 45,0 millions d'euros en 2013.
VIVENDI
Le Directoire de Vivendi a fait savoir qu'il ne soutenait pas les trois propositions de résolutions reçues en prévision de l'Assemblée générale et qu'il recommandera aux actionnaires de voter contre ou de s'abstenir. Un projet porte sur la non-application de la loi Florange instituant le droit de vote double. Le Directoire considère que celui-ci va à l'encontre d'une loi conçue par les pouvoirs publics pour des groupes comme Vivendi, dont l'activité est règlementée, afin de stabiliser leur capital et encourager l'actionnariat de long terme.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent le climat des affaires pour mars en France à 8h45 et en Allemagne (Indice IFO) à 10 heures.
Aux Etats-Unis, les commandes de biens durable en février seront publiées à 13h30.
Ce matin, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,1924.
Hier à Paris
Les marchés européens ont rebondi, bénéficiant de nouvelles favorables sur le plan économique. La croissance de l'activité de la zone euro dans le secteur privé a atteint en mars un plus haut de près de 4 ans, selon Markit. Le regain de santé de l'économie européenne se confirmant, les investisseurs ont favorisé les cycliques, dont les banques. A Paris, Airbus a fini en hausse après avoir été pénalisé un temps par le crash d'un A320. Le CAC 40 a fini en hausse de 0,67% à 5 088,28 pts, soit un nouveau plus haut en clôture depuis le 1er janvier. L'Euro Stoxx 50 a gagné 1,07% à 3 738,50 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini la séance dans le rouge, inquiets de la nouvelle hausse du dollar qui a repris 0,2% face à l'euro. Les bonnes nouvelles venues du front macroéconomique n'ont pas permis de dissiper les craintes des investisseurs. L'indice PMI manufacturier et les ventes de logement sont ressortis à des niveaux supérieurs aux attentes. Du côté des valeurs, l'information du jour est venue de Morgan Stanley qui a vu sa directrice financière partir pour Google. Les deux firmes ont fini en hausse. Le Dow Jones a perdu 0,58% à 18 011,14 points et le Nasdaq 0,32% à 4 994,73 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.

AOF