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La valeur du jour à Paris - VIVENDI ne profite pas de ses bons résultats opérationnels

(AOF) - Vivendi (-4,97% à 20,73 euros) souffre depuis l'ouverture de la Bourse et signe la plus forte baisse du SBF 120 malgré la publication de résultats annuels solides. Les investisseurs sont sceptiques sur la promesse d'un retour de cash aux actionnaires à hauteur de 5,7 milliards d'euros d'ici mi-2017. Ce dernier passera notamment par le versement d'un dividende d'un euro pour 2014 et par un rachat d'actions d'environ 2,7 milliards d'euros au prix maximal de 20 euros par action sur une période de 18 mois.
Par ailleurs, Vivendi a annoncé qu'il acceptait l'offre de rachat, formulée par Numericable-SFR, des 20% que le groupe de médias possède encore au capital de l'opérateur. Le prix, 40 euros par action, intègre une décote de 28% par rapport au dernier cours de clôture de Numericable-SFR. En face, Vivendi a beau préciser que ce prix offre « une prime de 20% par rapport au cours de clôture de Numericable-SFR du 27 novembre 2014, date de la cession de SFR », les investisseurs vendent.
Ces considérations ont relégué au second plan des performances opérationnelles pourtant saluées par les analystes. Le résultat net part du groupe pour 2014 est ressorti en forte hausse à 4,744 milliards d'euros contre 1,967 milliard en 2013. Cette progression s'explique par les plus-values de cessions enregistrées sur SFR (plus de 2 milliards) et Maroc Telecom (786 millions d'euros). Le résultat net ajusté, « plus représentatif de l'activité économique des métiers du Groupe » car retraité des éléments exceptionnels, a tout de même progressé de 37,9% à 626 millions d'euros.
Le résultat opérationnel ajusté (EBITA) a quant à lui progressé de 4,6% (+8,1% à taux de change et périmètre constants) à 999 millions d'euros. Cette hausse est à mettre au crédit de la forte croissance, +20,2% à 565 millions d'euros à taux de change et périmètre constants, de l'EBITA de Universal Music Group (UMG). De quoi compenser la baisse de 6,3%, à 583 millions d'euros, de l'autre pilier du groupe, Canal+.
Le phénomène s'inverse concernant le chiffre d'affaires de ces deux activités. Groupe Canal+ a vu ses revenus progresser de 0,4% à 5,456 milliards d'euros en 2014, représentant 54% du chiffre d'affaires global de Vivendi. Pas suffisant pour compenser la baisse de chiffre d'affaires d'UMG, -3,8% à 4,557 milliards, liée au repli de l'activité de musique enregistrée en raison de la baisse continue des ventes physiques au profit du streaming et des abonnements dont les revenus ont progressé. Dans l'ensemble, le chiffre d'affaires de Vivendi a baissé de 1,4% à périmètre et taux de change constants à 10,089 milliards d'euros.
Pour 2015, Vivendi compte inverser cette tendance et « prévoit une légère progression du chiffre d'affaires ». Le résultat net ajusté devrait progresser de 10%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Groupe de médias en cours de recentrage sur la télévision avec Groupe Canal + et sur la musique avec Universal Music, numéro un mondial ;
- Eclaircissement de la stratégie, le groupe perdant son statut de holding après les cessions de l'activité jeux par Activision Blizzard et des télécoms -Maroc Télécom puis SFR, vendu fin novembre 2014 et le brésilien GVT, qui sera cédé au 2ème trimestre 2015 ;
- Pour Canal +, bonne visibilité dans le football et dans la télévision gratuite (D8) en France et à l'international ;
- Pour Universal Music, capacité à accroître la marge opérationnelle malgré le développement du streaming, à l'impact déflationniste ;
- Désendettement du groupe qui renouera avec une trésorerie nette de 2 Mds environ à la fin 2014, après une division par 2 de l'endettement à fin septembre 2014 ;
- Vers une redistribution du cash aux actionnaires qui recevront près de 5 Mds en 2014 et 2015.
Les points faibles de la valeur
- Stratégie dans la musique encore à confirmer, le numérique devant encore monter en puissance (streaming et abonnement) pour compenser la chute des demandes de disques ;
- Pour Canal + : hausse de la TVA en France, incertitudes sur l'appel d'offres pour les droits du TOP 14 de rugby et guerre des prix avec BeINSport, destructrice de valeur ;
- Absence de prévision chiffrée pour 2014.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité au risque politique, notamment pour les réclamations fiscales à Bercy ;
- Expansion en Europe et en Asie du rebond du marché américain de la musique après 15 ans de recul de la valeur du marché mondial ;
- Précisions attendues pour la fin 2014 sur la stratégie qui sera fondée sur le renforcement de la présence dans les émergents et le numérique ainsi que sur la convergence entre Canal + et Universal Music ;
- Evolution des rapports entre Canal + et son concurrent BeINsport ;
- Premiers résultats en Afrique où a été lancée la chaîne A+, en novembre 2014, et où le groupe a pris une participation dans Thema, spécialisé dans la distribution de chaînes télévisées ;
- Capital éclaté, le premier actionnaire étant le Groupe Bolloré avec 5 %, mais peu susceptible d'être soumis à OPA, en raison de la présence, à hauteur de 3,52 %, du FSI.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Le repli des recettes publicitaires des medias français a été moins marqué en France en 2014 qu'en 2013, selon les données préliminaires de l'Irep (Institut de Recherches et d'Etudes Publicitaires). Leur recul aurait atteint entre 1,4% et 1,7%, contre 3,6% un an plus tôt. Néanmoins de fortes disparités existeraient, selon les medias. Si les recettes de la télévision seraient quasiment stables (après un recul de 3,5% en 2013), celles de la presse reculeraient entre 8,5% et 9%. Face au recul de leurs recettes publicitaires, certains quotidiens ont choisi d'augmenter légèrement leur prix de vente. Ainsi, le prix du « Parisien » s'est accru de 10 centimes, comme celui de « Libération ». Le prix du «Figaro » et du «Monde » a progressé de 20 centimes.
Si les ventes papier déclinent, les ventes au format numérique, qui s'imposent peu à peu en France, représentent un relais de croissance pour les éditeurs de presse. Cette activité représente aujourd'hui entre 8% et 18% des ventes pour des acteurs comme « Les Échos » ou « Le Monde ».

AOF

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