Wall Street attendu en hausse après la Fed, en attendant Apple
Wall Street pointe dans le vert avant bourse ce jeudi, au lendemain du sixième statu quo monétaire consécutif de la Fed
Wall Street pointe dans le vert avant bourse ce jeudi, au lendemain du sixième statu quo monétaire consécutif de la Fed assorti de commentaires prudents de Jerome Powell. Le S&P 500 avance de 0,5% en pré-séance, le Dow Jones de 0,3% et le Nasdaq de 0,6%. La cote américaine s'était montrée hier très volatile et incertaine, alors que la Fed a donc laissé ses taux au plus haut de 23 ans entre 5,25 et 5,50% tout en se montrant peu satisfaite de l'évolution de l'inflation. Maigre consolation, la banque centrale américaine ne devrait pas... procéder à une nouvelle hausse des taux. L'indice Dow Jones avait finalement gagné hier soir 0,23%, contre un repli du S&P 500 de 0,34% et un tassement de 0,33% du Nasdaq.
Les membres votants de la Fed ont unanimement décidé de maintenir les taux dans une fourchette de 5,25 à 5,5%. La banque centrale n'a pas précisé le timing d'une éventuelle baisse ultérieure des taux, et les marchés s'attendent d'ailleurs plutôt à un nouveau statu quo en juin (probabilité de plus de 91% selon FedWatch) et même sans doute en juillet ('proba' de plus de 70% d'une fourchette inchangée le 31 juillet). Il faudrait donc attendre septembre pour que la Fed soit enfin en mesure d'assouplir un peu sa politique, compte tenu de la résistance de l'économie et de l'emploi et de la persistance d'une inflation trop élevée.
Les responsables de la Fed se sont ainsi montrés inquiets hier de cette persistance de l'inflation. Le président de l'institution, Jerome Powell, a rappelé que la banque était déterminée à ramener l'inflation vers l'objectif des 2%. Il a constaté des progrès et écarté l'hypothèse d'un nouveau durcissement monétaire. Selon lui, l'inflation demeure problématique. Powell espère tout de même une amélioration lors des prochains trimestres. Il voit une normalisation du marché du travail américain. Il précise encore qu'il faudra plus de temps pour que la Fed s'assure que l'inflation revienne vers l'objectif des 2%. La Fed a relevé dans son communiqué le manque de progrès concernant l'inflation.
La banque centrale américaine a confirmé l'approche basée sur les données. Powell indique lui aussi que ce sont les indices économiques qui montreront si le taux terminal est atteint. La Fed se focalise sur la durée durant laquelle la politique monétaire doit rester restrictive...
La Fed a aussi constaté la résistance des marchés du travail et des salaires. Il faudrait une dégradation de l'emploi importante pour convaincre la banque de modifier ses perspectives monétaires...
Powell a rappelé que la croissance américaine demeurait forte et indiqué qu'il ne voyait pas de risque de stagflation. Ainsi, la Fed pourrait se permettre d'être patiente dans son approche. Powell a aussi souligné que les élections américaines n'influenceraient pas les décisions monétaires (!).
La Fed a par ailleurs fait état d'une baisse du plafond de rédemption des bons du Trésor américain (QT) à partir du 1er juin, qui passera de 60 milliards de dollars actuellement à 25 milliards de dollars, réduisant ainsi "les risques de stress" sur les marchés monétaires. Cette évolution ralentit le rythme de réduction du bilan de la Fed.
Sur le front économique aux Etats-Unis hier, le rapport d'ADP sur l'emploi privé a fait ressortir 192.000 créations d'emplois en avril, contre 175.000 de consensus et 208.000 pour la lecture révisée (en hausse) du mois de mars. L'indice PMI manufacturier final d'avril s'est établi à 50 contre 49,9 de consensus, tandis que l'ISM manufacturier s'est affiché à 49,2 contre 50 de consensus. Le rapport JOLTS du Département au Travail a fait ressortir 8,488 millions d'ouvertures de postes au mois de mars contre 8,67 millions pour le consensus FactSet. Les dépenses de construction du mois de mars se sont repliées de 0,2% en comparaison du mois antérieur contre +0,2% de consensus.
Ce jeudi, les opérateurs suivront l'étude Challenger, Gray & Christmas sur les annonces de licenciements des entreprises, la balance du commerce international des biens et services, les inscriptions hebdomadaires au chômage, les chiffres de la productivité non-agricole trimestrielle, ainsi que les commandes industrielles américaines.
Enfin, vendredi, sera annoncé le rapport gouvernemental mensuel sur la situation de l'emploi pour le mois d'avril. L'indice PMI composite final d'avril et l'ISM des services seront aussi dévoilés le même jour. John Williams et Austan Goolsbee de la Fed interviendront par ailleurs vendredi.
La saison des résultats financiers trimestriels se poursuit à Wall Street. Hier, Amazon gagnait 2,3% en clôture à Wall Street suite à des résultats trimestriels remarquables, mais AMD plongeait de 8,9% sur des perspectives jugées trop courtes et emportait en baisse Nvidia (-3,9%) ainsi que le secteur des 'puces'.
Apple dominera la soirée ce jeudi avec ses derniers résultats financiers trimestriels très attendus. Amgen et Booking Holdings publieront également ce soir. ConocoPhillips, Cigna, Regeneron Pharmaceuticals, Zoetis, Moody's, Motorola Solutions, Monster Beverage, Coinbase, Block Inc, Cummins, Intercontinental Exchange et Southern Company, seront aussi de la partie ce jeudi...
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